AÏDA NDIONGUE ET ABDOUL AZIZ DIOP DÉFÉRÉS AU PARQUET AUJOURD'HUI
APRÈS 96 H DE GARDE-À-VUE
Après quatre jours de garde-à-vue dans les locaux de la Section des recherches de la gendarmerie de Colobane, l'ex-sénatrice Aïda Ndiongue et l'ancien coordonnateur du Plan Jaxaay, Abdoul Aziz Diop, vont être déférés au parquet aujourd'hui, selon des sources dignes de foi.
Entre les mains des pandores de la Section des recherches de la gendarmerie de Colobane, depuis quatre jours, Aïda Ndiongue et Abdoul Aziz Diop vont être déférés au parquet aujourd'hui. Cela, après avoir fait face au procureur de la République. De sources dignes de foi, l'ex-sénatrice et l'ex coordonnateur du Plan Jaxaay ont été perdus par les nouveaux éléments qui viennent étayer les enquêtes sur la gestion du Plan Jaxaay, notamment le nébuleux marché des produits phytosanitaires.
C'est le jeudi dernier que l'ancien directeur de cabinet de Oumar Sarr, Abdoul Aziz Diop et l'ex-sénatrice sous Wade, Aïda Ndiongue ont été arrêtés pour des enquêtes complémentaires sur l'affaire dite des produits phytosanitaires du plan Jaxaay. Après deux jours d'arrestation, leur garde-à-vue a été prolongé de 48 h. À l'issue du face-à-face avec le procureur de la République qui va décider de la suite à donner à cette affaire, les deux responsables libéraux risquent fort d'être placés sous mandat de dépôt.
Proches collaborateurs de Oumar Sarr, alors tout puissant ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat sous Abdoulaye Wade, Abdoul Aziz Diop et Aïda Ndiongue sont accusés d'avoir détourné les fonds qui étaient destinés à l'acquisition de produits phytosanitaires et de matériels agricoles, dans le cadre de l’assainissent du site où est implanté Jaxaay, pour un marché de 5 milliards de nos francs. Face aux enquêteurs de la section des recherches, Aïda Ndiongue avait laissé entendre que les produits phytosanitaires avaient été bel et bien livrés et que le reste était stocké dans ses magasins. Mais cet argumentaire n'a pas semblé point convaincre les pandores qui sont décidés à mettre les bouchées doubles pour situer les responsabilités des uns et des autres dans cette nébuleuse.
Mais d'ores et déjà, Oumar Sarr et ses camarades du Parti démocratique sénégalais, qui décèlent derrière ces interpellations un harcèlement politique et une tentative de démobilisation des rangs du Pds, organisent la riposte. Outre la grande mobilisation à laquelle il avait appelé vendredi dernier, le coordonnateur du Pds a promis de tenir un point de presse aujourd'hui pour faire des révélations. “Je connais tout de ce dossier, si jamais ils sont déférés lundi, je tiendrai un point de presse”, avait-il menacé vendredi.