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Un sud africain va remplacer l'un des plus célèbres et respectés comédiens présentateurs télé Jon Stewart aux USA
Washington (AFP) - L'humoriste sud-africain Trevor Noah sera le nouveau présentateur de l'émission satirique américaine The Daily Show en remplacement de Jon Stewart, qui a raccroché les gants après 16 ans de bons offices, a indiqué l'émission.
Âgé de 31 ans, M. Noah a confirmé lui-même qu'il prendrait bientôt les rênes de cette émission quotidienne mêlant satire politique et humour potache et qui a fait de nombreux émules sur le globe, dont Le Petit journal sur Canal+.
«Personne ne peut remplacer Jon Stewart. Mais, grâce à la fantastique équipe du Daily Show, nous continuerons à faire le meilleur des shows», a-t-il lancé sur Twitter.
Mi-février, Jon Stewart, 52 ans, avait annoncé son départ de l'émission-vedette de la chaîne Comedy Central, après 16 années passées à fustiger les travers des politiques et railler sans relâche la chaîne conservatrice Fox News. La date exacte de son départ n'a pas été encore communiquée.
Gueule d'acteur et fine silhouette, son successeur a déjà quelques apparitions au Daily Show à son actif, mais le choix de cet humoriste sud-africain méconnu aux États-Unis constitue une surprise.
Lui-même a fait part de son incrédulité à l'annonce de sa nomination. «Vous n'y croyez pas pendant les premières heures. Vous avez besoin d'un bon petit verre, mais malheureusement vous êtes justement dans un endroit où ne pouvez pas vraiment en avoir un», a-t-il déclaré au New York Times, depuis Dubaï où il est en spectacle.
Né en plein Apartheid d'une mère sud-Africaine noire et d'un père suisse et blanc, M. Noah a assuré au New York Times ne pas avoir eu «une vie normale». «J'ai grandi dans un pays qui n'était pas normal», a-t-il ajouté.
Son continent d'origine était d'ailleurs au coeur de sa première apparition dans le Daily Show, début décembre, quand il avait astucieusement joué sur les clichés et représentations de l'Afrique aux États-Unis.
«Je n'ai jamais pensé que j'aurais plus peur de la police aux États-Unis qu'en Afrique du Sud. Ça m'a presque rendu nostalgique du bon vieux temps, au pays», avait-il lancé après la mort de plusieurs jeunes Noirs américains tués par la police.