FATIMATA DIA, CHEVALIÈRE DE L’ORDRE NATIONAL DU QUÉBEC
DISTINCTION – ENVIRONNEMENT

Fatimata Dia rejoint Abdou Diouf. La directrice de l’institut de la Francophonie pour le développement durable, a reçu des mains du Premier québécois, M. Philippe Couillard, l’insigne de Chevalière de l’Ordre national du Québec, le plus prestigieux de la Nation québécoise.
‘’Mme Dia a consacré sa carrière à la promotion du développement durable. Depuis de nombreuses années, elle est profondément engagée à soutenir les pays africains dans leurs efforts de développement et à les outiller pour lutter contre les changements climatiques’’, a déclaré le Premier ministre québécois.
Et le Chef du gouvernement d’ajouter : ‘’le Québec a trouvé en elle (Fatimata Dia, Ndlr) une alliée de taille dans sa volonté de prendre part aux travaux menant à l’élaboration de différentes ententes internationales, telles que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. C’est un véritable honneur pour nous de l’accueillir au sein de l’Ordre’’.
Dans son allocution, le président du Conseil de l’ordre, Clément Richard n’a pas non plus tari d’éloges à l’endroit de notre compatriote.
«Vous êtes véritablement un exemple et une référence durables pour nous tous», a-t-il déclaré, qualifiant les «sept années de dévouement constant» que Mme Dia, a passé, à la tête de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, «d’épiques et de riches en gestes porteurs de grandes valeurs universelles». Mieux, considérant Fatima Dia comme une «figure tutélaire de la solidarité», M. Richard dira qu’elle a même opéré de «petits miracles».
Ainsi énumère-t-il, «grâce à vous, dans bien des domaines, une volonté s’est manifestée de développer davantage les échanges techniques entre le Québec et d’autres États, dont certains moins bien outillés que nous. Vous leur permettez de profiter de notre savoir-faire pour divers dossiers cruciaux. Vous avez, en fait, créé une véritable dynamique de partage d’expériences et de connaissances entre acteurs du développement durable.
Vous avez multiplié les passerelles çà et là, semé des traits d’unions en Afrique, continent où vous avez laissé une empreinte forte avant de poser vos pénates professionnelles dans notre capitale en décembre 2007, au seuil de notre grande froidure annuelle».
Le président du Conseil de l’Ordre national du Québec, souligne par ailleurs que le nom de Fatimata Dia sera gravé sur un monument érigé, tout près de l’emblématique Saint-Laurent.
Juriste environnementaliste de formation, Fatimata Dia, 60 ans, rappelle-t-on, a fait carrière dans le monde du développement durable. Elle a ainsi contribué aux travaux d’experts nationaux et internationaux sur divers dossiers tels que les négociations onusiennes relatives à l’élaboration d’accords multilatéraux sur l’environnement (AME), comme la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
En 1983, au Sénégal, elle intègre le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature. De 1990 à 1995, elle est appelée à diriger un important projet pilote de développement intégré agro-sylvo-pastoral du PNUD dans sept villages sénégalais.
En 1999, elle passe, dans le même ministère, Directrice de l’Environnement et des Établissements classés, poste qu’elle va occuper jusqu’en 2007. À partir de 2007, elle devient directrice de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (rebaptisé, en 2013, Institut de la Francophonie pour le développement durable).
Fondé en 1984, l’Ordre national du Québec est la plus prestigieuse reconnaissance décernée par l’État québécois. Ses membres sont des personnalités éminentes qui ont contribué à l’édification d’une ‘’société québécoise créative, innovante et solidaire’’’. L’Ordre compte 914 membres, dont 853 personnalités québécoises et 61 étrangères, nommés au grade de grand officier, d’officier ou de chevalier.
La distinction de notre compatriote a aussi suscité d’autres réactions. Notamment celles, de Jacques Girard, président d’honneur du RNF, qui n’a pas manqué de rédiger quelques mots en témoignages du souvenir des années passées à la côtoyer.
«En 2007, rappelle-t-il, Mme Dia a troqué le soleil du Sénégal pour celui du Québec. Dans l’échange, elle a perdu quelques degrés Celsius, mais elle a gagné tout le respect et l’amitié des Québécois».