L’ISLAM RESPECTE ET HONORE LA FEMME

Message universel délivré à travers le Coran, l’Islam, qui est à la fois un ensemble de cultes, un guide normatif pour le bien, un projet total codifiant tous les aspects de la vie sur terre, un appel à la justice sociale, un hymne à l’entente fraternelle et un projet salvateur, demeure, depuis le VIIe siècle, un incomparable instrument d’émancipation et de promotion de la femme. Certains esprits, qui ne se sont intéressés aux droits de la gent féminine que récemment, font croire que la femme musulmane est maltraitée et méprisée. En tout cas, l’Islam a, au plan spirituel et social, donné à la femme un statut des plus prestigieux et lui a confié un rôle essentiel dans la marche de la communauté, comme en attestent des sourates et hadiths.
A l’occasion de cette Journée internationale des Femmes instituée par les Nations Unies en 1977 pour se souvenir des héroïques ouvrières et militantes de l’égalité des sexes qui, au début du XXe siècle, revendiquaient de meilleures conditions de travail et le droit de vote en Angleterre et aux Etats-Unis, il est bon de rappeler que l’Islam, religion du travail et de l’assiduité dans l’effort, avait, depuis le VIIe siècle, tranché la question.
Encourageant au travail quel qu’il soit, tant qu’il se situe dans le cadre licite, l’Islam, à travers plusieurs versets coraniques, permet à la femme d’exercer toutes les fonctions : « Œuvrez, car Dieu va voir votre œuvre, de même que Son messager et les croyants » (Coran, 9/105). « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre » (Coran, 67/2).
Nulle part le Coran ne mentionne que les « hommes sont supérieurs aux femmes », à moins que le texte du Coran n’ait été mal traduit en français. Pour l’Islam, l’homme et la femme ont des devoirs et des responsabilités comparables ; et ils font face aux conséquences pour leurs décisions et leurs actions morales. Le Coran indique clairement que la seule base de supériorité est la piété et la droiture, non le genre, la race, la couleur ou la richesse.
Aussi, la loi islamique ne prive pas une femme du droit de travailler dans les limites qui protègent son honneur et sa dignité.
Pour rappel, à l’époque du prophète Mouhamad (Psl), la femme était active dans la société et était présente, au niveau professionnel, dans tous les domaines : agriculture, artisanat, administration, médecine... Le travail est un moyen pour la femme d’avoir son propre argent, que ce soit pour ses dépenses personnelles, sa famille ou les indigents.
L’Islam octroie à la femme musulmane un droit à la propriété que peu de sociétés lui ont donné avant l’avènement de l’Islam ou bien seulement au cours du siècle dernier. Elle jouit de ses biens comme elle l’entend et nul ne peut en disposer à sa place.
« Ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres ; aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux femmes la part qu’elles ont acquise. Demandez à Allah de Sa grâce. Car Allah, certes, est Omniscient », (Sourate 4, An-Nisâ (Les femmes), verset 32).
Contrairement à l’idée qui fait croire que la femme musulmane est maltraitée et méprisée, il faut dire haut et fort que l’Islam a donné à la femme un statut qui la respecte et l’honore.
COLLABORATRICES DU PROPHÈTE
Avant la venue de l’Islam, les hommes n’avaient pas de considération pour les femmes. Pendant longtemps, l’on a considéré la femme comme l’incarnation du mal. Lorsque vint l’Islam, Dieu Tout-Puissant évoqua les droits de la femme et les hommes se mirent à comprendre qu’elles avaient des droits sur eux.
Ici, ce qu’il faut retenir c’est que Dieu commande l'équité : «Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité» (Coran, 4 : 58). L’Islam, qui est plutôt la religion de l’équité, réunit les parties égales et distingue les parties différentes.
Il a reconnu aux femmes des droits et une protection dûment codifiés, mettant fin à un état d’infériorité.
Par ailleurs, le rôle éminent joué par des femmes dans la construction de la civilisation arabo-musulmane mérite d’être souligné. N’est-ce pas que la première personne à croire en la Révélation transmise par le prophète Mouhamad (Psl) fut Khadija, la première épouse de l’Envoyé d’Allah ?
D’autres femmes furent de précieuses collaboratrices du prophète de l’Islam, transmettant des hadiths ou tenant une place importante dans les premières années de la religion musulmane. Et au fil des siècles, des femmes musulmanes se sont illustrées par leur foi, leurs connaissances, leurs actions au service du développement de leur société.
Aujourd’hui, une meilleure compréhension de l’Islam et des sociétés musulmanes s’impose afin que l’on cesse de mêler l’Islam aux excès et déviations notés dans des pays dits « musulmans ». Plus que tout, il faut, présentement, réfuter les exagérations et rappeler les principes généraux de l’Islam pour tout ce qui concerne la femme. En d’autres termes, il faut retrouver la vérité du Message islamique et, surtout, révéler son caractère progressiste et son attachement à la justice, qui sont quelques-unes de ses finalités.