SIDY LAMINE NIASSE, LE ROI SAINT GLELÉ DES MÉDIAS…
ÉLECTROENCEPHALOGRAMME EN ONZE POINTS
Sidy Lamine a récemment affirmé à propos de son Excédence Macky Sall des drôleries que nous ne saurions rapporter ici tant que l’article 80 alinéa 1 ne sera pas neutralisé... Cette saillie nous a surtout poussés à nous pencher sur sa personnalité. A vue de nez, le mollah de Walf est un concentré brut de pathologies psychiatriques : suffisamment mégalomane pour affronter les sommités, assez paranoïaque pour voir de la haute trahison partout, bien psychopathe pour survivre à ses adversaires. De quels types de folies Sidy Lamine souffre-t-il ? Nous avons interrogé un homme de l’art sur les indices qui révèlent sa personnalité profonde avant d’en tirer nos propres enseignements : c’est le saint Glélé du paysage médiatique. Sidy Lamine tel qu’en lui-même. Ames sensibles, s’abstenir…
Le pouvoir rend fou et Sidy Lamine est un homme de pouvoir…
Le pouvoir rend fou et tout pouvoir sans contrôle rend absolument fou, c’est connu. Le pouvoir est une drogue qui rend fou quiconque y goûte. La presse, c’est le quatrième pouvoir, comme l’on dit. Pas pour de simples plumitifs ou des petits reporters comme nous autres, modestes pigistes du «P’tit Railleur». Mais pour les patrons de presse. Surtout lorsqu’ils concentrent entre leurs mains radio, journal, télé et site internet. C’est le cas de Sidy Lamine Niasse.
C’est aussi le cas de Youssou Ndour qui s’est pris à rêver de devenir président, une folie qui lui a permis de devenir ministre. C’est aussi le cas de Bougane Guèye Dany qui proposera sous peu le «bouganisme» comme une vision infaillible de l’émergence du Sénégal. Seuls ont résisté à la folie ceux qui ne concentrent pas tous ces organes de presse à la fois entre leurs mains. Bien qu’il soit un «doff bou gnou peinture», Baba Tandian reste encore dans les clous, parce qu’il se contente d’avoir juste un journal et d’imprimer les autres.
Bara Tall a aussi échappé à la folie en se délestant de quelques titres de presse. Sa bonne santé mentale est attestée par le fait qu’il a récemment pris une niarèle. El Hadj Ndiaye de 2 Stv n’a pas vraiment succombé aux troubles psychiatriques car il a évité de lancer un journal papier. Et encore, il a parfois des comportements troublants. Mais enfin… Laye Bamba Diallo ne sort pas de son Nouvel horizon qui est désormais ancien. Même si on nous a signalé ses visites à la présidence du Tchad et qu’il décerne des «Sédar» à tout va, juste retour de son refoulé présidentialiste.
Babacar Touré a eu la chance de n’avoir pas pu obtenir une télé pour le groupe Sud, sinon, il serait déjà complètement fou. Aujourd’hui d’ailleurs, il sert de garde-fou, avec sa nomination comme président du Cnra. Avec de forts risques de rechute, depuis qu’il supervise la transition de l’analogique vers le numérique. A surveiller de près donc, ces temps à venir. Quant à Ben Bass, il a préféré rendre le tablier et prendre un repos éternel. Pour revenir à notre mouton, oui, Sidy Lamine Niasse est fou.
Des indices concordants mènent vers sa mégalomanie.
Le meilleur moyen de diagnostiquer un fou, c’est encore de le faire parler. Devant la difficulté que nous avons eu de le forcer à s’allonger sur notre divan, nous avons lu par exemple les livres de Sidy où il parle de lui-même. Il a ainsi titré un de ses ouvrages «un arabisant entre presse et pouvoir». C’est dire que l’ancien barbu devenu imberbe ne se contente pas du quatrième pouvoir, il prétend aussi exercer un pouvoir politique. Entre parenthèses, ce livre est préfacé par Amadou Makhtar Mbow, le directeur de conscience actuel de Macky Sall. Doyen Mbow, moo gnou togne !
C’est cela qui pousse encore plus Sidy à s’imaginer comme l’alter ego de l’actuel Résident de la République. Ensuite, étant fils de marabout et donc marabout, en tant que Cheikh, Sidy exerce aussi le pouvoir religieux. Sans oublier qu’il est aussi un procureur qui distribue les bons et les mauvais points chaque semaine, dans «Diiné ak Diamono». Il ne lui manque que le pouvoir législatif. Mais pour cela, il attend de «semer la république islamique au Sénégal» ou «demain, la charia au Sénégal», expressions avec lesquelles il terminait tous ses éditoriaux des débuts de Walf, selon le témoignage d’un ancien rédacteur en chef de Wal Fadjri qui se reconnaîtra. Non, on ne citera pas de nom…
Son dédoublement de la personnalité aussi gros que le nez au milieu de la figure.
Il se prend pour lui, mais aussi pour quelqu’un d’autre. Sidy souffre donc aussi d’un dédoublement de la personnalité à tendance schizophrénique. Dans le dernier épisode en date, il s’est pris pour Cheikh Ahmadou Bamba. Sous Senghor, il s‘est pris pour Khomeini et disputait le titre d’Ayatollah de Kaolack à son frère Khalifa Ahmed. Sidy a fait deux séjours en prison, sous Senghor puis sous Diouf et ce confinement a laissé des séquelles durables, sinon préparé un terrain déjà favorable.
Sous Senghor, parce qu’il voulait aider son frère Khalifa à créer un parti islamiste. Sous Diouf, du 4 mai 82 au 26 mars 83, parce qu’ils avaient brûlé le drapeau français lors de la visite de Mitterrand à Dakar, se prenant pour Oumar Blondin Diop. Cela fait longtemps aussi qu’il se prend et se fait appeler président. Tout cela parce qu’il a été président de l’union des étudiants sénégalais du Caire en Egypte, puis président en 1971 du quatrième congrès des étudiants sénégalais en langue arabe, ensuite président en 1979 du sixième congrès de la même organisation. Et aujourd’hui, à Walf, tous ses employés l’appellent président.
En 2011 aussi, il s’est pris pour le chef de l’opposition en organisant une manifestation à la place de l’Indépendance, après s’être pris pour un juif, en déclarant que «les dirigeants de ce pays sont pires qu’Adolph Hitler».Il se prend donc aussi pour un journaliste, profession dans laquelle il est entré par effraction et désir de revanche parce qu’un journal l’aurait traité d’ayatollah alors qu’il était en prison, selon ses dires. Comme il l’a dit, «bagne moo takh ma dikk ci métié’m surnaalist ak gnou bind dara te ma ni lii warut’a nékk».
Pendant des années, il s’est ainsi fait traduire ses éditoriaux arabes en français par l’homme mort des anti-rétroviraux, son meilleur ennemi par la suite, Latif Guèye de Jamra. Il s’agissait d’ailleurs de prêches et ça s’appelait «le sermon du vendredi». Il faut rappeler que pour lancer le mensuel Walf en 1984, il a bénéficié de 100.000 francs français de l’ambassade d’Iran à Paris à travers son numéro deux Wahid Gordji, chargé de monter des réseaux islamistes et qui sera expulsé de France.
Au départ, Sidy Lamine distribuait gratuitement sa feuille de chou. Ce sont les Tidiane Kassé, qui a quitté Takkusaan d’Abdoulaye Wade, Abdourahmane Camara, Jean Meïssa Diop, Mademba Ndiaye et Mame Less Camara sous le pseudo d’Abdou Sow, qui l’ont rejoint et fait découvrir qu’il pouvait gagner de l’argent avec du papier imprimé. Gnoom gno gnou togne ! La plupart deviennent journalistes par vocation ; lui, c’est par provocation. Il se prend aussi pour un éditeur, car tous ses opuscules intitulés un peu abusivement «livres» sont publiés par le groupe Walf. Enfin, il s’est aussi pris pour un producteur musical en produisant un album de Thione Seck, en représailles envers Youssou Ndour.
Un zeste de sadomasochisme à fleur de peau
Sidy Lamine souffre également de sadomasochisme. Il aime bien qu’une partie de l’opinion l’aime, mais aussi que l’autre partie le déteste. On va le citer in extenso: «Une large frange de l'opinion est en phase avec les idées qu'il m'arrive de développer à travers mes émissions sur Walfadjri. Les séances de photos-souvenirs qu'on sollicite de moi en certaines occasions publiques ou privées sont des marques de sympathie que j'accueille avec plaisir et humilité. Cela ne me pousse jamais à penser que je pourrais faire l’unanimité, car le caractère changeant de l'humeur publique m'a toujours laissé dubitatif.
Le public est prompt à conspuer ce qu'il a encensé hier. Il peut même aller jusqu'au lynchage, qui reste un sport de prédilection pour les foules. Je ne parle pas pour imposer mes idées, mais pour affirmer mes convictions fondées à la fois sur l'islam et sur mon vécu socio-politique». On ne doit pas oublier tout son cirque en 2003, quand il a fait semblant de vendre le groupe Walf à Youssou Ndour, avant de se raviser «sous la pression amicale du public». Entre parenthèses, il a ainsi contaminé de sa folie le patron du groupe Futurs médias, qui se prend désormais pour un leader politique.
Le délire de la persécution en bandoulière
C’est un cas d’école. Car il faut vous dire qu’il est aussi atteint de délire de la persécution, qui trouve son fondement dans un fort complexe d’infériorité. Analysant la perception des arabisants par l’autorité publique, il a écrit que sa «formation d’arabisant le range parmi ces êtres moyenâgeux, tout juste capables d’effectuer un travail superficiel». La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent, comme a dit Einstein.
Le maniaco-dépressif qui s’ignore
Sidy Lamine est également paranoïaque à tendance maniaco-dépressive. Pour le journal papier, il ne peut pas forcer un journaliste à signer du nom d’un autre. Mais pour sa radio et sa télé, il ne veut voir aucune tête dépasser. Il met un point d’honneur à ce que les animateurs ou les présentateurs d’une émission soient tous interchangeables. Ce qui a d’ailleurs provoqué les départs de Kouthia, Aliou Ndiaye, Aïssatou Diop Fall, Maty Trois Pommes, Boubs, Jules Junior, Oumar Gningue, etc.
Un brin de folie des grandeurs sous la chéchia
On s’est tous demandé pourquoi s’en prend-il à Macky Sall, après s’en être pris à Abdoulaye Wade. Là, il s’agit de la folie des grandeurs, avec une monomanie autiste anti-présidents. Sidy Lamine, «Un arabisant entre presse et pouvoir», est surtout un arabisant pressé d’être au cœur du pouvoir. Il se croit investi d’une mission messianique. Joe Dalton ou Iznogoud ? On hésite... Joe Dalton irascible, qui dégaine à tout va, Joe Dalton qui se met en transes quand il entend le nom de «président».
Ou bien Iznogoud colérique et intriguant, qui ourdit des plans pour rester le conseiller du calife qui décide à la place du calife... Abdou Diouf et son bras armé Jean Collin lui ont donné de mauvaises habitudes, en en faisant un conseiller occulte et un porteur de messages aux dirigeants arabes. Wade a continué, jusqu’à ce que sa créature Sidy Lamine lui échappe, en commettant le texticule qualifié de livre :
«Un président par défaut : Abdoulaye Wade, le politique à l'épreuve de l'État». Sidy Lamine voit le complot maçonnique dans tout pouvoir auquel il n’est pas associé. Il a soutenu en 2012 que Wade comme Macky sont tous les deux au service des Loges. Pourtant, en décembre 2009, sur le plateau de la Rts, contre son collègue en turbanologie l’imam Mbaye Niang, Sidy Lamine a cherché à établir que l’Islam bannit les statues qu’on adore, mais pas celles que l’on contemple pour leur beauté, qui en plus génèrent des devises pour la Nation.
Tout ça pour défendre le monument de la Renaissance de Wade. Sur le plan du gain politique, on peut toutefois s’interroger sur la réalité de sa folie. Est-ce que dof doflou woul sakh ? La raison, c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort, c'est de la folie. Et les fous ouvrent des voies qu'empruntent ensuite les sages. Seydou Guèye de l’Apr, qui n’est pas plus fou qu’un autre, voit bien la main du Père Wade derrière les déclarations de Sidy Lamine…
Le démon de minuit qui sommeille en lui
Lorsqu’il est dans la sphère privée, dans sa surface de confort donc, Sidy Lamine souffre surtout du démon de minuit. On aurait pu s’inquiéter après son divorce d’avec Maître Maty Djigueul et après que l’affolante Aïssatou Diop Fall a mis de la distance entre eux.
Le démon de midi qui veille sur lui
Là, Sidy Lamine en est à sa énième femme, avec cette belle nymphe née en 1985, Ndèye Coumba Thiam, qu’il a épousée en janvier dernier. Cette dernière pathologie, le démon de midi, est un sérieux motif d’espoir pour les praticiens. Une vie sans femmes, il n'y a pas de meilleur moyen pour devenir fou. La perturbation des sens qu’engendrent les bine-bine, dialdiali et autres encens chez tout homme normal est paradoxalement de nature à remettre les pendules à l’heure chez tout esprit perturbé.
Son amour immodéré de l’argent plutôt rassurant…
En plus, Sidy Lamine a un goût plus que prononcé pour l’argent, condition sine qua non pour entretenir plusieurs femmes. En témoigne son âpreté au gain pour percevoir les 400 millions Cfa de Wade quand la Karavane est passée dans ses locaux et les 250 millions de la Senelec lorsque son matériel a été endommagé par les délestages. Ces lueurs de lucidité nous font penser que Sidy Lamine peut poursuivre une activité publique normale, sans perturbation majeure autre que pour le pouvoir. Son état restera stationnaire tant qu’il ne perd pas le goût de l’argent et des femmes. En conclusion, plus on est fou, plus on est heureux, pourvu que l'on s'en tienne au genre de démence qui relève de la compétence des spécialistes reconnus.
Quelques soupçons très peu inquiétants de légères inclinations pédophiles
Il utilise les enfants pour sa satisfaction personnelle. En 1999, il s’en est violemment pris à un jeune enfant tanzanien alors adulé par tout le peuple sénégalais, dans son prétendu livre, «Sharifu, la fin de la nuit». Il a encore récidivé en emmenant son fils cadet manifester à la place de l’Indépendance, au risque de lui faire avaler des gaz lacrymogènes et subir des coups de matraques. Rien de bien méchant, reconnaissons-le…
La conclusion qui s’impose : il est inutile de l’interner en hôpital psychiatrique…
L’internement ne peut se faire que sur demande d’un tiers de la famille, qui aurait une tutelle sur lui. On aurait pu compter sur son frère Khalifa Ahmed, qui vient de témoigner de la folie de son frère, en cette année 2013 encore. Déjà, dans un numéro du «Témoin» en 1996, répondant au journaliste Malick Bâ, Khalifa Ahmed Niasse déclarait : «j’affirme sur le saint Coran, sur la tombe de mes parents et sur la tête de mes enfants que mon frère a des problèmes de santé mentale. Si vous le demandez à la clinique des Mamelles où il est en consultations régulières, le médecin vous le confirmera».
Sauf qu’on peut s’interroger sur la santé mentale de Khalifa Ahmed aussi, lui qui en 1996 toujours, a envoyé des nervis pour empêcher que la cérémonie de réconciliation des deux branches de la famille Niassène, organisée par Sidy Lamine, se tienne à Léona Niassène et l’a finalement obligé à la déplacer à Médina Baye.
Si la folie n’est pas d’origine atavique et génétique dans cette famille, il faut situer cependant le moment originel, l’instant fondateur de ces troubles mentaux au 9 mars de l’année 1996. Il y a eu là une faille psychique et un syndrome d’aliénation parentale. Le seul moyen d’interner Sidy Lamine sans coup férir aujourd’hui, c’est que le juge demande une expertise psychiatrique qui s’avère concluante. Si procès il y a, dans la présente affaire qui l’oppose à l’institution présidentielle, ça pourrait être envisagé… Que Dieu l’en préserve !
Docteur Dof Diop
(Spécialiste en psychiatrie de comptoir à deux balles)