LA NON-SCOLARISATION DES FILLES PLOMBE L'ÉCONOMIE
Les pays enregistrent entre 15 000 et 30 000 milliards de dollars de perte de productivité et de revenus tout au long de la vie, du fait de ‘’l’accès limité des filles à l’éducation’’ et des ‘’obstacles à l’achèvement d’une scolarité de 12 ans’’
Les pays enregistrent entre 15 000 et 30 000 milliards de dollars de perte de productivité et de revenus tout au long de la vie, du fait de ‘’l’accès limité des filles à l’éducation’’ et des ‘’obstacles à l’achèvement d’une scolarité de 12 ans’’.
Ce constat est dressé par un nouveau rapport de la Banque mondiale (BM) lancé mercredi, à la veille du Jour de Malala (Malala Yousafzai, cofondatrice du Fonds Malala et lauréate du prix Nobel), célébré par les Nations Unies le 12 juillet.
Selon un communiqué de presse de la BM parvenu à l’APS, ce rapport intitulé ‘’Missed Opportunities : The High Cost of Not Educating Girls’’ relève un faible taux d’achèvement des filles à l’enseignement primaire dans les pays pauvres.
’’Moins des deux tiers des filles vivant dans les pays à faible revenu vont au terme de l’enseignement primaire’’ et ‘’seule une fille sur trois achève le premier cycle du secondaire’’, précise le communiqué.
’’En moyenne, note la BM, les femmes ayant terminé leurs études secondaires ont davantage de probabilités de travailler et gagnent pratiquement deux fois plus que celles privées d’école.’’
L’institution financière évoque ‘’d’autres avantages économiques et sociaux’’ découlant de la scolarisation des filles dans le secondaire, pour elles-mêmes, pour leurs futurs enfants et pour leurs communautés.
Il s’agit de la quasi-disparition des mariages précoces, de la diminution d’un tiers du taux de fécondité dans les pays à fort accroissement démographique et de la baisse de la mortalité et de la malnutrition infantiles.
Près de 132 millions de filles âgées de six à 17 ans sont encore non scolarisées dans le monde, dont 75 % sont des adolescentes. Pour récolter tous les fruits de l’instruction, les pays doivent améliorer à la fois l’accès à l’éducation et la qualité de l’enseignement et donner ainsi aux filles les moyens d’apprendre. Ces investissements sont particulièrement cruciaux dans certaines régions du monde.
En Afrique subsaharienne, notamment, 40 % seulement des filles en moyenne achèvent le premier cycle de l’enseignement secondaire.