Les sociétés présumées appartenir à Karim Wade sous la menace d’une confiscation
Les sociétés soupçonnées appartenir à Karim Wade dans le cadre de la traque aux biens mal acquis sont sous menace d’une confiscation. En effet, suite au placement sous mandat de dépôt de l’ex-ministre des Transports aériens, de la Coopération internationale, des Infrastructures et de l’Energie, Karim Wade, divers sorts sont réservés aux sociétés ciblées par le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). C’est du moins la conviction de certains juristes.
D’abord, dans l’étape actuelle de l’instruction, selon des juristes, il est nécessaire pour le procureur de s’assurer que les personnes poursuivies sont les «vrais actionnaires» de ces sociétés ou propriétaires. Car, affirment-ils, «si les personnes poursuivies ne sont pas les vrais actionnaires de ces sociétés, le risque est moindre. Dans la mesure où rien ne leur serait demandé. Donc, il est important d’établir la propriété des biens», laisse entendre un juriste sous le couvert de l’anonymat.
Toutefois, ajoutent-ils, «si la personne arrêtée est reconnue coupable et qu’elle est le vrai actionnaire, les sociétés incriminées par les enquêteurs risqueraient gros. Puisqu’elles verraient leurs biens confisqués. Après l’établissement de la propriété des biens, s’il s’avère que celle-ci est actionnaire, les biens de ces entreprises seront automatiquement confisqués».
Selon notre interlocuteur, dans le cas précis de Karim Wade, «si les conclusions prouvent que l’argent appartient aux Sénégalais, il sera dans l’obligation de rembourser totalement l’argent du peuple ou même le double. La justice peut ainsi saisir ses biens matériels, immobiliers et financiers pour la compensation». Cette confiscation peut «mettre ces sociétés sous une administration provisoire».