MALI : LE BRAS DROIT DU CHEF JIHADISTE BELMOKHTAR TUE PAR L'ARMEE FRANÇAISE
BAMAKO, 20 nov 2013 (AFP) - L'armée française a tué la semaine dernière le numéro deux du groupe jihadiste dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar lors d'une opération dans la région de Tessalit (nord-est du Mali), a appris mercredi l'AFP de sources sécuritaires régionales.
Hacène Ould Khalill, un Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib, était "le véritable bras droit" de Belmokhtar, selon une source sécuritaire régionale. Jouleibib était le numéro deux du groupe des "Signataires par le sang", créé par Mokhtar Belmokhtar l'an dernier après son départ d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont il était l'un des principaux dirigeants au Mali.
Une autre source sécuritaire régionale a confirmé la mort de Jouleibib, en précisant que "deux autres terroristes ont été tués au cours de l'opération, un véhicule a été détruit et les militaires français, qui ont réussi un joli coup, ont également récupéré des documents, notamment un téléphone (satellitaire) Turaya, qui va donner des informations précieuses". Jouleibib faisait également office de porte-parole des "Signataires par le sang" et "s'occupait de l'intendance du groupe", a précisé cette source, ajoutant: "C'est véritablement un coup dur pour Belmokhtar". Contacté par l'AFP, l'état-major des armées françaises à Paris n'a pas confirmé ces informations.
Dans la nuit du 13 au 14 novembre, une opération spéciale des forces françaises avait permis de "neutraliser" plusieurs membres d'Al-Qaïda et de saisir du matériel, avait annoncé le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud.
Il avait précisé que cette opération avait visé "un pick-up dans le désert, à peu près à 200-250 kilomètres à l'ouest de Tessalit", localité située près de la frontière entre le Mali et l'Algérie.
Le groupe des "Signataires par le sang" de Belmokhtar avait dirigé en janvier l'attaque du site gazier d'In Amenas, dans le sud de l'Algérie. Entre 38 et 40 otages avaient perdu la vie et 29 ravisseurs avaient été tués lors de l'assaut de l'armée algérienne.