LA TUTELLE DONNE DES GAGES
Les conditions de travail et d’emploi des marins ont attiré l’attention des autorités. le ministre de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires a signé deux conventions avec les acteurs pour rendre plus attractif et plus viable le secteur
Les conditions de travail et d’emploi des marins ont attiré l’attention des autorités. Pour sécuriser ces citoyens en leur permettant d’obtenir un travail décent, le ministre de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires a signé deux conventions avec les acteurs pour rendre plus attractif et plus viable le secteur. Après la rencontre de deux jours à la Somone avec les acteurs, le ministre des Pêches, Fatou Diouf, a signé la convention collective pour sécuriser les travailleurs du secteur maritime.
La ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, veut une amélioration du secteur maritime en le rendant plus attractif. Pour atteindre un tel objectif, un atelier sur l’étude, la validation et la signature du projet de convention collective de la marine marchande fixant les conditions d’emploi des gens de mer employés à bord de navires/unités offshore qui opèrent dans les activités pétrolières et gazières offshore au Sénégal, s’est tenu à la Somone. Pour Fatou Diouf, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, le Chef de l’Etat a fédéré les énergies pour permettre de réaliser des bonds qualitatifs dans la prise en charge des besoins des acteurs du secteur maritime notamment. «La convention collective offshore est d’une importance certaine, puisqu’elle répond à une exigence de conformité aux dispositions de la Convention du Travail maritime 2006 de l’OIT, qui a été ratifiée par notre pays. Ainsi, c’est un vide juridique qui se comble dans un secteur pétro gazier nouveau. Cela contribue à l’attractivité maritime du Sénégal qui se dote d’un instrument de conformité juridique. De même, au-delà de la finalité de l’apaisement du climat social pour les gens de mer en activité, la présente convention constitue un outil de plaidoyer pour susciter des vocations chez les jeunes», a soutenu la ministre de la Pêche qui poursuit en soutenant que c’est pourquoi son département a été réactif à la dénonciation par les syndicats regroupés autour de la plateforme des marins, de 24 articles sur les 70 qu’elle comporte.
Durant cette rencontre, certains points ont fait l’objet d’un consensus comme le préavis qui est passé de 8 jours à 1 mois pour les marins, à 2 mois pour les agents de maîtrise et à 3 mois pour les officiers ; le paiement d’une nouvelle prime forfaitaire fixe de pêche de 65 000 FCFA pour les marins sénégalais embarqués à bord des navires étrangers ; le relèvement des primes et celui de chaque emploi à la catégorie immédiatement supérieure.
UNE CONVENTION POUR SOULAGER LES TRAVAILLEURS
Cette convention collective signée contribuera, sans aucun doute, à la promotion du travail décent, estime Fatou Diouf. Mieux, poursuit-elle, c’est à ce prix que nous arriverons à la valorisation de la formation et de la promotion de l’employabilité des jeunes. C’est également le cap qui mènera notre pays à se maintenir sur la liste blanche de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Pour sa part, Massamba Achille Edouard Guèye, directeur général de l’agence nationale des affaires maritimes (ANAM), se réjouit du fait que cette rencontre constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable entrepris depuis quelque temps, dans la Phase I, par les acteurs du secteur maritime, eu égard à la découverte de ressources pétrolières et gazières offshore et à la nécessité de mise en place d’une réglementation sociale spécifiquement applicable dans ce secteur d’activités offshore. «Il est apparu nécessaire d’engager de larges concertations avec tous les acteurs, pour qu’ensemble nous puissions acter l’harmonisation de la position de l’Etat sur la question de la réglementation sociale applicable dans l’offshore et permettre un démarrage sans heurts de l’exploitation des ressources escomptée cette année. Cette rencontre constitue, sans aucun doute, une nouvelle et excellente occasion d’échanger des informations et des points de vue sur la manière de rendre les mécanismes et les procédures de la convention collective offshore plus efficaces. Elle fournit aussi l’occasion d’identifier et de résoudre tout problème qui pourrait empêcher son application effective» a souligné le DG de l’Anam.
Toutefois, il faut souligner qu’il reste des points à améliorer dans le cadre d’une approche stratégique de mise en œuvre d’un dispositif complémentaire de formations conduisant à « identifier les besoins en emplois et qualifications ; créer ou adapter les référentiels des métiers, des formations et des certifications; concevoir des programmes et supports de cours ; identifier, former et accompagner les formateurs ; créer des infrastructures déconcentrées de formation aux métiers de la mer», ont listé les acteurs.