LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI
Marche et sit-in des travailleurs du secteur primaire
Le collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise a déposé hier sur la table du préfet de Dakar une demande de manifestation. L’objectif est de déplorer le refus du Premier ministre de les recevoir pour satisfaire leur plateforme revendicative qui tourne, entre autres, autour de la généralisation de l’indemnité de logement, de l’harmonisation de l’indemnité particulière, du paiement intégral de la prime des chauffeurs. Le collectif veut aussi que le statut des contractuels et leur versement dans la fonction publique soient revus. D’après le communiqué du collectif parvenu à «L’As», le sit-in est prévu ce samedi 20 janvier à la Place de la Nation, de 10H à 14H. Et la marche doit se dérouler entre 15H et 19H, et a pour itinéraire la porte du millénaire en passant par l’avenue Malick Sy jusqu’à la RTS. Le secrétaire général de l’intersyndicale dudit collectif, Oumar Dramé et Cie estiment que cette fois-ci, le préfet ne trouvera aucun alibi, ni un prétexte pour rejeter leurs demandes. Car le collectif promet de prendre toutes les dispositions pour manifester pacifiquement, sans aucun problème. Il invite, à cet effet, le préfet à autoriser leurs deux manifestations avec l’encadrement des forces de l’ordre. Sinon, avertissent les syndicalistes, il pourrait les pousser à manifester avec ou sans autorisation les jours à venir. Selon le secrétaire général de l’intersyndicale, ces grands événements du collectif verront la participation de tous les travailleurs dans les 22 ministères au niveau central comme déconcentré, avec une mobilisation minimum de plus de 3 000 travailleurs
Réplique contre TAS à Thiès
Les libéraux de Thiès, par la voix de Ndiaga Diaw, Secrétaire général du PDS à Thiès-Ouest, membre du comité directeur du secrétariat national et de la cellule de communication du PDS, ont apporté la réplique à Thierno Alassane Sall, au sujet de sa sortie contre la candidature de Karim Wade. Pour les libéraux de la capitale du Rail, Karim Wade est en vérité un binational pour la bonne et simple raison qu’il est né en France et sa maman est française ; ce qui lui procure automatiquement une nationalité française. Mais depuis 2019, il a écrit aux autorités françaises pour renoncer à ladite nationalité. Ainsi, pour eux, dès lors qu’il a renoncé à cette nationalité, il renseigne qu’il devient automatiquement et exclusivement de nationalité sénégalaise. Réplique contre TAS à Thiès (bis) D’après les libéraux de Thiès, si Thierno Alassane Sall affirme que « quelqu’un qui a une nationalité autre que celle du Sénégal perd sa nationalité sénégalaise au-delà de 18 ans comme le stipule l’article 16 du code de la nationalité sénégalaise», l’article 5 dit : «est sénégalais l’enfant légitime né d’un père sénégalais». Selon Ndiaga Diaw et Cie, personne ne peut dire dans ce pays que Me Abdoulaye Wade n’est pas sénégalais. Pour eux, c’est un faux débat, d’autant qu’aux États-Unis, Barack Obama est de père africain et de mère américaine. Et pourtant, précisent-ils, Obama est devenu Président des Etats-Unis. Donc, selon les libéraux, Karim Wade a un père sénégalais et une maman française, mais certains veulent coûte que coûte dire qu’il n’est pas sénégalais. Ils demandent ainsi à Thierno Alassane Sall de se ressaisir et de revenir à de meilleurs sentiments.
Le Sytjust entame trois jours de grève
Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) entame son 9ème plan d’action en décrétant 72 heures de grève à partir d’aujourd’hui. Selon les syndicalistes, le président de la République doit prêter une attention toute particulière au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public. Car, renseigne le SYTJUST, il est souvent reproché à ce département ministériel une discrimination excessive dans les recrutements en faveurs des ressortissants d’une certaine localité. D’après le syndicat, ce manque d’équité a frustré la jeunesse sénégalaise qui nourrissait beaucoup d’espoir dans cette opportunité que leur offrait le chef de l’État qui a eu la volonté politique d’offrir aux jeunes sénégalais la possibilité d’accéder à des emplois publics de manière juste et équitable. Très en colère, les syndicalistes estiment que ce ministère a été par ailleurs l’initiateur de la création d’un cadre de fonctionnaires en porte-à-faux avec les critères d’excellence et de mérite à travers les concours d’accès à la formation aux métiers des corps des administrations centrales. Le SYTJUST informe que pour la première fois de l’histoire de la Fonction publique sénégalaise, sont créés des corps de fonctionnaires des administrations centrales dont l’accès ne nécessite ni concours ni formation professionnelle initiatique. Il s’agit, selon le SYTJUST, du corps des juristes-conseils de hiérarchie A1, du corps des juristes-conseils de hiérarchie A2, du corps des juristes-conseils de hiérarchie A3, du corps des juristes-conseils assistants de hiérarchie B1 et du corps des agents techniques des affaires juridiques de hiérarchie B4.
Cri du cœur des conseillers municipaux
Les conseillers municipaux du Sénégal haussent le ton pour réclamer un statut. Ils se sont d’ailleurs organisés en collectif dénommé «Collectif des conseillers municipaux du Sénégal (Cocms)» pour tenir un point de presse aux Parcelles assainies en sommant les autorités de diligenter leurs problèmes. Car ils estiment être laissés en rade dans la nomenclature des collectivités territoriales, malgré les efforts colossaux qu’ils fournissent pour la promotion du développement local.
Tension au foirail des grands ruminants
Le bras de fer opposant le comité de gestion du foirail des grands ruminants de Diamaguène Sicap Mbao et certains éleveurs regroupés autour du «Collectif des acteurs du foirail» se poursuit. En effet, leur différend a finalement connu une tournure judiciaire avec une plainte du collectif contre le comité de gestion pour destruction de biens appartenant à autrui et détournement de recettes. Une plainte qui cache également d’autres problèmes avec une éventuelle riposte du comité de gestion.
Arrestation d'une belle de nuit
Arrêtée pour non-inscription au fichier sanitaire dans un premier temps, la dame A. Kébé, âgée de 27 ans, risque gros. Ce, avec les charges qui se sont ajoutées au moment de son arrestation. Car la belle de nuit n’a rien trouvé de mieux que de proférer des propos injurieux à l’encontre des forces policières. Pire, elle s’est rebellée contre son arrestation. Les faits ont eu lieu à la cité Mixta de la Patte d’oie au cours d’une patrouille des limiers de la police des Parcelles assainies, unité 22. La dame Kébé, sommée de sortir sa carte d’identité, a déclaré alors ne pas en posséder. Et sommée par les limiers d’entrer dans le panier à salades, elle est entrée alors dans une colère noire et les a abreuvés d’injures. Ce, malgré les appels au calme des flics. Comme si cela ne suffisait pas, arrivée au poste de police, la dame Kébé a récidivé pour verser des insanités et a troublé le commissariat. Ce qui va pousser les limiers à lui délivrer un mandat de dépôt pour rébellion et outrage à agents, trouble au poste de police et non-inscription sur le fichier sanitaire.
Arrestation d’un tailleur voleur Habitant Keur Massar et arrêté pour vol de moto, le tailleur A. Ndiaye risque gros. Car la victime du nom de M. A. Diouf a eu la chance de le voir dans son quartier de Scat Urbam conduire sa moto. Et là, Diouf qui avait déjà porté plainte à la police des Parcelles assainies a saisi le matériel roulant pour ensuite retourner à la police des Parcelles assainies alerter les limiers. Ces derniers, dont ceux de la Brigade de recherches, ont alors fait une descente sur le coup pour cueillir le tailleur A. Ndiaye. Ce dernier, interrogé, dit avoir acquis la moto de bonne foi auprès d’un certain Khassana, livreur de profession, au prix de 300 mille francs sans documents administratifs. Quant au domicile de son acolyte, le tailleur Ndiaye a eu des problèmes pour donner son adresse exacte. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet pour vol.
Le député Khalilou Wagué réclame justice
Quelques semaines après l'incident survenu à Bokidiawé, dans le département de Matam lors de la tournée d'une frange de la coalition Benno Bokk Yaakaar du département, le maire de cette commune, Khalilou Wagué qui avait été blessé lors d’échauffourées, a demandé dimanche que justice soit faite. En effet, l'opérateur économique et député à l'Assemblée nationale avait été gazé et ses gardes du corps blessés lors du passage de la caravane dirigée par Farba Ngom. L'élu a aussi reçu le soutien des membres de l'autre camp du régime à l'image de l'ancien Garde des Sceaux ministre de la Justice Me Malick Sall, du maire de la commune de Thilogne, Mamadou Elimane Kane et de plusieurs autres responsables politiques de la région. Ils ont tous pris part à un rassemblement organisé par le député Khalilou Wagué dans son village. Avant cet incident, un autre était survenu au centre culturel régional de Matam où du gaz asphyxiant avait été aspergé lors d'une rencontre politique initiée par le camp de Me Malick Sall.
Tournée d’Amadou Ba en Casamance
Le Premier ministre poursuit sa tournée économique dans la région naturelle de la Casamance. Après Kolda, Amadou Ba est allé s’enquérir de l’état d’avancement des travaux du projet de réhabilitation de la route Sénoba-Ziguinchor-Mpack. Il est satisfait du niveau d'exécution des travaux de cette route pour le désenclavement des régions de Casamance, qui plus est, un axe important du corridor routier transafricain numéro 7 DakarLagos. D'un coût de 115 milliards FCFA, cette route est d'ailleurs identifiée comme un levier incontournable du développement économique et social de la sous-région, rapporte une note de la Primature. Le projet comprend 217 km de routes revêtues et 95 km de pistes de connexion. Le chef du gouvernement était hier, dans l’après-midi, à Bambali en compagnie des ministres Annette Seck, Serigne Mbaye Thiam, Mor Ngom, Pape Malick Ndour. Le Premier ministre va visiter les chantiers de la boucle du Boudier qui entre dans le cadre des programmes de désenclavement de la région. Il va recevoir les acteurs socio-économiques de la région afin de recueillir leurs doléances et de lancer de nouvelles perspectives pour la localité..
Un master en thérapie de suppléance rénale
Le master en thérapie de suppléance rénale introduit l’année dernière à l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) compte au total 70 étudiants qui vont renforcer les centres de dialyse disponibles au Sénégal, a-ton appris lundi de son coordonnateur, le professeur Yaya Kane. La deuxième promotion est constituée cette année de 43 étudiants contre 27 en 2023, a-t-il précisé dans un entretien avec des journalistes, au terme de la traditionnelle «amphi de rentrée» pour l’année académique 2023-2024. «Nous avons démarré le master en thérapie de suppléance rénale l’année dernière. La première année était constituée de 27 étudiants et cette deuxième promotion en compte 43» , a fait savoir le professeur Kane. «Cette formation est venue à son heure puisqu’il y a un déficit en ressources humaines concernant cette spécialité. La maladie rénale chronique connaît des proportions très élevées dans le monde, en Afrique et au Sénégal», a-t-il relevé. Selon lui, les étudiants devant sortir de cette filière «vont renforcer les centres de dialyse disponibles au Sénégal». «L’État a ouvert des centres de dialyse presque partout, mais faute de personnel, ils ne sont pas tous fonctionnels. Nous formons ces étudiants pour qu’ils puissent aider au bon fonctionnement de ces centres de dialyse», a expliqué le professeur Yaya Kane. Les étudiants inscrits dans cette filière vont sortir comme «docteurs en sciences infirmières», a-t-il précisé.