LA CONSOMMATION ANNUELLE DES SENEGALAIS S’ELEVE A 3880 MILLIARDS, DONT 43% PAR LES DAKAROIS
RAPPORT ANSD SUR LA PAUVRETE AU SENEGAL

Dans le rapport sur la pauvreté au Sénégal que vient de publier l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), il est révélé que la consommation annuelle des Sénégalais s’élève à 3880 milliards de francs Cfa, dont 43% par les Dakarois. Soit une dépense annuelle moyenne de 2.586.818 francs Cfa par ménage et de 284.615 francs Cfa par personne. L’étude montre aussi que 48,6% des ménages s’estiment pauvres.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), vient de publier son rapport sur la situation de la pauvreté au Sénégal, axé sur les dépenses annuelles. Il en ressort que la consommation annuelle totale des Sénégalais, estimée à travers les dépenses, s’élève à 3880 milliards de francs Cfa, dont 43% par les Dakarois, 21,7% par les citadins des autres villes et 35,3% par les ruraux. Soit une dépense annuelle moyenne de 2.586.818 francs Cfa par ménage et de 284.615 francs Cfa par personne.
Dépense annuelle de 2.586.818 FCfa par ménage et de 284.615 FCfa par personne
Globalement, la population urbaine dispose de 64,7% de la dépense totale annuelle contre 35,3% pour la population rurale. Les estimations montrent qu’au niveau national, les 20% les plus riches ont effectué 37,4% des dépenses totales de consommation en 2011, tandis que les 20% les plus pauvres n’ont disposé que de 6,6%. En moyenne, un individu du quintile le plus riche a dépensé 367.542 francs Cfa au cours de cette année. Alors que dans la même période, celui du quintile le plus pauvre n’a pu dépenser que 157.756 francs Cfa. Soit un ratio de près d’un tiers au détriment des plus pauvres.
Aussi, l’incidence de la pauvreté monétaire est estimée à 46,7% en 2011. Le document souligne des disparités de niveaux de pauvreté selon le milieu de résidence.
La population urbaine dispose de 64,7% de la dépense totale annuelle
En effet, la pauvreté est plus élevée en zone rurale avec une proportion de 57,1% contre 41,2% dans les autres zones urbaines et 26,1% à Dakar.
Concernant les résultats de la pauvreté subjective, l’étude montre que 48,6% des ménages s’estiment pauvres. Les taux de pauvreté subjective et monétaire ne s’écartent pas trop et sont dans les mêmes intervalles de confiance. Car le taux de pauvreté monétaire est estimé à 46,7%. Le taux d’alphabétisation des adultes de 15 ans et plus est estimé à 52,1%.
S’agissant de la scolarisation au primaire, les taux net et brut qui étaient estimés en 2005-2006 à 54,6% et 75,8%, respectivement, s’établissent à 59,6% et 79,8% au moment de l’Esps-II. Quel que soit le milieu de résidence, le «Manque de livres/Fournitures» reste le problème le plus récurrent que rencontrent les apprenants. Soit 52,7% des personnes ayant un problème à Dakar, 47,9% dans les autres centres urbains et 56% en milieu rural.
27% des ménages sont dirigés par des femmes
Par ailleurs, le rapport d’estimer le nombre de ménages au Sénégal à 1.499.943, dont près de 27% sont dirigés par des femmes. L’âge moyen des chefs de ménage (Cm) est égal à 52 ans et 27,1% des chefs de ménage ont au moins 60 ans. 66,2% de ces chef de ménage sont sans instruction, tandis que 16,3% ont le niveau primaire, 8,6% le niveau moyen, 4,7% le niveau secondaire et 4,3% le niveau supérieur. La taille moyenne des ménages est estimée à 9 personnes.
Cependant, le rapport indique que le nombre de personnes par ménage diminue avec le niveau d’urbanisation. Cela, avec une taille moyenne de 7 à Dakar, 9 dans les autres villes et 10 dans le milieu rural. L’enquête révèle qu’au Sénégal, 12,6% des enfants ne vivent avec aucun parent biologique et que 61,4% des enfants de moins de 18 ans vivent avec leurs deux parents biologiques. La proportion des enfants vivant avec leur mère, mais pas avec leur père, est beaucoup plus élevée que celle vivant avec leur père, mais pas avec leur mère (23,2% contre 2,8%).