"LA PÊCHE EST LE PREMIER SECTEUR D'EXPORTATION AU SÉNÉGAL"
Omar Guèye, ministre de la Pêche et de l'Économie maritime
Hier lors de l'occasion de l'inauguration des deux quais de pêche réalisés à Ngaparou et à la Pointe-Sarène, le ministre Omar Guèye a confié que le secteur de la pêche a généré plus de 195 milliards en 2015.
La pêche est un secteur générateur de ressources qui emploie le plus de main-d'œuvre au Sénégal (environs 600.000 personnes et contribue à hauteur de plus de 3,2% du PIB. C'est pourquoi, l'État, à travers le ministère de la Pêche et de l'Economie maritime, a mis en place un programme de modernisation des infrastructures pour faciliter le travail aux pêcheurs artisanaux, aux mareyeurs et aux femmes transformatrices. Depuis l'arrivée du Président Macky Sall, "beaucoup de quais de pêche ont été construits ou réhabilités".
Ainsi, l'État du Sénégal, en collaboration avec le Japon, a inauguré hier deux quais de pêche à Ngaparou et à la Pointe Sarène. Ces infrastructures ont coûté 420 millions FCFA. Chacun de ces quais de pêche est équipé d'un bloc administratif, d'aire de stockage de glace et de pesage, de lavage, de conditionnement et d'un parking.
"C'est dans ce contexte que le président de la République, Macky Sall, nous a instruit de développer les infrastructures. C'est grâce à la pêche que le secteur agricole a pu générer plus de 195 milliards Fcfa en 2015. Actuellement, nous avons en chantier les quais de pêche de Soumbédioune, de Yoff, de Bargny et de Potou. Le Président Macky Sall prête une oreille attentive au secteur de la pêche dont la ressource se fait rare" selon Omar Guèye.
Malgré cela, à travers le monde la consommation du poisson explose. Cette consommation est due à l'en croire, à la vérité nutritionnelle et thérapeutique liée à la consommation du poisson. "Les scientifiques ont déjà prouvé que les protéines dont nous avons besoin pour notre corps se trouvent essentiellement dans le poisson, par rapport à la viande. En plus, la mer ne peut plus donner assez de poissons parce que le besoin en aliments halieutiques a connu une vitesse de croisière au détriment du produit qui se raréfie" explique-t-il.
Pour conserver le produit qui contribue à 3,2% du PIB, le ministre a annoncé une batterie de mesures devant un public nombreux "A travers le nouveau code de la pêche, des mesures pour la protection des ressources ont été corsées pour des espèces comme la sardinelle dont la longueur minimale passe de 12 à 18 cm et pour le thiof de 20 à 40 cm. Ceci va permettre de coïncider la taille de la capture à la taille de reproduction. En outre, le Sénégal perd 150 milliards de Fcfa par an, par rapport à la pêche non déclarée. C'est pour cette raison que le nouveau code prévoit des amendes sévères allant de 500 millions à un milliard Fcfa et même, jusqu'à la confiscation du matériel".
Des camions frigorifiques réclamés par CLPA
Pour le représentant de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Moriya, ces réalisations vont contribuer à l'amélioration de la qualité sanitaire et de la promotion du suivi de la gestion des ressources halieutiques. Mais auparavant, les réalisations ne constituent qu'une étape, puisque le CLPA de Sindia nord, Abdoulaye Ndiaye, demande au ministre de les aider en mettant à leur disposition des camions frigorifiques qui pourront transporter les marchandises jusqu'à l'aéroport.