ABDOULAYE MAKHTAR DIOP S’ENGAGE AUPRES D’EUX POUR UNE SOLUTION DEFINITIVE
REGLEMENT EFFICIENT DES DROITS SOCIAUX DES EX-AGENTS D’AIR AFRIQUE

Le chef suprême de la collectivité lébou, El Hadji Abdoulaye Makhtar Diop, face aux ex-travailleurs de d’Air Afrique, hier mardi 24 mars à Dakar, s’est engagé à faire de son mieux pour les accompagner, mais aussi pour servir de porte-parole auprès de l’Etat du Sénégal. Ceci dit-il, afin de trouver une issue heureuse aux difficultés rencontrées par ses ex-employés (262) de la défunte compagnie aérienne continentale. Ces derniers qui, après plus de 12 ans de combat, courent toujours derrière le règlement des 4 milliards de F Cfa qui leur sont dus.
Le Grand Serigne de Dakar qui recevait hier, mardi 24 mars à son domicile, les travailleurs de l’ex-agence d’Air Afrique a précisé: «ils sont venus moins pour revendiquer et moins pour protester, mais plutôt pour réfléchir ensemble à des diligences à prendre pour une résolution du reliquat des sommes destinées à liquider leur droit au moment où la liquidation dure depuis bientôt 13 ans». Toutefois, il a clarifié qu’il se positionne pas en médiateur dans cette affaire mais plutôt en (un) homme qui porte avec eux une sollicitation en vue de diligenter le règlement du problème. Pour cela, il a alors promis de faire des démarches.
La porte-parole du collectif des ex-travailleurs d’Air Afrique, Mody Diop, pour sa part, a expliqué que c’est depuis 2002 qu’est survenu ce problème. Selon lui, sur les 705 agents sénégalais de cette société identifiés au moment du procès de jugement de liquidation, 262 n’ont toujours pas perçu l’intégralité de leurs soldes de tout compte. Et, sont concernés, la totalité des sénégalais basés hors de leur pays lors de la liquidation, à l’exception de ceux résidant en France.
M. Diop a souligné qu’à l’instar de ce qui s’est passé dans la quasi-totalité des Etats membres de l’ex-compagnie aérienne, la solution pour trouver les fonds nécessaires à l’indemnisation des 262 anciens employés devra nécessairement passer par les recettes de l’assistance au sol. Parce que, dit-il, l’une des deux sociétés de Handling opérant sur la plate forme aéroportuaire de Dakar devra porter le prêt bancaire nécessaire pour solder l’intégralité des droits sociaux de ces agents et se servir des redevances du fonds social pour le remboursement. «Cela a été possible au Burkina Faso, il n’y a aucune raison pour que cela ne puisse pas se faire au Sénégal, pays qui dispose d’une activité Handling autrement plus importante», a-t-il suggéré.
Il a déclaré, par ailleurs, que le règlement définitif des droits légaux des ex-travailleurs d’Air Afrique évalués à 4 milliards de F Cfa passera par un engagement volontaire et sans faille des autorités politiques et administratives. Ainsi a-t-il invité le président Macky Sall à sensibiliser davantage les ministères en charge de cette affaire afin de trouver des solutions idoines pour ces pères de famille encore vivants.