LE GRAND CADRE REJETTE LE FORMAT PROPOSÉ PAR LES FACILITATEURS
NEGOCIATIONS GOUVERNEMENT-SYNDICATS D’ENSEIGNANTS

Les syndicats d’enseignants devaient rencontrer le gouvernement, ce week-end, pour évaluer le protocole d’accord signé le 17 février 2014. Mais, ils n’ont pas apprécié le fait d’avoir en face d’eux des facilitateurs. Finalement, ils ont boudé la séance, exceptés le Sudes et le Cusems.
Une rencontre d’évaluation du protocole d’accord, signé le 17 février 2014 entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, était prévue samedi dernier. Arrivés au Conseil économique, social et environnemental (Cese), les syndicalistes ont été surpris de voir, en face d’eux, des facilitateurs plutôt que des membres du gouvernement.
Or, ce n’est pas le format qui avait été retenu. Un changement de programme guère apprécié par Mamadou Lamine Dianté et certains de ses camarades qui ont, du coup, décidé de bouder la rencontre. Sauf le Sudes et le Cusems, deux syndicats qui ont pris part à la réunion (Voir ailleurs).
« La convocation que nous avons reçue mentionne une rencontre avec le gouvernement. A la place, nous avons trouvé des médiateurs. Ces derniers ont déjà fait un excellent travail pour rapprocher les deux camps. Mais, nous considérons que ce jour n’est pas approprié pour faire de la médiation. Aujourd’hui, on attendait des réponses », a expliqué le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté. C’est sur ces faits « que nous avons décidé en toute responsabilité de nous retirer ».
En attendant, l’union syndicale a lancé son cinquième plan d’actions qui commence ce mardi 14 avril, avec un débrayage à 9 heures suivi d’une assemblée générale groupée. Puis, ce sera trois jours de grève totale (mercredi, jeudi et vendredi). Il y a aussi dans le plan d’actions les mesures de rétention des notes, de boycott des conseils de classes et des cellules pédagogiques.
A la question à savoir si, à ce rythme, on devait craindre une année blanche, M. Dianté a rétorqué que « cela va de la responsabilité de l’Etat du Sénégal ».
En tout cas, le Grand cadre semble déterminé à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications : le respect strict du protocole d’accord du 17 février 2014, le respect total de la gestion démocratique des personnels enseignants, la fin des lenteurs administratives et l’augmentation substantielle des indemnités allouées aux enseignants