LA CULTURE PEUT-ETRE LA CLÉ DU DÉVELOPPEMENT
BAABA MAAL
Louga, 30 déc (APS) - La culture peut être la clé du développement de l’Afrique, un continent riche dans tous les domaines, en particulier dans celui des ressources humaines, a affirmé le chanteur compositeur Baba Maal.
‘’Par ces temps qui courent, nous sommes assaillis par d’autres préoccupations, et les gens oublient que la culture peut-être la clé qui ouvre la porte à toutes nos aspirations et à notre développement’’, a déclaré mardi le leader du Daande Leñol.
Il introduisant une communication sur le thème : ‘’Patrimoine, diversité culturelle et émergence’’, à l’occasion du forum de la quinzième édition du Festival international de folklore et de percussions de Louga (FESPOP).
Baba Maal se dit convaincu que l’Afrique a ‘’la capacité’’ d’aller de l’avant, car étant ‘’un continent très riche en toute chose, en ressources humaines, en intelligence et atouts sur le plan culturel’’.
Il expliqué que c’est ce souci de développer son terroir par la culture, notamment la musique qu’il pratique, qui l’a poussé à mettre en place l’orchestre du Daande Leñol (la voix du peuple).
‘’Tous ceux qui se retrouvent sur cette philosophie du développement du terroir par la culture peuvent s’y retrouver’’, a estimé, Baaba Maal, surnommé le roi du Yella. ‘’J’aurais pu rester dans mon Fouta natal et me produire chaque week-end avec toute la gloire m’accompagnant, mais je voulais faire connaître ma culture’’, a-t-il expliqué.
Cette prise de conscience, il dit l’avoir acquise en Europe où en fréquentant les spectacles, il s’est rendu compte que ‘’notre musique qui regorgeait autant de richesses n’arrivait pas à s’imposer au plan international.
‘’C’est pourquoi j’ai créé un orchestre avec un système de management moderne pour aller à la conquête du monde et faire connaître notre culture’’, a dit Baba Maal.
Parlant de Louga, il souligne que cette ville a été une référence pour lui et que, fréquemment, il y venait quand il était à Saint-Louis pour y jouer avec ses amis du mouvement scout, ou des foyers scolaires.
Il rappelle avoir repris avec eux durant sa jeunesse les chansons, danses et ballets de la troupe ‘’Cercle de la jeunesse de Louga’’, qu’il adorait.