500 TONNES DE POISSON PÊCHÉES DANS UNE FERME PISCICOLE À DIAMA MARAYE
REALISATIONS DU PSE

Une forte délégation de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida), conduite par son directeur général, Malick Sarr, a assisté, samedi, à l’opération de la première pêche de carpes et de tilapias. Des espèces de poisson d’eau douce élevées dans la ferme piscicole de Diama Maraye (commune de Diama, département de Dagana).
Les agents de la ferme piscicole de Diama Maraye ont pêché, à l'issue de leur première campagne de production de six mois, près de 500 tonnes de poisson qu’ils ont pu vendre, séance tenante, à 1500 FCfa le kilogramme.
Le Dg de l’Anida, Malick Sarr, s’est réjoui des résultats obtenus dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet du gouvernement qui a permis de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, à la réalisation du Plan Sénégal émergent (Pse), etc. Cette ferme est aménagée sur une superficie de 25 hectares par l’Anida et peut produire plus de 800 tonnes de poisson par an, soit 400 tonnes tous les six mois.
L’Anida, selon M. Sarr, a aménagé cette ferme piscicole dans la commune de Diama, plus précisément à Maraye, pour contribuer à la transformation structurelle de l’économie nationale dans le sens de soutenir une croissance forte et génératrice de richesse et d’emplois.
Cette ferme permet en même temps aux populations de Maraye et des villages environnants d’acheter régulièrement des carpes à des prix très abordables.
En période hivernale, avec la rareté des ressources halieutiques, notamment la sardinelle (yaboye), les populations de Diama Maraye pourraient trouver dans cette ferme piscicole la quantité de poisson d’eau douce dont elles ont besoin pour préparer le fameux « riz au poisson » (plat national sénégalais).
Une écloserie d’une capacité de 20 millions d’alevins
Après avoir rendu hommage à la coopération espagnole, qui a contribué à hauteur de deux millions d’euros (1,3 milliard de FCfa) à la mise en œuvre de ce programme global de réalisation des fermes piscicoles dans notre pays, Malick Sarr a réitéré l’engagement indéfectible de l’Etat à aménager, d’ici à 2017, par l’entremise de l’Anida et de ses partenaires, plus de 350 unités de fermes « Naatangué » sur l’ensemble du territoire.
Un tour effectué dans cette partie de Diama a permis à la délégation de l’Anida de constater que cette ferme comprend, outre le bloc technique administratif, les infrastructures et équipements, une écloserie d’une capacité de cinq millions d’alevins, 20 étangs d’un demi-hectare pour le pré-grossissement et 20 étangs d’un hectare pour le grossissement.
Après la ferme laitière de Mbilor, située dans la commune de Mbane, et le démarrage des activités piscicoles à Diama, l’Anida renforce et réalise l’une de ses options stratégiques : la diversification des spéculations agricoles par l’introduction de l’élevage de carpe et de bovins dans la vallée du fleuve Sénégal où la principale activité est la production de riz.
Ainsi, les sources de revenus des producteurs sont diversifiées et davantage sécurisée selon le DG Malick Sarr, 30 bénéficiaires ont été sélectionnés et installés progressivement dans la ferme de Maraye pour l’exploitation de 50 % des étangs, soit 20 étangs, de manière à atteindre le niveau de revenus standard visé dans les fermes de l’agence, soit 800.000 à un million de FCfa par an.
Les trois étangs mis en valeur ont une production de trois tonnes à l’hectare, donc neuf tonnes pour un chiffre d’affaires gion de Saint-Louis, la convention de partenariat signée entre l’Anida et l’Université Gaston Berger permet aux étudiants de faire des stages et des travaux pratiques, de soutenir des thèses et mémoires en pisciculture, mais aussi, elle offre des opportunités d’insertion de jeunes diplômés dans les fermes réalisées.
Une partie de la production exportée
Parmi une vingtaine d’opérateurs privés qui ont manifesté leur intérêt à intégrer la ferme, trois d’entre eux ont été sélectionnés sur la base d’un cahier de charges et installés actuellement dans les 10 étangs réservés à des promoteurs. Une partie de la production de ces étangs est destinée à l’export.
Tenant compte de la vocation scientifique et académique de la région de Saint-Louis, la convention de partenariat signée entre l’Anida et l’Université Gaston Berger permet aux étudiants de faire des stages et des travaux pratiques, de soutenir des thèses et mémoires en pisciculture, mais aussi, elle offre des opportunités d’insertion de jeunes diplômés dans les fermes réalisées.
L’agence, a précisé M. Sarr, compte maintenir cette stratégie de diversification dans le Nord du Sénégal par la poursuite de la réalisation de fermes orientées vers les espèces à cycle court, comme l’aviculture et l’élevage de chèvres, en ciblant les grandes agglomérations et les villes secondaires pour améliorer, par ricochet, le profil alimentaire des populations.
La tournée du Dg de l’Anida s’est déroulée en présence de l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Babacar Bâ, et du directeur général de l’Agence nationale d’aquaculture (Ana), Dr Magatte Bâ,