THIERNO DIAGNE BA ELU NOUVEAU PRESIDENT DE L'ADAC
L’animateur culturel, Thierno Diagne Bâ, a été élu samedi, président de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac).
L’animateur culturel, Thierno Diagne Bâ, a été élu samedi, président de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac). Le gestionnaire des industries culturelles remplace ainsi Hugues Diaz, son ancien patron à la Direction de la cinématographie (Dci), en place depuis 2014.
L’Assemblée générale ordinaire de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac) s’est tenue ce samedi, à la Place du souvenir africain. Animateur culturel de formation, Thierno Diagne Bâ, titulaire d’un Master en développement à l’Université Senghor d’Alexandrie, est le nouveau patron de l’Adac. Sa tâche sera de défendre les intérêts matériels et moraux des membres, ainsi que le volet social par la révision du statut du cadre des fonctionnaires de la culture, le recrutement des animateurs culturels fraîchement sortis de l’Ecole nationale des arts, entre autres. Un autre grand chantier : reformer et moderniser les instruments de politique culturelle, les adapter de façon dynamique à l’ère du numérique, a promis Thierno Diagne Bâ avant son élection. Le nouveau président estime que le temps est venu pour les gouvernements, les parlementaires, les experts, la Société civile, de s’engager dans une action collective pour saisir et comprendre les nouveaux paradigmes et enjeux, afin d’avoir les bonnes réponses au bouleversement de l’univers culturel. L’Assemblée générale de l’Adac était axée sur le thème : «La culture, le numérique et la mondialisation : nouveaux paradigmes et nouveaux enjeux.»
Pour ce qui est des huit années écoulées, le président sortant, Hugues Diaz, tire un bilan satisfaisant. «Vraiment, il faut se réjouir qu’il y ait eu d’énormes avancées sur la considération que portent les autorités en termes de placer la culture au centre des politiques. Aujourd’hui, la plupart des centres culturels régionaux sont en train d’être rééquipés, réhabilités pour jouer leur véritable rôle. Une autre satisfaction que nous avons, c’est vraiment la promotion des compétences avec la nomination des nouveaux directeurs qui sont l’émanation de notre corporation. Des jeunes qu’on promeut avec des compétences avérées et je pense que ce sont des débuts de solutions», se réjouit-il. Avant d’ajouter que la meilleure illustration est venue lorsqu’il y a eu la pandémie du Covid-19. «3 milliards consacrés à l’appui des acteurs culturels dans le domaine privé», dit-il. Même s’il y a des avancées, Hugues Diaz reconnait qu’il reste beaucoup de choses à faire.
A rappeler que l’Adac qui regroupe près de 90% des fonctionnaires du ministère de la Culture, est régi, dit-il, par un décret qui date de 1980 et aujourd’hui, en 2022, le décret n’évolue pas. «Le monde évolue, les métiers de la culture évoluent, mais le décret n’évolue pas. J’espère que les autorités auront l’oreille attentive et iront très vite pour rétablir cette injustice, cette iniquité ; ce qui permettra de nous remettre tous à niveau, au même titre que les autres fonctionnaires de l’Etat», a-t-il lancé.
L’Assemblée générale qui s’est tenue ce samedi à la Place du Souvenir africain, a enregistré la participation de près de quatre-vingt membres de l’association et a été présidée par Demba Faye, le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, qui a annoncé, à cet effet, le démarrage des travaux du Comité ad hoc, chargé de la révision du décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la culture, dans les prochaines semaines.