UNE ZONE ECONOMIQUE SPECIALE DE PLUS DE 30 MILLIARDS DE FRS POUR DIASS
A Diass, le président de la République, Macky Sall, a lancé les travaux d’une Zone Économique spéciale d’un coût de plus de 30 milliards de francs CFA et qui aura plusieurs objectifs dont la protection de l’assiette foncière.
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A Diass, le président de la République, Macky Sall, a lancé les travaux d’une Zone Économique spéciale d’un coût de plus de 30 milliards de francs CFA et qui aura plusieurs objectifs dont la protection de l’assiette foncière. Selon lui, il n’y a pas de développement sans industrie.
Alors que son Premier ministre est en tournée « économique », en réalité en précampagne électorale, le président de la République était, ce mardi, sur la Petite Côte pour lancer à Diass les travaux d’une Zone Économique Spéciale (ZES) et inaugurer en même temps la plateforme logistique Germani West Africa.
Dans son discours, il dit accorder une grande importance à l’industrie qu’il considère comme le fer de lance de l’économie sénégalaise. « Il n’y a pas de développement sans industrie. L’industrie, activité génératrice de richesses et d’emplois à grande échelle, est l’un des moteurs essentiels de la croissance et du développement. C’est pourquoi elle figure en bonne place dans l’Axe 1 du Plan Sénégal Emergent dédié à la transformation structurelle de notre économie. Et c’est le sens de la création de cinq Zones économiques spéciales comme pôles d’éclosion du made in Sénégal pour soutenir et accélérer le processus d’industrialisation de notre pays. », a déclaré le président de la République.
Ces zones, ce sont celles de Diamniadio, Bargny-Sendou, Sandiara, Fatick et Diass. D’autres suivront, d’après Macky Sall. S’agissant plus spécifiquement de la Zone Économique Spéciale (ZES) de Diass, il indique que sa réalisation a nécessité un investissement de 31,6 milliards de francs CFA, grâce à un prêt de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), un partenaire stratégique du Sénégal. Ce financement permettra, entre autres, de clôturer la Zone afin de sécuriser son assiette foncière, de construire 13 km de voies d’accès à la Zone à partir de l’Autoroute à péage et de la RN1, et d’aménager toutes les commodités nécessaires à la mise en service de la Zone : eau, assainissement, électricité et télécommunications.
A en croire toujours le chef de l’Etat, 9 300 emplois directs et 19 850 emplois indirects seront générés par la Zone. « A ce jour, les entreprises Teyliom Logistics et Polytec sont déjà agréées et installées ici. Il en est de même de l’entreprise Germani West Africa, spécialisée dans la construction de véhicules de transport de marchandises et dont le PDG, Mauro Ferrari, est ici présent. De plus, d’autres entreprises déjà agréées vont bientôt opérer ici. Il s’agit d’Africa Pipe, Global Industries Sénégal, ETM, SENECERA, Diass Industries, General Manufacturing Industries et Atlantic Group », a expliqué Macky Sall.
Selon lui, la Zone accueillera aussi une plateforme financière dénommée Dakar Financial and Services City sur une surface de 20 ha. Enfin, une centrale électrique solaire de 100 MW sera installée dans la Zone. Le Président a ainsi engagé les services de l’Etat concernés, et a invité les investisseurs à tout faire pour maximiser les retombées positives des Zones économiques en faveur des populations locales, en termes de créations d’emplois et de responsabilités sociétales des entreprises. « En s’engageant une fois de plus à nos côtés dans un secteur aussi stratégique, la BOAD poursuit avec nous une solide tradition de partenariat dans notre quête d’émergence, confirmant ainsi sa vocation essentielle de banque de développement » a salué le chef de l’Etat. Le Président Sall a aussi engagé le secteur privé national à saisir les opportunités qui s’offrent avec les Zones économiques spéciales pour donner corps au contenu local aussi bien dans la réalisation des zones que dans leurs activités opérationnelles, y compris par le biais de partenariats avec le secteur privé étranger. C’est cela aussi la vocation des ZES, selon lui.