MULTIPLE PHOTOSDIAFRA SAKHO RACONTE SON PASSÉ DE PAUVRE
NOUVELLE VIE À WEST HAM
Comme nombre de sportifs devenus riches, son passé n'a pas été facile. Et Diafra Sakho n'a pas oublié par où il est passé, sur les sentiers de la galère.
Rien ne lui a été offert sur un plateau d'or. Si Diafra Sakho en est arrivé à ce niveau de performance dans le football anglais, c'est le fruit d'un surpassement pour un garçon qui sait d'où il vient. Issu d'une famille qui a connu la pauvreté, les millions de francs qui tombent chaque semaine dans son compte bancaire font sourire un garçon qui a dû serrer les dents à un moment de sa vie.
Dans la presse anglaise, il est revenu sur ce passé de pauvre, avec une maman débrouillarde et un papa chauffeur qui vivait sur la route.
"Mon père était loin de la maison presque tout le temps. Il était chauffeur de bus sur le trajet Sénégal-Guinée Bissau. J'ai grandi sans lui. Il revenait à la maison une fois ou deux par mois. Mais en tant que famille, nous avons accepté ça et cela ne veut pas dire qu'il ne nous aimait pas. Au contraire, il a fait tout cela parce qu'il nous aimait et il fallait qu'il trouve de l'argent pour nous nourrir. Il nous a beaucoup aidés et nous lui en sommes reconnaissants", raconte Diafra Sakho.
Derrière le sourire et la mine radieuse que le buteur sénégalais montre tous les weekends sur les pelouses anglaises, se cache donc un souvenir difficile à rayer du disque dur cérébral de l'attaquant de West Ham.
"Il nous arrivait de nous réveiller sans avoir de quoi manger. J'étais jeune et ma mère n'avait pas assez d'argent. D'ailleurs, je me souviens à maintes reprises lui avoir proposé d'aller manger chez mes amis. Juste pour ne pas la voir pleurer de ne pas avoir quelque chose à me donner", explique le "Hammer" qui veut montrer à travers cette sortie que rien ne lui a été offert. Ces difficultés de la vie ne l'ont cependant pas empêché de croire en "des jours meilleurs".
Pensant à ces jours où le père rentrait de voyage de travail et "pouvait apporter de l'argent à la maison". Ayant rejoint West Ham en début de saison, celui qui peinait parfois pour manger le matin pèse désormais 13 millions par semaine. Un salaire qui pourrait même doubler avec le nouveau contrat qui devrait lui être proposé par ses dirigeants. Sans compter ce qu'il gagne en termes de primes et de sponsoring.
Aujourd'hui, sa maman récolte les fruits des peines d'hier. "Maintenant au moins, je peux lui donner la vie qu'elle n'était pas en mesure de m'offrir quand j'étais jeune. J'essaie de lui faire plaisir maintenant", sourit-il. Ce plaisir ne pourra cependant pas être partagé avec un père qui a passé sa vie sur la route Sénégal–Guinée Bissau pour nourrir sa famille, puisque n'étant plus de ce monde.
"Malheureusement, mon père est décédé à l'âge de 53 ans. Maintenant la responsabilité de la famille repose sur moi." Une famille de cinq personnes. "J'ai deux frères et une soeur, ma mère et ma fille à soutenir. Evidemment, le choix de venir à West Ham était à la fois sportif et financier et je suis simplement heureux d'être en mesure de soutenir la famille", souligne-t-il.