NOUS AVONS FAIT DES PROGRÈS INDÉNIABLES CE DEMI-SIÈCLE PASSÉ
Ndioro Ndiaye, ancienne ministre, affirme qu’actuellement on est dans le temps de la consécration de la femme, donc de la jeune fille.
« On est actuellement dans le temps de la consécration de la femme, donc de la jeune fille. Et il est heureux que le gouvernement ait décidé, à travers le ministère de l’Education nationale, de s’occuper davantage des jeunes filles, concernant leur environnement de scolarité, des programmes, des politiques publiques concernant cette cible-là », a affirmé, hier, le Professeur Ndioro Ndiaye, lors de la Journée nationale de l’éducation des filles. Offerte en modèle de réussite aux jeunes filles à l’occasion, Mme Ndiaye a souligné que cette cible est fondamentale, parce que c’est l’avenir du pays.
« Il est important de mentionner que nous avons fait des progrès indéniables ce demi-siècle passé, dans le cadre de la promotion de la jeune fille. Parce que tous les bailleurs de fonds, toutes les structures qui s’occupent du développement, s’intéressent à cette cible-là, et dans tous les pays du monde. Et le Sénégal a bénéficié de cette disponibilité », a-t-elle affirmé.
Cependant, note-t-elle, si l’Etat n’anticipe pas sur la dominance des filles dans les structures scolaires, il peut se poser une question de déséquilibre au sein de la population.
« Autant les garçons sont en avant actuellement, dans le moyen, dans l’élémentaire et surtout à l’université, dans le supérieur, les filles ont fait des pas de chair. Et non seulement elles sont nombreuses maintenant à atteindre le stade où elles peuvent compétir et réussir les examens et dans ces compétitions, elles sortent les meilleures. Alors il faut quand même faire attention, créer une balance et un équilibre », signale-t-elle.
Elle estime qu’il faut des structures de réflexion qui anticipent ce type de problème. « Parce que c’est vrai, maintenant les choses vont être prises en charge ou sont déjà prises en charge. On va accélérer le rythme et améliorer les investissements qu’on y fait. Mais, au bout du compte, il faut éviter que nous réglions un problème pour en créer d’autres par ailleurs. Parce que chaque groupe a un rôle à jouer et devrait le jouer pour que l’on puisse espérer avoir à la fin quelque chose de concret qui puisse améliorer les conditions de développement de notre pays », insiste l’ancien ministre sous le régime socialiste.
Pr Ndioro Ndiaye invite les autorités à équiper aussi les écoles et centres de formation de réseaux d’addiction à l’eau potable et aussi de toilettes aussi bien pour les filles que pour les garçons.