«CONSTRUIRE LE SENEGAL DU FUTUR»
«Construire le Sénégal du Futur » paru aux éditions L’Harmattan (2022) est le titre de l’ouvrage de Boubacar Camara, ancien directeur des Douanes et secrétaire général de ministère au Sénégal.
«Construire le Sénégal du Futur » paru aux éditions L’Harmattan (2022) est le titre de l’ouvrage de Boubacar Camara, ancien directeur des Douanes et secrétaire général de ministère au Sénégal. L’homme qui a longtemps servi le Sénégal avant de s’ouvrir aux autres pays, puisqu'il est actuellement directeur général adjoint des Douanes du Bénin, revient dans cet ouvrage pour présenter l’argumentaire de son programme de développement du Sénégal.
Selon l’auteur, pour sortir de la pauvreté et garantir la prospérité du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général, un changement de cap est nécessaire. Et ce changement induit une transformation structurelle de l’économie. Boubacar Camara tente ainsi de démontrer que malgré l’ampleur des pertes d’opportunités et la persistance du retard économique et social, la construction du Sénégal du futur est à portée. Elle passe par l’aménagement d’un nouveau socle pour la nation et la citoyenneté, inspiré de principes directeurs et de valeurs cardinales consensuels et par le renforcement du capital humain. Et cet argumentaire est étalé dans un ouvrage de 298 pages, composé de 9 chapitres consacrés respectivement à la valorisation des atouts du pays, la réinvention d’un socle pour la nation, l’Être citoyen, la révolution de l’éducation et de la recherche. Il est aussi question de « Soigner la santé, Produire ou périr, Administrer et gérer autrement mieux, Mettre de l’ordre, Mieux s’ouvrir à l’Afrique ».
Dès le premier chapitre du livre, l’écrivain vante les mérites du Sénégal d’être connu en Afrique de l’Ouest comme l’un des pays les plus stables politiquement malgré quelques perturbations connues sous le règne du président Léopold Sédar Senghor et des tensions sous le président Abdoulaye Wade où la société civile a fait face au pouvoir. Le Sénégal demeure aussi un pays très riche dans tous les secteurs de la vie. Face à toutes ces richesses, l’auteur appelle à la préservation de ces atouts qui peuvent se résumer en trois points dont la stabilité politique, la chance de disposer de ressources naturelles en quantité significative et de bonne qualité, et le bonheur de pouvoir compter sur un précieux capital humain dans un écosystème technologique favorable.
L’ouvrage donne aussi des pistes de solutions avec des changements qui appellent la transformation structurelle de l’économie, du capital humain. Le développement du pays doit consister « à bâtir un Sénégal prospère par un capital humain épanoui à partir de l’exploitation judicieuse des ressources naturelles pour un développement durable ».
Pour l’ancien directeur général des Douanes, même si les atouts sont présents dans le Sénégal, il est du ressort de nos dirigeants et de la population de produire ou périr. En respectant les valeurs cardinales que sont le travail, l’éthique et le respect du bien commun, le Sénégal peut arriver à se hisser sur la voie du développement.
Aussi, Boubacar Camara met il l’accent sur la production industrielle et la transformation des produits de l’agriculture, la pêche l’élevage entre autres sans oublier le soutien de l’artisanat, la culture et le tourisme. «C’est à ce prix que l’autosuffisance alimentaire sera atteinte», donne-t-il comme solution. Et de prôner également un nouveau schéma de financement du développement libératoire de l’endettement public avec un recours à la digitalisation des institutions de la justice, du travail et de la commande publique. Tout en préconisant de mettre de l’ordre dans plusieurs secteurs dont l’aménagement du territoire et de réorganiser plus efficacement la lutte contre la corruption.
Qui plus est, le développement du Sénégal ne doit pas seulement reposer pour lui dans l’éthique et la morale, il doit aussi passer par une bonne politique de l’éducation et de la recherche sans oublier la santé. « Un nouveau modèle d’éducation conçu comme un investissement réfléchi pour une productivité durable et une valorisation des métiers, de nouvelles priorités en faveur des études scientifiques au service de la formation d’ingénieurs, de médecins et de chercheurs, un nouveau schéma de financement bâti sur l’affectation d’une partie des ressources naturelles à l’éducation, à travers un fonds souverain d’éducation» s’imposent dans le secteur de l’éducation, relève M. Camara. Et dans la santé, la solution préconisée repose sur la prévention générale dont l’hygiène, la nutrition, l’activité physique et le volet médical qui prend en charge le dépistage précoce des maladies, la vaccination, les programmes d’éradication des maladies et la gestion des épidémies et pandémies.
En s’appliquant en outre « de mettre de l’ordre» dans plusieurs secteurs dont l’aménagement du territoire et de réorganiser plus efficacement la lutte contre la corruption, le Sénégal pourra se hisser au sommet des pays en développement. Tout ce schéma dégagé par Boubacar Camara est toutefois articulé à une meilleure ouverture à l’Afrique.
Pour rappel, Boubacar Camara est docteur en droit, et avocat au barreau de Paris, en omission volontaire. Engagé en politique, il fonde en 2018, le mouvement politique Jengu, Ngir Jerin Sénégal, devenu Parti de la construction et de la solidarité Jengu tabax dont il est le président fondateur honoraire.