EN COULISSES - ENQUETE DE CE VENDREDI

RETROUVAILLES ENTRE DE TRÈS GRANDS AMIS À LA HAYE :Dansokho réitère son amitié à Gbagbo en 6 tours d’horloge
Son amitié avec l’ex-chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, Amath Dansokho (photo) l’assume contre vents et marées. Ayant introduit une demande de visite depuis longtemps, le président d’honneur du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) a finalement reçu de la Cour Pénale Internationale (CPI) l’autorisation d’aller voir son ami Laurent Gbagbo, ce mercredi 25 mars 2015. Ce n’est un secret pour personne que le seul ministre d’Etat du régime de Macky Sall était très proche de Gbagbo.
Alors cette visite est celle d’un homme qui a assumé devant le monde entier son amitié avec celui qui aura été le premier chef d’Etat à être jugé par la CPI. Mais, Dansokho fait totalement fi de toutes ces considérations, puisqu’il a passé six (6) tours d’horloge, c'est-à-dire de 12h à 18h, à discuter avec son ami Gbagbo. Il était accompagné du Franco-sénégalais Albert Bourgi, professeur à l’Université de Reims. Interpellé sur les échanges qu’ils ont eus, Dansokho, très content d’avoir revu un très grand ami, s’est simplement contenté de dire que “Laurent Gagbo a le moral”. On se souvient qu’Amath Dansokho avait pris son courage à deux mains pendant la crise ivoirienne, pour assumer publiquement son amitié avec Gbagbo. Il avait d’ailleurs déclaré que ce sont juste les Français qui voulaient se débarrasser de lui. Pour rappel, Laurent Gbagbo a été déporté depuis le 29 novembre 2011 vers La Haye, aux Pays- Bas, au centre pénitencier de Scheveningen de la CPI où il est incarcéré. Poursuivi pour crimes contre l'humanité lors de la crise postélectorale de 2010-2011, son procès va s’ouvrir à La Haye tel qu’annoncé par la CPI, le 7 juillet 2015.
AFFAIRE BASSIROU FAYE
Après l’affaire Karim Wade, un autre dossier judiciaire, qui tient en haleine l’opinion publique, et particulièrement le monde estudiantin, est en passe de connaître son épilogue. Il s’agit du dossier Bassirou Faye dont l’instruction connaîtra une avancée la semaine prochaine. Selon nos sources, le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, va entendre, les deux autres policiers, Sidy Mouhamed Boughaleb et Saliou Ndao, inculpés du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye, tué en août dernier lors d’échauffourées entre policiers et étudiants. Leur audition intervient après celle de l’adjudant Tombong Oualy, arrêté en premier, pour les mêmes motifs. Une arrestation qui a créé plus de polémique du fait que le portrait-robot décrit par le principal témoin oculaire, Sette Diagne, ne correspond pas à celui-ci de Tombong mais plutôt à l’un de ses coïnculpés. Il s’y ajoute que Tombong Oualy a toujours contesté les faits sans compter que la famille de Bassirou Faye avait déposé une plainte avec constitution de partie civile.
KARIM WADE/PAPE ALBOURY NDAO
Le suspense continue dans le procès pour faux et tentative d’escroquerie au jugement opposant Karim Wade à l’expert-comptable Pape Alboury Ndao, relativement aux 47 milliards de Singapour. En fait, le substitut Abdou Aziz Danfakha qui avait sollicité un renvoi le 12 mars dernier pour “préparer” ses réquisitions a fait faux bond hier. Ainsi, son remplaçant Birame Sène a demandé un renvoi. Par conséquent, la suite du procès est différé au 9 avril prochain avec toujours le réquisitoire du parquet et les plaidoiries de la défense. Les avocats de Karim Wade ont déjà plaidé depuis le 12 mars dernier. Ils ont réclamé la somme de 47 milliards de francs CFA au titre de dommages et intérêts. Un montant représentant le crédit d’un compte logé à Singapour que Pape Alboury Ndao dit avoir débusqué en traquant Dubaï Port World. A la barre, l’expert-comptable avait laissé entendre que l’information provenait de ses sapiteurs, mais qu’il n’avait aucune preuve des virements. Pour attester sa bonne foi, M. Ndao avait affirmé que la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) avait validé son rapport. Seulement en rendant le verdict du procès de Karim Wade, la CREI l’a écarté des éléments à charge.
FRÈRE PREMIÈRE DAME
Ibrahima Faye, frère de la Première Dame, n’a plus de souci à se faire. L’ex-président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (CRAES) devenu Conseil économique social et environnemental (CESE), Me Mbaye Jacques Diop qui menaçait de le traduire en justice pour diffamation, est revenu à de meilleurs sentiments. Selon un communiqué signé par Me Mbaye Jacques Ndiaye avocat et non moins homonyme de Me Mbaye Jacques Diop, “de bonnes volontés, en l’occurrence des parents et des amis, ont cru devoir se rapprocher de lui en vue d’une issue heureuse de cette affaire”. A l’issue de la médiation, il “a librement accepté d’abandonner les poursuites contre Monsieur Ibrahima Faye” et “L’Observateur” qui a publié l’article jugé diffamatoire. Dans une interview accordée au journal du Groupe Futurs Medias, le frère de Mme Marème Faye Sall a cité Me Mbaye Jacques Diop dans une affaire d’argent.
LIBERTÉ PROVISOIRE
Au moment où Toussaint Manga et certains de codéférés sont dans l’expectative, ce n’est pas le cas de la jeune F. Ndao. La jeune fille qui a été déférée au parquet en compagnie du secrétaire générale de l’Union des jeunesses travaillistes (Ujtl) a finalement été libérée à cause de son âge mineur. Ainsi, au lieu de 10, c’est 9 personnes qui seront présentées au procureur qui décidera de confier leur dossier à un juge d’instruction ou de les renvoyer en audience de flagrants délits. Une dernière hypothèse à laquelle des sources proches du dossier ne croient pas trop. En fait, en plus des délits de trouble à l’ordre public, de destruction de biens appartenant à autrui et à l’Etat, Toussaint Manga et ses acolytes sont également accusés de violences et voies de faits sur des tiers. Le pire, certaines des supposées victimes ont confirmé leur plainte. Il s’agit de Habibatou Barro, chef de cabinet du ministère des Sports, Daouda Diouf et Diégane Sène. Les deux employés au dépôt de la Soboa de Point E affirment avoir été blessés par les manifestants libéraux, furieux du verdict de Karim Wade, condamné à 6 ans ferme pour enrichissement illicite.
PROF AMADOU MAKHTAR MBOW
Université Amadou Makhtar Mbow. C’est le nom qu’il faudra désormais donner à la deuxième Université de Dakar (UNIDAK II). Le Chef de l’Etat a fait part au Conseil des ministres de sa décision de baptiser cet établissement au nom du Professeur Amadou Makhtar MBOW, ancien Directeur de l’UNESCO. Une manière pour le président de la République de magnifier, “le combat historique pour la défense du nouvel ordre mondial pour l’information, l’engagement patriotique ainsi que le militantisme permanent pour la paix et la démocratie” dont fait montre celui qui a présidé les travaux des Assises nationales et de la commission nationale de réforme des institutions (CNRI).
SONATEL
La société nationale de téléphonie (Sonatel) a réalisé au cours de l’année écoulé des bénéfices de 173 milliards 665 millions 631 924 F CFA. C’est ce qu’informe un communiqué paru hier dans le quotidien national annonçant l’Assemblée générale mixte qui va réunir les actionnaires de la société le 09 avril 2015. D’après toujours le communiqué rendu public par Le Soleil, l’Assemblée générale va affecter “en dividendes et réserves le bénéfice de l’exercice clos le 31 décembre 2014 s’élevant à la somme de 173 665 631 924 F”. Le Premier dividende est de 3 milliards de F CFA, la dividende complémentaire 157 milliards et les autres réserves 13 milliards 665 millions. Cependant, plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de la Sonatel notamment le “transfert du siège social”, affectation de l’exercice 2014”, “examen et approbation des états financiers de l’exercice clos le 31 décembre 2014”, etc..
BRAS DE FER
Dans le bras de fer avec ses adversaires de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Dakar (CCIAD), Lamine Niang avait jusqu'ici tenu bon. Il a même réussi à être en sursis et garder son fauteuil de président malgré les injonctions de la Justice du Sénégal qui auraient dû précipiter son départ. Mais cette fois, M. Niang a fort à faire, puisque le ministère du Commerce qui a jusque-là été son épine dorsale et celui de l'Intérieur, devraient incessamment agir pour mettre fin à ses fonctions de président de la CCIAD. Sauf s’il réussit une fois de plus une ultime pirouette pour se tirer encore d’affaire. Pour des raisons qui nous échappent, Lamine Niang a en effet survécu à la décision de la Cour d'appel de Dakar qui, le 19 février 2015, a apposé la formule exécutoire des arrêts N°01, 40 et 41 de la Cour suprême remettant en cause la légalité et la légitimité de l'Assemblée générale de la CCIAD mise en place le 16 septembre 2010. Cette décision de justice notifiée à l'Agent judiciaire de l'Etat depuis le 27 février 2015, n'ayant pas connu de suite, les contestataires du mandat de Lamine Niang sont entrés dans une colère noire et ont pris la décision d'envahir les locaux de la Chambre de commerce mercredi dernier pour exprimer leur dépit.
BRAS DE FER (SUITE)
Face aux conséquences fâcheuses qu'un tel recours aurait pu causer à l'image et à la crédibilité de l'institution, le gouverneur de Dakar, Mouhamet Fall, a invité les contestataires à surseoir à leur action commando et à prendre part à une discussion qui les a réunis autour de l'Agent judiciaire de l'Etat et d'un représentant du ministre du Commerce. Et là, coup de théâtre : le fonctionnaire du ministère du Commerce déclare que leurs services n'ont pas vu les arrêts de justice et la notification adressée à leur institution par l'Agent judiciaire de l'Etat pour que les mesures idoines nées de la décision de la Cour d'Appel de Dakar soient exécutées. Ce qui eut pour effet de mettre l'Agent judiciaire dans tous ses états. Des sources fiables renseignent cependant que cette fois-ci, le magistrat Aïcha Gassama Tall a pris le taureau par les cornes en renvoyant son courrier au ministre du Commerce tout en prenant soin d'impliquer son collègue de l'Intérieur pour une application rigoureuse de la décision de la Cour d'Appel de Dakar. Nos sources révèlent d'ailleurs que l'exécution imminente de cette mesure commence déjà à faire voler en éclat le semblant de sérénité qui existait jusqu'ici dans le camp du président contesté. En témoigne cette empoignade entre Lamine Niang et son troisième vice-président Abdou Sow, il y a quelques jours.
GIRESSE/ISSA CISSOKHO
Décidément, l’ancien sélectionneur du Sénégal, Alain Giresse, a du mal à avaler la pilule. Même après avoir repris du service à la tête de la sélection malienne, il continue à solder ses comptes avec les joueurs sénégalais. Ce mercredi, c’était au tour du latéral droit Issa Cissokho d’en prendre pour son grade. A l’émission “Afterfoot” de la RMC, l’ancien international français a invité le joueur du FC Nantes à la raison. "A partir du moment où j'ai sélectionné Issa Cissokho de Nantes, j'avais l'impression que dès que je ne le sélectionnais pas, c'était le meilleur arrière droit du monde. Avec tout le respect que j'ai pour le garçon, lui-même a cru être un grand joueur parce qu'il était venu en sélection. Il faut savoir raison garder", a-t-il déclaré après avoir raté sa première sortie avec les Aigles (4-3) contre le Gabon. Ayant été recalé pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015, Cissokho avait remis en cause les choix du technicien français.