Sud QUOTIDIEN : LA UNE DE CE VENDREDI

DU DIALOGUE DE SOURDS AU DIALOGUE POLITIQUE : Pouvoir et opposition sur la ligne rouge !
La tension politique qui s’est exacerbée avant et après le verdict de la Crei contre l’ex-ministre d’Etat Karim Wade, comme en témoignent le bras de fer ouvert entre l’opposition et le pouvoir et par ricochet l’interpellation de plus d’une vingtaine de membres et proches du Pds dont Me El hadji Amadou Sall, ex-Garde des Sceaux, a bien fini de remettre au goût du jour la problématique du dialogue politique au Sénégal. Dans ce large tour d’horizon, des acteurs appartenant aux grands partis de l’espace politique jaugent de manière contradictoire les contours de ce dialogue qui est avant tout «la règle normale d’une démocratie», dit-on. De Serigne Mbacké Ndiaye du Pds à Abdoulaye Wilane du Ps, en passant par le député thierno bocoum de Rewmi ou encore Mor Ngom, le maire apériste de Ndangalma et ancien ministre de l’Environnement, les points de vue s’entrechoquent. Stigmatisant la panne ou le déficit de dialogue politique, c’est selon, ou même l’inaptitude de l’Assemblée nationale à structurer ou viabiliser ce dialogue, ou tout simplement plaidant la nécessité de relancer la prise de langue entre pouvoir et opposition, mais aussi entre pouvoir et acteurs sociaux, quoique de manière organisée, ponctuelle et sous préalable. A contre courant des positions de parti, des analystes politiques comme Ibrahima bakhoum, sur la base d’une analyse lucide des rapports entre pouvoir et opposition, établiront la nécessité que «quelqu’un intervienne, même si ce n’est pas en termes de dialogue, pour apaiser l’espace politique». hymne aux porteurs d’opinions ! Par contre, pour Ndiaga Sylla, autre observateur politique, «c’est à Macky Sall de créer les conditions propices du dialogue».
ENIEME RENVOI DES PROCES ETAT DU SENEGAL-AIDA NDIONGUE ET KARIM WADE-PAPE ALBOURY NDAO : Le Tribunal donne rendez-vous au 9 avril prochain
Encore un énième report pour les procès contre Aïda Diongue, l’ex-sénatrice libérale et co-accusés, poursuivis pour détournement de deniers public, et Pape Alboury Ndao, du nom de l’expert commis par la Commission d’instruction de la Crei, accusé de faux et usage de faux par Karim Wade. Ces deux procès qui devaient se tenir au tribunal hier, jeudi, sont finalement renvoyés au 9 avril prochain.