LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

JEUX DE CARTES - Excès et symboles...
Bignona a pris le relais hier des manifestations violentes en soutien à Ousmane Sonko. Des barricades, des casses, des chants et des cris...de guerre. Beaucoup de dégâts comme à Dakar lundi. Une situation déplorable qui fait forcément peur dans une région en proie à un “conflit de basse intensité” depuis presque quarante ans. Soutiens symboliques pour Sonko originaire de la localité, mais soutiens aussi violents qui peuvent le desservir et servir d’arguments à ceux qui dénoncent déjà un “appel à l’insurrection”. La visite du mouvement “Y en a marre” chez le leader de Pastef est aussi symbolique et peut bien peser lourd au niveau de l’opinion ici et ailleurs. En attendant une éventuelle levée de son immunité parlementaire, une audition et un procès, Ousmane Sonko est en train de ratisser large pour un front contre ce qu’il qualifie de “comploteurs”. C’est en de pareilles circonstances qu’on se rend compte qu’une justice indépendante, qui n’est pas inféodée au pouvoir, est d’une importance capitale pour tous. Dommage, la justice sénégalaise s’est beaucoup discréditée en agissant avec parcimonie. Elle donne l’impression de ne pas être équitable, de ne pas être indépendante. Voilà ! Dame justice défigurée, si moche, est exposée. Qui lui fait confiance ? Elle nous expose à tous les excès. On assiste à des excès qui pouvaient bien être évités.
Miim Reew
Bignona entre en rébellion
Bignona a pris hier le relais de Dakar et de Ziguinchor. Pour protester contre la «complot » ourdi contre leur leader, les militants et sympathisants de Pastef du Département de Bignona ont voulu tenir un sit-in. Mais leur manifestation a été réprimée par la gendarmerie. Il s’en est alors suivi des échauffourées entre patriotes et gendarmes. Les manifestants qui ont brûlé des pneus ont bloqué la circulation pendant un bon bout de temps. Il a fallu l’intervention de l’Escadron de la Gendarmerie de Ziguinchor et de l’armée pour disperser les manifestants. Cette manifestation a occasionné, d’après nos sources, un blessé du côté des manifestants et des dégâts matériels enregistrés au siège de Sonatel, à la station Total, au bureau des douanes saccagés et des véhicules incendiés. Les gendarmes ont interpellé des manifestants et les deux responsables de Pastef à Bignona, en l’occurrence Bakary Richard Diémé et Lamine Badji. Ce qui a entraîné une colère noire des femmes du bois sacré qui sont sorties pour se rendre à la Gendarmerie et exiger la libération des deux responsables de Pastef. Nos sources renseignent qu’ils ne vont pas tarder à être relaxés. Toutefois, les femmes du bois sacré se sont repliées dans leurs lieux de prières pour faire des rites.
La Police de Thiaroye démantèle un réseau de dealers
Les limiers de Thiaroye ont mis fin aux activités de O.S et A.S.D. Ces deux dealers ont été interpellés au quartier Wakhinane 03 de Pikine où ils avaient installé leur quartier général. D’après nos sources, tout serait parti d’une information anonyme reçue par la Police de Thiaroye faisant étant de l’existence d’un vaste réseau de trafic de chanvre indien au quartier Pikine Wakhinane 03. Sans tarder, les hommes du Commissaire Salif Camara ont effectué une descente inopinée dans le quartier pour surveiller les moindres déplacements. Les limiers ont attendu le moment propice pour s’introduire dans la maison des dealers. O. S. a été surpris dans la chambre en possession de 75 grammes et 10 cornets de chanvre indien et A.S.D grillait tranquillement un joint. Les limiers ont également découvert 950 grammes et 09 cornets dans la chambre du frère d’O.S à savoir M.L.S qui a réussi à prendre la fuite. Ainsi O.S et A.S.D ont été placés en garde à vue avant d’être déférés au parquet pour offre, cession, détention et usage de chanvre indien.
Garde à vue prolongée pour les jeunes de Pastef
La garde à vue des jeunes de Pastef, interpellés ce lundi pour destruction de biens appartenant à autrui, trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée, a été prolongée hier. Pour cause, toute la journée de ce mardi, les enquêteurs ont passé leur temps à visionner les images provenant des caméras de surveillance pour confondre les accusés. En plus de cela, ils ont auditionné des témoins. C’est seulement au terme de l’enquête qu’ils vont être déférés devant le procureur qui risque de les envoyer en instruction pour démoraliser les troupes de Sonko qui seraient tentées de reproduire ce qui s’est passé dans les rues de Dakar il y a deux jours. Selon des sources de «L’As», les jeunes arrêtés devraient être rejoints par d’autres, étant donné que les policiers ont identifié les potentiels casseurs à travers leurs identités sur Facebook. Ils ont été pistés à travers leurs positions radicales et leurs appels à l’insurrection sur les réseaux sociaux.
Escroquerie
Les escrocs n’ont pas de vergogne. Ismaël Amar en est la preuve parfaite. Ayant eu échos du décès de la femme de Saliou Thiaw, il s’est rapproché de ce dernier à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour lui proposer ses services afin de conduire la dépouille au cimetière pour les besoins de l’enterrement. Pour le transport de la dépouille, le mis en cause a réclamé 50 000 francs. Après la remise de cette somme et 20 litres d’essence, il a disparu dans la nature. C’estle jour du procès de l’ex-ministre Aminata Lô que Saliou Thiaw a aperçu son bourreau aux environs du Tribunal avant de le suivre jusqu’aux environs de Auchan pour le conduire à la police. Attrait devant la barre hier, Ismaël Amar, âgé de 24 ans, a reconnu les faits. Il justifie son acte par l’intervention médicale qu’il doit subir alors qu’il n’a pas suffisamment de moyens. L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop a réclamé 500 000 francs. Mais le prévenu a été condamné à 3 mois de prison ferme pour escroquerie et une amende de 200 000 francs.
Psychose Covid-19 à Sonam Assurances
Le groupe Sonam Assurances du milliardaire Diouldé Niane est dans l’œil du cyclone. Le Directeur de la boîte, Mamadou Diop, et les employés ne parlent pas le même langage. A l’origine du problème, le boss veut que 5 parmi les 20 agents testés positifs au coronavirus reprennent le service malgré les risques que cela comporte. Selon des sources de «L’AS», l’un d’entre eux a même contaminé sa mère. Contacté au téléphone, Mamadou Diop a déclaré que «l’information n’est pas vraie» sans donner de détails. Mais «L’AS» est en mesure de vous dire que des travailleurs de groupe au nombre de 20 tels que le directeur financier, les comptable A.Nd, D.D, M.F (aide comptable), É.D (comptable), A.N (agent recouvrement), B.S (comptable), A. Bassène (producteur), A.T (comptable), M.C (comptable), M.Nd. (archiviste), S.N (agent d’entretien), Ch.C (électricien), M.S (coursier), M.N et M.S ont tous chopé le virus. Parmi tout ce beau monde, «L’AS» affirme également sans risque d’être démenti que le patron n’en a rappelé que cinq en l’occurence : M.S, H.Th, M.C, M.S et S.Nd.
100e anniversaire d’Amadou Makhtar Mbow
Le 20 mars prochain, Amadou Mahtar Mbow va souffler sa centième bougie. Son centenaire sera fêté à travers un grand colloque qui va réunir d’éminents intellectuels pour rendre hommage à ce TrésorHumain Vivant. A ce propos, un comité de célébration du centenaire de l’ancien ministre, Directeur général de l’UNESCO, Président des Assises nationales et Président de la Commission nationale de réforme des institutions, est mis en place pour l’organisation de l’évènement. D’ailleurs ce comité annonce la tenue d’un colloque international et le vernissage d’une exposition qui seront consacrés à la vie et l’œuvre du Pr Amadou Makhtar Mbow, le 20 mars au Musée des Civilisations Noires. Mais à cause de la pandémie, les activités se dérouleront en mixte, présentiel et webinaires. Le Colloque traitera des trois thèmes à savoir : Amadou Makhtar Mbow l’Éducateur émérite, le Visionnaire, et la permanence d’un engagement politique et citoyen.
Les défenseurs des droits humains
Les organisations de défense des droits humains sont montées au créneau pour demander le respect des procédures légales de mise en accusation des représentants du peuple dans l’affaire Ousmane Sonko. Dans un communiqué parvenu à “L’As”, Afrikajom Center, Amnesty International Sénégal (AIS), Forum social sénégalais (FSS), la LSDH (LSDH) et la (RADDHO) rappellent que la levée de l’immunité parlementaire d’un député obéit à une procédure légale bien claire qui est enclenchée par la saisine officielle du bureau de l’Assemblée nationale par le ministre de la Justice. Cependant, elles ont condamné les violences qui ont suivi cette affaire. Elles invitent le gouvernement à demander aux forces de défense et de sécurité de faire preuve de retenue en s’abstenant de tout usage excessif de la force lors des opérations de maintien de l’ordre. Aussi exigent-elles à l’Etat de s’abstenir de toute immixtion dans les procédures judiciaires concernant des citoyens