LE REJET DES RECOURS DU PDS PAR LA COUR SUPRÊME ET LA PREMIÈRE SORTIE PUBLIQUE D’OUSMANE SONKO EN UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE WEEK-END
Les parutions de ce week-end traitent du rejet par la Cour suprême du recours déposé par le PDS pour annulation du décret convoquant le corps électoral pour le 24 février et la prise de parole d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye après leur libératio
Dakar, 16 mars (APS) – Le rejet par la Cour suprême des recours en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février et la prise de parole d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, deux figures de l’opposition au lendemain de leur élargissement de prison, font le menu des journaux parvenus samedi à l’APS.
La Cour suprême a jugé irrecevables vendredi les requêtes en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars en argumentant que la fixation de la date du scrutin rentre dans les prérogatives du président de la République.
De plus, rappellent les juges de la Cour suprême, le Conseil constitutionnel a “la plénitude de juridiction en matière électorale” et ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours et sont contraignantes.
Ces requêtes en référé examinées vendredi lors d’une audience publique émanait notamment de candidats dits ‘’spoliés’’ et de responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), une formation politique opposée à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars au motif que son candidat a été injustement écarté de la course.
Les plaignants avaient introduit ces recours devant la haute juridiction pour demander l’annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, pour excès de pouvoir.
‘’La Cour suprême anéantit l’espoir des spoliés’’, affiche ainsi à sa Une le journal L’AS en faisant savoir dans ses colonnes que le juge des référés, Jean Aloise Ndiaye, a déclaré irrecevables les requêtes en suspension déposées par le Parti démocratique sénégalais et des candidats spoliés.
‘’Tous les arguments de droit étaient favorables à l’annulation du décret du chef de l’Etat ayant convoqué le corps électoral du 24 mars abrégeant la durée de la campagne électorale, en totale violation du Code électoral qui dispose que la durée de la campagne pour la présidentielle est de 21 jours. Les juges de la Chambre administrative ont fermé les yeux pour éviter au Sénégal un précédent lourd de conséquences’’, commente la publication.
Fin de non-recevoir à Karim Wade et au PDS : toutes les requêtes en référé pour excès de pouvoir contre les décrets fixant la date de la présidentielle (ont été) rejetées à l’audience de la Chambre administrative de la Cour suprême, informe de son côté, Sud Quotidien.
Tirant les conséquences de cet arrête de la haute juridiction, le journal du groupe Sud Communication souligne que le processus électoral devant mener à l’élection présidentielle du 24 mars va se poursuivre.
Le PDS et compagnie déboutés, le processus électoral se poursuite et l’élection présidentielle aura lieu le 24 mars, résume à sa Une Le Soleil.
‘’La décision du juge des référés de la Cour suprême, déclarant irrecevables toutes les requêtes introduites pour la suspension des décrets organisant la présidentielle, réduit les chances de Karim Wade de participer à cette joute. Les conséquences de ce jugement sont entre autres l’impossibilité de reprendre le processus électoral et la confirmation de la date du scrutin au 24 mars’’, explique le journal.
Pendant ce temps, d’autres publications du week-end ont mis l’accent sur l’effet accélérateur de l’entrée en campagne du candidat de l’opposition, Bassirou Dimaye Faye avec le soutien d’Ousmane Sonko.
‘’Sonko et Diomaye ouvrent les hostilités’’, indique Walf Quotidien en rendant compte de la conférence de presse organisée vendredi par les deux premiers responsables du parti Pastef, dissous.
‘’Elargis de prison avant-hier, Ousmane Sonko et le candidat de la coalition Diomaye Président ont fait face aux journalistes. Sonko a, cette fois-ci, ménagé le président Macky Sall pour se défouler sur Amadou Ba, le candidat de la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar (BBY).
‘’Pour sa première sortie après une privation de liberté de huit mois, Ousmane Sonko n’a pas caché son plaisir de retrouver ses alliés, militants et sympathisants venus nombreux le soutenir. L’homme qui n’a pas perdu de sa verve, n’a pas tardé à emprunter les mécanismes habituels de ses discours’’, fait remarquer L’Observateur.
La publication du groupe futurs médias (GFM), n’a pas manqué de relever qu’aux côtés de Bassirou Diomaye Faye, Sonko a fait des révélations sur les discussions avec le régime de Macky Sall, attaqué durement le candidat Amadou Ba, raillé kles manœuvres de la majorité et a donné les clés pour décrypter ses dernières décisions.
Analysant la teneur de la première sortie publique de l’opposant, Enquête évoque un temps de la normalisation. ‘’Après les rapports conflictuels avec Macky Sall et son régime, l’ex-Pastef engage une ère plus soft, moins belliqueuse, sans rancœur, ni désir de vengeance’’, soutient le journal.
Pour Le Quotidien, la décrispation de l’espace politique est le ‘’Nouveau projet de Pastef’’.