KAFFRINE ÉVALUE SES BESOINS À PLUS DE 344 MILLIARDS DE FCFA
CONSEIL DES MINISTRES DELOCALISE

Pour se moderniser, la région de Kaffrine a besoin d’un important programme de construction d’infrastructures routières et d’équipements estimé 344.431.664.403 FCfa.
La région de Kaffrine a besoin d’une enveloppe de 344.431.664.403 FCfa pour se moderniser et asseoir son développement. C’est l’évaluation faite par les acteurs du développement de cette région du centre du Sénégal qui abrite un conseil des ministres décentralisé mercredi.
Selon Moustapha Dieng, le gouverneur de la région, 19.745.250.252 FCfa, soit 6% du montant sollicité dans le Plan d’investissement prioritaire (Pip), sont déjà mobilisés par l’Etat et ses partenaires. Les acteurs du développement ont ciblé trois axes prioritaires pour le Pip.
Le premier axe porte sur la « Transformation structurelle de l’économie et la croissance ». Ce volet représente 75% du budget global du Pip. Selon les acteurs du développement, ce choix « traduit l’option et la volonté des acteurs de la région de concrétiser la vision déclinées dans les options de développement ».
Cette vision met l’accent sur le développement des infrastructures et des services de soutien à la production agro-sylvo-pastorale. Ainsi, les acteurs veulent le désenclavement des zones de production à travers la réalisation et la réhabilitation de 804 km de pistes de production. Ils souhaitent aussi l’aménagement des vallées et bas-fond à travers la réalisation de 50 ouvrages de mobilisation des eaux de surfaces.
Les acteurs du développement veulent aussi développer l’aquaculture dans la région de Kaffrine. Ils proposent l’aménagement de 20 fermes piscicoles, de même que la formation des acteurs aux techniques aquacoles. Dans le domaine de l’agriculture, les acteurs locaux ont proposé l’aménagement de fermes agricoles intégrées avec 45 fermes agricoles et périmètres maraîchers dans toute la région.
S’agissant du secteur de l’élevage, ils ont plaidé le renforcement des équipements et des infrastructures agro-pastoraux. Les acteurs ont aussi demandé l’amélioration de l’accès à l’électrification. Le second axe cible « le capital humain, la protection sociale et le développement durable ».
Selon les acteurs locaux, les investissements consacrés à l’Axe 2 pour le développement du capital humain manifestent l’engagement des autorités politiques de Kaffrine à doter la région de ressources humaines de qualité, aptes à porter cette économie à forte valeur ajoutée, créatrice de richesses et d’emplois. Les investissements de l’axe 2 s’élèvent à 60.372.164.403 FCfa, soit 17,5% du coût d’investissement du Pip.
Les acteurs ont proposé l’adaptation du système éducatif aux besoins socioéconomiques de la région. Pour eux, cet objectif doit être matérialisé par la construction de 37 écoles primaires, de 14 nouveaux collèges de proximité dans les régions, la construction et l’équipement de 289 salles de classe, etc.
Dans le même sillage, ils ont préconisé la diversification de l’offre éducative à travers la construction de 10 « daaras » modernes par département ainsi que la construction d’écoles franco-arabes.
Dans le domaine de la santé, Kaffrine veut l’amélioration de l’accès aux services socio-sanitaires de base et le renforcement de la qualité de la prise en charge des patients. Ainsi, ils proposent un vaste programme de construction de centres de santé et de postes de santé, de laboratoires d’analyse, etc., pour un coût de plus de 9 milliards de FCfa.
Le troisième axe porte sur « la gouvernance, la paix et la sécurité ». Il couvre 7,5% de l’investissement attendu. Selon le document produit par les acteurs, cet axe s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités d’intervention des collectivités locales et services de l’Etat dans un environnement de paix et de sécurité au bénéfice des populations.
Ainsi, il a été préconisé la construction d’infrastructures administratives fonctionnelles. Les acteurs ont également demandé la construction et l’équipement d’une caserne de sapeurs-pompiers à Kaffrine, le renforcement de l’équipement des brigades de gendarmerie, la construction d’autres brigades dans la région.