WASHINGTON CONFIRME JAMES PETER ZUMWALT
NOUVEL AMBASSADEUR DES USA À DAKAR
"À moins d’une grosse surprise, le diplomate de carrière James Peter Zumwalt sera le prochain ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal et en Guinée-Bissau, en remplacement de Lewis Lukens", écrivions-nous dans notre édition du 26 août 2014.
Eh bien ! De sources dignes de foi, le choix porté sur James Peter Zumwalt a bel et bien été confirmé par le Sénat américain. Selon le Rapport de la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain, James Peter Zumwalt a vu son "certificat de compétence" validé par les services assermentés.
Il devient ainsi le nouvel ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal et en Guinée-Bissau. L’information devrait officiellement être rendue publique dans les tout prochains jours. Le diplomate James Peter Zumwalt avait déjà franchi un premier "barrage", le "vetting process" qui est une tradition bien ancrée aux USA.
Avant la nomination à un poste de ministre (Secrétaire), de juge à la Cour suprême, d’ambassadeur ou de directeur d’une agence fédérale, le candidat voit sa vie privée et son parcours professionnel passés à la loupe avant la grande audition devant le Sénat, notamment son influente Commission des affaires étrangères.
Le Sénégal avait déjà donné son aval pour ce diplomate depuis plus de six mois, mais les procédures administratives, surtout dans le contexte actuel marqué par une perte de vitesse de l’Exécutif et donc de Barack Obama, ont pesé sur la balance.
Quid du profil du remplaçant de Lukens ? James Zumwalt, la soixantaine, né en Californie à El Cajon, a eu un parcours atypique, car il a passé son adolescence au Japon, dans le cadre d’un programme d’échange de lycéens entre les USA et l’empire du Soleil Levant. Il étudie à Yokohama, puis au lycée Toho Komaba de Tokyo. Ce sont ses études universitaires qui vont le pousser à retourner dans son pays.
En 1979, il décroche une licence en histoire, puis une autre en langue et civilisations japonaises à la fameuse université de Californie à Berkeley. Deux ans plus tard, il entame sa carrière qui va le mener de Kinshasa à Kobé (Japon).
Le probable futur représentant Us à Dakar parle bien le français, le japonais et le mandarin. Avec une sous-région sous tension, sa maîtrise en études de sécurité internationale, obtenue en 1998 au National War College, sera un atout pour la compréhension de la conjoncture sous-régionale. Mais il est surtout connu pour ses connaissances de l’Asie, en particulier du Japon et de la Chine.
D’ailleurs, son dernier poste est celui de sous-secrétaire d'Etat adjoint pour le Japon et les affaires coréennes ; il a été auparavant chef de mission adjoint de l'ambassade américaine à Tokyo. Il faut juste espérer qu’il ne viendra pas chez nous pour "comploter" comme savent le faire en finesse, nos "cousins" américains...