LES LIONCEAUX AUX PORTES DE L’HISTOIRE
FINALE DU CHAN (U20) NIGÉRIA - SÉNÉGAL DEMAIN

Un septième titre pour le Nigeria ou une première couronne pour le Sénégal ? La question trouvera sa réponse dimanche en début de soirée, l’issue de la finale du 19ème Chan des – 20 ans qui opposera au stade L.S. Senghor, les Flying Eagles et les Lionceaux.
Si le passé récent (victoire en ouverture, 3 – 1) et le palmarès global plaide pour le Nigeria, ce n’est cependant pas gagné d’avance pour les garçons du coach Manu Garba. Certes, c’est la même équipe du Sénégal qu’ils avaient battue, il y a deux semaines, au premier jour de cette compétition.
Mais depuis, les Lionceaux se sont bonifiés au point de se retrouver à la dernière étape où absolument personne ne les attendait. Surtout, ils semblent s’être décomplexés par rapport à l’enjeu et à la pression, grandement aidés qu’ils ont été par leur qualification historique en demi-finales et au Mondial juniors de mai – juin 2015 en Nouvelle Zélande.
D’avoir atteint leur objectif (passer le premier tour) ne les a donc pas rassasiés, comme l’on aurait pu le craindre. Au contraire, cela leur a donné les crocs, ainsi que les Aiglons du Mali l’ont vérifié à leurs dépens, jeudi dernier. Et c’est gonflés à bloc qu’ils retrouveront, demain, les Flying Eagles pour solder leurs comptes.
Mais, attention à ne pas tomber dans les mêmes travers qui, heureusement, ont été sans conséquence en demi-finale face au Mali : dans ses moments faibles, l’équipe du Sénégal a trop tendance à se faire transpercer de part en part par les raids individuels adverses ou les combinaisons du vis-à-vis.
Au lieu de constituer un bloc et de resserrer les rangs, le temps de retrouver leur influx et leur jeu, les joueurs de Joseph Koto ont trop tendance à distendre les lignes. Il est vrai que le Nigeria procède moins par attaques placées que la Côte d’Ivoire, le Mali ou le Congo, mais il a une arme offensive de destruction massive en ce colosse de Taiwo Micheal (voire en Usman Sale) qui adore jouer dans le dos des défenses.
Couper la ligne de transmission entre les « archers » et cette « réincarnation » du grand Rashidi Yekini, son prédécesseur nigérian au poste, sera l’une des clefs pour contenir les offensives de l’équipe de Manu Garba. Les Lionceaux qui ont encaissé au moins un but à chacun de leurs quatre matches, ont là un sérieux challenge. Ce qui peut rassurer un tant soit peu, c’est la défense sénégalaise qui a été plus imperméable que jamais, lors de la demi-finale face au Mali.
Conséquence de la titularisation d’Ibrahima Sy, dans la cage ? Peut-être bien, puisque le « petit » gardien de but a sauvé au moins deux situations chaudes qui, en d’autres temps, auraient certainement coûté des buts. Cependant, face aux malabars de l’attaque nigériane, il lui faudra soigner ses sorties aériennes et éviter de trop s’aventurer loin de sa surface de but.
Et en attaque, la moindre occasion qui se présentera devra être convertie en but pour éviter les mauvaises surprises.
On le voit donc, cette équipe du Sénégal a beau être en finale, elle traîne encore quelques tares. Les Nigérians en avaient largement profité au match inaugural. Cette finale est donc l’occasion pour les Lionceaux qu’ils ont appris de leurs erreurs et qu’ils ont grandi