PAUL JOLICŒUR A FLASHE SUR GUET NDAR
EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES
L’exposition du photographe Paul Jolicœur se tient actuellement à l’Institut français de Dakar, et ce jusqu’au 27 février. Intitulée « Impressions », elle se concentre sur la ville de Saint-Louis et plus particulièrement sur le quartier des pêcheurs de Guet Ndar.
Photographier Saint-Louis, c’est pour l’artiste une manière de «rendre hommage à ses habitants ».A travers la série « Impressions », le photographe québécois, Paul Jolicœur, s’est particulièrement attaché à capturer des images du quartier des pêcheurs à Saint-Louis : Guet Ndar.
Pour un photographe, on peut facilement imaginer que cette ville est un régal. Elle grouille de vie, de couleurs, de lumières, et use de ses charmes liés à son histoire, ses rues, ses bâtiments coloniaux en décrépitude.
Quartier populaire, Guet Ndar semble, à travers la collection de photographies, être animé continuellement. Présentées dans une salle toute en longueur ouverte et où l’air circule, les images plongent peu à peu le visiteur au cœur du quartier. Plus on avance, plus on a le sentiment de s’enfoncer dans le quartier, de mieux le connaître.
On se l’imaginerait presque autour de nous. Les photographies peuvent être considérées comme des arrêts d’images sur la vie des habitants, leurs bousculades, leurs véhicules…
Une pancarte affichée dans l’exposition précise qu’avec le brouhaha quotidien, « presque impossible de réellement distinguer tout ce qui se passe. Nos yeux, notre cerveau, se laissent vite submergés par un trop plein d’informations.
Déjà occupé à marcher et à circuler entre les gens et les véhicules sans bousculer ou se faire bousculer, on a pas le temps de réellement apprécier tout ce qui se passe… ». La plupart des images représentent les habitants du quartier, hommes, femmes, tous âges confondus.
C’est leur quotidien qui est montré. Il y en a qui sont à la boutique, d’autres se coiffent, des enfants jouent, des femmes font le ménage et certains sont simplement en train d’attendre. Mais aucune des photographies n’est figée.
Pour certains clichés, le photographe a décidé de les encadrer ensemble. Elles peuvent être la synthèse d’une même action. Ainsi, le modèle d’une photographie à une autre poursuit son action, telle une animation ralentie.
En plus du cadre et du paysage, cela rend les personnages encore plus vivants. L’exposition compte une multitude de photographies, en format paysage pour la plupart. Les champs de vision, souvent larges, permettent de contextualiser chaque situation, chaque modèle.
Pour le photographe, un travail de terrain de trois années a été nécessaire avant de présenter sesœuvres.De2011 à 2014, il a dû effectuer de nombreux voyages à l’île de Saint-Louis. Ainsi, une immersion a été nécessaire pour mener à bien son projet. C’est la proximité qui définit cette collection. Proximité entre le photographe et son sujet. Proximité entre son sujet et le visiteur.