CHEIKH OUMAR HANN INDEXE L’ARROGANCE ET L’IMMATURITÉ DE CERTAINS SYNDICALISTES
Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MSRI) a apporté des éclairages sur les différents points de revendications du SUDES/ESR mentionnés dans leur préavis de grève couvrant la période du 20 avril au 31 décembre 2021
Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MSRI) a apporté des éclairages sur les différents points de revendications du SUDES/ESR mentionnés dans leur préavis de grève couvrant la période du 20 avril au 31 décembre 2021. Le ministère de l’enseignement supérieur dit avoir rencontré, dès sa prise de fonction, à trois reprises une délégation du SUDES/ESR.
Cependant, il dit déplorer « l’attitude de certains dirigeants du SUDES/ESR qui, sous prétexte de revendications basées sur l’exigence d’une remise en cause des acquis d’un syndicat majoritaire, se singularisent par une arrogance, voire une immaturité, et des attaques injustifiées et continuelles à l’endroit de toutes les composantes du sous-secteur de l’Enseignement supérieur (ministère, autorités académiques et pédagogiques, syndicat majoritaire) ».
Ainsi, le ministère a rappelé qu’il applique la politique du Gouvernement en matière d’enseignement supérieur tout en réitérant sa détermination à s’appuyer sur les partenaires sociaux qui peuvent légalement et légitimement défendre les intérêts de leurs militants.
Auparavant, le ministère est revenu sur les différents points. S’agissant de l’abrogation ou de la modification substantielle de la loi 2015-26 relative aux universités publiques exigée par le SUDES/ESR, le ministère rappelle que cette loi découle d’un large consensus entre le gouvernement et l’ensemble de la communauté universitaire et constituait une des recommandations consensuelles nationales de la CNAES.
NÉCESSITÉ DE RENFORCER L’ENCADREMENT PÉDAGOGIQUE DES ÉTUDIANTS
Pour ce qui est du plan de recrutement des PER réclamé par le SUDES/ESR, le ministère dit être conscient de la nécessité de renforcer l’encadrement pédagogique des étudiants. Il a, à cet effet, autorisé en 2020, sur fonds propres, la création de 200 nouveaux postes d’enseignants, en plus de ceux créés pour les besoins des nouvelles universités. Des efforts seront encore faits pour le renforcement de l’encadrement.
Le ministère a également indiqué qu’il est loin de vouloir affaiblir l’UVS, a, au contraire, pris la décision de la renforcer afin qu’elle poursuive sa belle progression. En ce qui concerne le financement et l’équipement des laboratoires de recherche des Universités, le ministère informe que le Président de la République a encore décidé d’octroyer une enveloppe supplémentaire de 50 milliards de FCFA entièrement destinée aux équipements scientifiques et de laboratoires.
Ainsi, tous les établissements d’enseignement supérieur public du pays qui ont transmis leurs besoins et les services compétents du MESRI ont entamé les procédures d’acquisition. De même, le ministère de l’Enseignement supérieur a rappelé avoir entamé un programme volontaire visant à doter les enseignants de bureaux à l’UCAD, à l’UGB et à l’UADB pour un montant de plus de 500 millions FCFA.
Cet effort sera maintenu avec la livraison des complexes en cours. Concernant la dotation des enseignants en ordinateurs portables, le MESRI rappelle que les programmes du type « un enseignant-un ordinateur » ne sont plus d’actualité à l’heure où un nombre grandissant d’étudiants viennent à l’université avec leurs propres ordinateurs.