VIDEOLA TRAGEDIE DES PARENTS VIOLENTS QUI DETRUISENT LES ENFANTS
Comment l'Etat peut-il être co-responsable de la violence que subie un enfant de la part de son parent? Pourquoi la dignité de l'enfant est supérieure à la prentalité et égale à celle de son parent? Le psychologue cognitiviste Ibrahima GIROUX explique

L’éducation parentale est tout un art que manifestement beaucoup de pères et de mères ne réussissent pas de nos jours contrairement à ceux de l’Afrique d’antan. Meme des personnes très instruites peuvent échouer dans ce domaine. Aussi, des géniteurs ayant potentiellement subi des assauts d’un pervers narcissique dans leur enfance et qui ont grandi dans un environnement familial toxique, peuvent à leur tour, reproduire ce qu’ils ont eux-mêmes subi sur leurs progénitures. Ça devient un cercle vicieux, infernal. C'est pourquoi l'être devrait bien s'y mêler.
Dans cette deuxième partie de notre interview avec Ibrahima Giroux, docteur et chercheur en psychologie cognitive, il analyse les conséquences des violences parentales subies par un enfant surtout, la violence psychologique; moins bruyante, moins insidieuse mais plus dévastatrice pour l’enfant. Ce type de violence peut affecter la santé mentale et compromettre l’épanouissement de l’enfant.
Si au temps de nos ancêtres tout se passait sans encombre en matière d’éducation parentale, ce n’est plus le cas de nos jours. La violence semble bien fréquente de la part de certains éducateurs. Toutefois, le Dr Ibrahima Giroux, précise qu’un parent violent n’est pas forcément méchant. À moins d’être dans un cas de personne psychotique où la violence exercée sur l’enfant peut être jouissive, un parent n’est violent que parce qu’il ne sait pas comment s’y prendre. C’est une sorte de maladresse, faute de programmes d’encadrement mis en place par l’État pour enseigner aux parents l’art de la parentalité.
C’est en cela que le Dr Ibrahima Giroux appelle les Etats africains à repenser à envisager ces programmes pour assister les parents afin que les enfants reçoivent une éducation parentale dans un environnement apaisé, dans l’amour et dans l’estime d’eux-mêmes puisqu’un enfant bien éduqué, épanoui est une ressource humaine précieuse que la nation gagne. Il faut surtout préciser qu’un enfant qui grandit dans un environnement toxique verra ses capacités cognitives hypothéquées. En d’autres termes plus on est épanoui, mieux on apprend et on assimile.
D’ailleurs, Ibrahima Giroux estime que l’État est aussi responsable de la violence que peut subir un enfant de la part d’un de ses géniteurs parce que des programmes devraient être mis en place par le pays pour que la parentalité soit littéralement apprise.
En effet, il ne faut pas s’y méprendre, on n’est pas parent, de facto parce qu’on est père ou mère biologique de quelqu'un étant donné que la parentalité est une vraie compétence et quand on ne sait pas s'y prenrrdre c'est la vie de l'enfant qui est brisée et qui va trainer des séquelles parfois à vie. On apprend à l’être parce qu’il faut savoir éduquer, accompagner, montrer le bon chemin et transmettre de bonnes valeurs à l’enfant.
Les anciennes générations sans avoir été à l’école de Jules Ferry ont eu des précieuses ressources traditionnelles pour bien éduquer les enfants de manière exemplaire, ça ne semble plus être le cas. Aujourd’hui, les intellectuels en Afrique sont les plus incompétents en matière d’éducation parentale comme le disait le Dr Giroux dans la première partie de l’entretien. Trop diplômés, trop incompétents pour être un bon parent.