EN COULISSES: ENQUETE DE CE SAMEDI 14 SEPTEMBRE
IDY/MACKY
La bataille de la stratégie
C’est décidément la grande bataille des coulisses. Après la réunion du Secrétariat de Rewmi qui a sonné la fin de l'idylle entre Rewmi et Benno Bokk Yaakaar (BBY), le camp du pouvoir affûte ses armes, de même que celui d'Idrissa Seck d'ailleurs. Il nous revient en effet que lors de la réunion d'hier de la Direction de l'APR qui a vu la présence de bien gros calibres de ce parti, dont Macky Sall et Aminata Touré, le ton a été donné pour massifier le parti du président de la République en vue de la préparation des prochaines joutes, dont les plus proches sont sans nul doute les élections locales de 2014. Et bien curieusement, le cas d'Idrissa Seck n'a pas occupé trop de temps dans les discussions. Prenant la parole, Macky Sall ne s'est pas trop attardé sur cette affaire, soulignant que c'était prévisible.
Par contre, il a appelé à la redynamisation et à l'unité entre les responsables politiques de l'APR. Si Macky Sall ne veut pas trop parler d'Idy, sans doute pour éviter de créer un débat sur son départ, c'est la même posture qui est observée du côté du maire de Thiès et de plusieurs hauts responsables de Rewmi qui ne veulent pas pour le moment plonger. Sans doute attend-on quelque part que la stratégie soit bien peaufinée avant d'attaquer.
Même le jour de la réunion du Secrétariat de Rewmi au terme de laquelle la décision de sortir de Benno Bokk Yaakaar a été prise, il y a eu concertation entre responsables rewmistes. Et le ton a été donné que la seule chose à dire était que Rewmi quittait BBY. Tâche ingrate qui a été confiée à Abdourahmane Diouf. Qui s'en est bien chargée…
Le Sénégal disposé à offrir un siège au Haut conseil des autorités locales de l’UA
''Le Sénégal soutient fortement la possibilité d'héberger le Haut conseil des autorités locales de l'UA. Pour ce faire, il propose d'offrir un bâtiment meublé pour son siège et un logement de fonction pour son secrétaire général et va assurer la logistique et le paiement du personnel d’appui’’, a annoncé le Premier ministre Aminata Touré vendredi à Dakar. C'était à l'ouverture de la troisième réunion de la Conférence africaine de la décentralisation et du développement local (CADDEL) qui réunit l'ensemble des ministres en charge des collectivités locales des pays membres de l'UA.
A en croire Mimi Touré, ''le Sénégal s’engage à prendre en charge le fonctionnement durant l’année 2014''. C'est le Sommet Africités 2012, réuni en décembre dernier à Dakar, qui avait recommandé le projet de Haut conseil des autorités locales d'Afrique, soutenu par le président Macky Sall qui s'était engagé à plaider cette cause auprès de ses pairs de l'UA.
Séance de lecture du Coran à Gossas pour la réussite de Mimi
Aminata Touré, nouveau Premier ministre, bénéficie du soutien des habitants et notabilités de Gossas d'où elle est originaire. Une séance de récital du saint Coran a réuni, vendredi, à la mosquée "Keur Aladji" de Gossas, une soixantaine de chefs religieux et imams qui ont tous prié pour la réussite du Premier ministre, dans la mission que vient de lui assigner le chef de l'État, Macky Sall, rapporte l'APS.
Présent sur les lieux, Abdou Aziz Diop, responsable de l’Alliance pour la République (APR) à Gossas, a déclaré que cette activité est différente de celles connues traditionnellement. "Nous avons opté pour la rupture avec ce récital de Coran.Toutefois, les populations espèrent beaucoup de la nomination de Mme Aminata Touré pour booster l’économie de Gossas et en faire une commune moderne avec des emplois pour les jeunes, les femmes", a notamment dit M. Diop.
Une semaine avant sa nomination, Aminata Touré s’était rendue à Gossas avec dans ses bagages deux tonnes de riz, 50 matelas, 200 litres d’eau de javel, des tapis pour toutes les mosquées et des nattes pour les daaras.
Mame Abdou, 14 ans après, les Sénégalais toujours orphelins
Il y a 14 ans, disparaissait Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh. Et ce 14 septembre, anniversaire de son décès survenu en 1999, les Sénégalais se rappellent du Khalife général des tidianes qui, de 1957 à sa disparition, s'est évertué à raffermir les relations entre les confréries religieuses du pays, mais aussi à être le porte voix des populations les plus déshéritées. Mame Abdou Aziz a laissé dans le cœur de ses concitoyens, de toutes contrées et de toutes religions, un vide qu'aucune autre personne n'arrive aujourd'hui à combler.
Dans les moments d'incertitude que traversait le pays de son temps, il s'empressait toujours d'élever la voix et d'appeler à la raison les camps et les factions, pour un retour à Dieu. Lorsque le pays a failli sombrer le 23 juin 2011, que les populations se sont levées pour s'opposer à l'introduction d'un ticket président-vice président, c'est la mise sur la bande Fm d'un de ses discours, dont la tonalité fera revenir le pouvoir de Wade sur son projet.
L'UNACOIS crée la centrale d'achat Jappo S.A.
L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNA- COIS) a annoncé, dans un communiqué, qu’elle a créé une centrale d’achat dénommée Jappo S.A., destinée à "mettre en place des boutiques de références pour la stabilisation et l’uniformisation des prix sur le plan national". Ceci est la résultante de la convention de partenariat signée entre l’UNACOIS et ''le gouvernement du Sénégal qui s’est résolument engagé à la mise en œuvre de mesures et mécanismes permettant d’alléger le coût de la vie'', dit le texte. ''Cette centrale devant accompagner l’État du Sénégal va veiller, avec l’appui de la Commission nationale de la concurrence, au fonctionnement normal du marché'', souligne la même source. D’un capital de 100 millions de francs CFA, la centrale d’achat est présidée par Moustapha Lô, vice-président de cette organisation. Le nom de son directeur, déjà nommé, sera communiqué ultérieurement.
Les passe-droits de retour sur le bateau Aline Sitoé Diatta
Chassez le naturel, il revient vite au galop. Notamment au Sénégal où les micmacs et entourloupes qui ont conduit à la tragédie du Joola refont surface. Figurez-vous qu'à la Cosama, société chargée de la gestion du bateau Aline Sitoé Diatta, des pratiques qui jurent d'avec la rigueur et le sérieux chantés par les responsables y ont cours. La preuve par ce qu'ont subi deux clients, hier, à la gare maritime du Port de Dakar, peu avant le largage des amarres pour Ziguinchor. Bien qu'ayant fait des réservations depuis longtemps, les deux clients ont eu la malchance d'arriver à ladite gare vers 19 heures, peu de temps après que le chef de gare a décidé de clore les opérations d'embarquement. Jusque-là rien de plus normal pour des retardataires. Le hic, c'est que deux dames arrivées en même temps qu'eux furent autorisées par le chef de gare, le nommé Cheikh Guèye, à embarquer, alors qu'elles n'auraient pas fait de réservation au préalable. ''Elles ont même acheté leurs billets sous mes yeux, quand j'ai fait remarquer au chef de gare l'injustice qu'ils nous faite vivre, il m'a rétorqué : 'Ce n'est pas ton affaire'''. Les autorités du port et de la Cosama gagneraient à voir de près la gestion de la clientèle par les chefs de gare. Il y’a un peu plus de dix ans, ce genre de passe-droits a conduit à la tragédie que le Sénégal s'apprête à commémorer dans quelques jours.
Feu Mawade Wade non encore honoré par Saint-Louis
A l'anniversaire de sa mort, hier, 13 septembre, les amis et proches de feu Mawade Wade, ancien entraîneur du Sénégal disparu en 2004, ont regretté la non-matérialisation de la promesse de son immortalisation par le baptême d’une infrastructure sportive ou d’une rue à son nom. Ils ont exprimé ce sentiment lors d’une séance de prières en hommage au défunt.
C'est ''un manque de considération de la part des autorités étatiques et municipales à l’endroit de ce digne fils de Saint-Louis qui mérite d’être immortalisé'', s'est offusqué le journaliste Babacar Maurice Ndiaye, proche de la famille de Mawade. Le défunt a souvent sorti le football national de passes difficiles, usant de son influence et de sa bonne réputation dans les instances internationales, indique M. Ndiaye. ''Des intentions avaient été annoncées çà et là de donner son nom à une rue ou au stade Médine en finition, mais nous attendons toujours la satisfaction de cette doléance chère aux sportifs de la vieille ville'', déclare M. Ndiaye, se faisant le porte-parole de la famille réunie autour de la veuve du défunt, Ndèye Diakhaté
Gervais Koffi Djondo, fondateur d’Ecobank, exige la démission du PCA
Selon une information rapportée le 12 septembre par le journal britannique Financial Times, Gervais Koffi Djondo, un des fondateurs d’Ecobank Transnational Incorporated, président d’honneur du groupe bancaire panafricain, président d’ASky, a demandé dans une lettre, la démission de M. Kolapo Lawson, le président du conseil d’administration de la banque, rapporte Ecofin.
''Au regard de la situation actuelle, il est impératif pour le président de démissionner immédiatement. Notre institution est en danger et nous devons prendre des mesures urgentes pour arrêter la crise actuelle, prévenir toute dégradation supplémentaire de la banque et rassurer nos actionnaires, régulateurs, clients et employés'', aurait écrit M. Djondo dans un message au conseil d’administration.
Le Financial Times, qui donne l’information, a expliqué que cette lettre de M. Djondo est d’un réel poids, du fait du rôle qu’a été le sien dans la construction de cette banque, mais aussi au regard des efforts fournis à cet effet avec Adeyimi Lawson, dont le fils est aujourd’hui PCA. Depuis début août, le board d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) dont les titres sont cotés à la BRVM est en proie à des conflits internes, suite à des accusations portées par Laurence de Rego à l’encontre de son président et de son directeur général. Pour leur part, Kolapo Lawson et Thierry Tanoh ont démenti fermement les allégations portées contre eux…