DEUX INDIVIDUS RETROUVÉS MORTS SOUS LES DÉCOMBRES
EFFONDREMENT DE BÂTIMENT À POSTE THIAROYE

Le bilan de l’effondrement du bâtiment à deux étages à Poste Thiaroye sis à hauteur du nouvel échangeur de la localité a évolué. Deux parmi les six blessés ont finalement perdu la vie, hier.
Le brusque écroulement de la maison à deux étages abritant des bureaux de travail et cantines de vente de pièces détachées a fait deux morts parmi les six blessés (voir Grand-Place d’hier). Il s’agit d’Ousmane Sall et Mourtala Tine. Ces derniers ont été retrouvés morts et coincés sous les gravats de l’immeuble R+ 2.
Les sapeurs pompiers - sous la houlette du commandant Moussa Niang du groupement d’incendie et de secours - ont pu retrouver les deux corps sans vie de Sall et de Tine, après plusieurs heures de recherches. Il a fallu une débauche d’énergie pour les soldats du feu de la caserne Malick Sy pour localiser et extirper les cadavres des jeunes hommes «prisonniers» des décombres de la maison.
A 16h (heure de l’effondrement), les sapeurs pompiers sont déjà sur les lieux du drame et se saignent aux quatre veines pour sauver les rescapés et retrouver éventuellement des cadavres. Mais, pour ce faire, tous les moyens semblent être bons pour tirer d’affaire les personnes coincées.
De la grue aux matériaux rudimentaires en passant par d’autres outils métalliques. Aux environs de 01h du matin, nous signale-t-on, la femme du propriétaire de l’immeuble, Loulou Diallo, par ailleurs, secrétaire de son époux, est localisée par la magie du téléphone portable par les sapeurs pompiers.
Ces derniers intensifient les investigations, retrouve la dame et l’évacuent d’urgence à l’hôpital du camp militaire des parachutistes de Thiaroye. Mais, vu l’état critique de la santé de la jeune femme, nous affirment nos informateurs, elle est vite conduite dans une salle et admise aux urgences.
Tout comme les autres miraculés de l’effondrement qui sont toujours sous soins intensifs. Les soldats du feu poursuivent pendant ce temps les recherches et tombent sur les deux corps sans vie deux des deux employés de l’immeuble (Ousmane Sall et Mourtala Tine). Il était presque 02 h du mat’.
Cette dé- couverte macabre a plongé la foule venue aux nouvelles dans l’émoi et la consternation. Les cadavres des jeunes hommes sont alors évacués sur des civières à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie. Nous sommes retournés, hier, sur les lieux de la tragédie pour s’enquérir de l’état d’avancement des opérations de recherches.
Des pandores de la légion de la gendarmerie d’intervention (Lgi) de Mbao et des soldats du feu étaient encore sur place et veillaient sur le périmètre du site quadrillé Tandis que le conducteur de grue s’activait à déblayer les décombres de la maison à étages.
Accrochée sur les lieux du drame, Fanta Diallo, dite Mme Niang, sœur des deux victimes et de l’épouse du propriétaire du bâtiment, déplore le sort de ses parents et s’en remet à Dieu. «C’est la volonté divine. Loulou Diallo, épouse du propriétaire de la bâtisse, est ma demi-sœur.
Elle est la secrétaire de son mari, Fallou Wade. Les victimes (Ousmane Sall et Mourtala Tine) étaient des parents. Le bâtiment abritait des bureaux et des cantines de vente de pièces détachées. Il a été construit récemment. Je me rendais souvent là-bas pour solliciter l’aide de ma frangine.
Mais, je n’ai jamais constaté des fissures ou lézards dans l’immeuble. J’ai été voir ma sœur Loulou à l’hôpital, mais on m’a informé que je ne pouvais pas encore la voir. Elle était admise aux urgences. Elle me venait en aide à chaque fois que je la sollicite.
Tout comme son époux. Celui-ci se trouvait à l’hôpital pour faire le tour des salles d’hospitalisation en vue de s’enquérir de l’état de santé des blessés», nous a déclaré, hier, la sœur des deux victimes.
Au moment de quitter les lieux, les opérations de recherches avec l’aide de la grue se poursuivaient sous la supervision des gendarmes et des sapeurs pompiers et de la population riveraine de l’immeuble. Les deux victimes – âgées d’une trentaine d’années environs - étaient célibataires et sans enfant.