LE PRIX DU PIMENT FLAMBE ET PASSE DU SIMPLE AU DOUBLE
MARCHE DES EPICES

Epice très recherché sur le marché, le piment est devenu un produit de «luxe» depuis un mois maintenant. Son prix est, en effet, passé du simple au double. Ce qui cause bien des soucis à la clientèle, d’autant que le piment est aussi cher que rare.
Apparemment, tout est cher sur le marché. Après la flambée des prix des légumes, des condiments, entre autres, c’est au tour des épices de connaître une hausse vertigineuse. En effet, que ce ça soit le piment Goana, le piment Saddam ou Projet, ou encore le piment Tyson et le piment vert, les prix de toutes ces catégories sont quasiment hors de portée de la bourse des ménagères depuis un certain temps. Et en plus d'être chers, ces produits se font également rares sur les étals des vendeurs. Ainsi, au marché Castors, pourtant réputé être un haut lieu de commerce de légumes et d’épices, il faut faire le tour de beaucoup magasins avant de trouver du piment.
«Et en ce moment, les prix du piment ont flambé. Ça a commencé juste avant la fête de la Tabaski et depuis lors, les prix ce cessent de grimper. Moi, je vends deux façons de piment, à savoir le piment Projet et le Tyson. Auparavant, j’achetais le kilogramme entre 2 000 et 3 000 francs Cfa. Mais, maintenant, le kilo est vendu entre 5 000 et 6 000 francs Cfa», a expliqué Boubacar Barry, un commerçant trouvé dans sa boutique. D’après lui, le petit sachet de piment se vend actuellement à 500 francs Cfa, alors qu'il coûtait jadis 200 francs Cfa. Et dorénavant 3 ou 4 piments seulement sont vendus à 100 francs Cfa.
Le sachet de piment passe de 200 à 500 francs
Expliquant les raisons de cette hausse, le commerçant renseigne: «Les piments ne sont pas bien bien présents sur le marché. Ils sont presque introuvables. Cela est causé par les produits qu’on pompe au niveau des terres et aussi la pluie. C’est pour cela qu’il n’y a pas assez de piments disponibles et donc que le marché soit aussi tendu, causant une flambée des prix». «Cependant, rassure-t-il, avec la période de fraîcheur qui est presque arrivée, les piments vont envahir les marchés bientôt et les prix vont baisser de façon drastique».
A quelques encablures de là, nous trouvons Khadim Dia, un commerçant qui préférait vendre uniquement le piment Goana. «Les clients me demandent plus le piment Goana et je travaille en fonction de la demande. Mais aussi, il y a la cherté des autres piments. Le prix du kilo du piment Goana était fixé entre 2 500 et 3 000 francs Cfa. Etant donné qu’il se fait actuellement rare, le prix du kilo varie désormais entre 3 000 et 4 500 francs Cfa», se désole Khadim Dia.
Le kilo entre 3 500 et 4 500 francs
Pour sa part, Sorry Ba, un autre vendeur rencontré sur place, à Castors, fait savoir qu'il ne dispose actuellement que du piment Projet, mais qu’il attend l'arrivée des autres piments. «Car, précise-t-il, j’ai commandé les autres variétés de piments qui ne sont pas encore arrivés. Parce qu'ils se font rares, cela à cause de la saison des pluies». Et, évoquant les prix actuel du piment, il fait savoir que «le piment Saddam est cher et introuvable. Le kilo coûtait entre 2 000 et 2 500 francs Cfa. Mais actuellement, ce même kilo est passé du simple au double et varie entre 3 500 et 4 000 francs Cfa. Le le plus petit sachet se vend lui à 200 francs Cfa et le grand sachet qui contient 6 à 7 piments est à 500 francs Cfa».
Les clientes jugent le prix excessif
Trouvée sur place en train de marchander une poignée de piment, Mme Thiam dénonce la cherté des prix de cette épice. «Le prix du piment est cher, mais on l’achète quand même. Parce qu’on n’a pas le choix et c'est indispensable pour la cuisine. Et c'est depuis plus d'un mois que le prix du piment a haussé. Le petit sachet, qui était vendu à 100 ou 200 francs Cfa, coûte désormais 500 francs Cfa. En plus de cela, le produit se fait rare. Et je sais que ce n'est pas la faute des commerçant, parce qu'eux aussi ont vu le prix en gros hausser de façon vertigineuse. Alors, il répercute ça sur la vente au détail», martèle-t-elle.
Dans le même registre, Codou Mbaye, mère de famille, de renchérir, «effectivement, le piment coûte cher actuellement, car il n’y en a pas en quantité sur le marché. En ce qui me concerne, j’achète souvent le piment au détail. Si vous me voyez en train de demander le prix en gros, c’est que j’ai un événement chez moi. Le piment se fait rare à cause de la saison des pluies, mais elle est presque terminée. Et c'est normal qui y est une hausse des prix. Il faut quand même dire que les vendeurs exagèrent parfois. Il faudrait qu'ils revoient un peu à la baisse les prix pour nous permettre de pouvoir y accéder», se lamente Mme Mbaye.