L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI
KEEMTAAN GI – CACOPHONIE
Le 31 juillet, date des Législatives, c’est dans deux mois et une vingtaine de jours, mais la cacophonie s’est déjà installée dans ce doux pays des paradoxes. Une cacophonie qui, hélas, pourrait se poursuivre jusqu’à la présidentielle de 2024. Et plutôt que de se mettre dans le temps de l’action pour faire face à l’après-Covid et aux conséquences déjà ressenties de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, on risque de passer deux ans à jacasser et à se donner des coups au risque de plonger ce petit pays dans le chaos. Nous n’en sommes pas encore là. Qu’à Dieu ne plaise ! De la fonction de député, cet élu étant considéré comme la voix du peuple, y en a qui en font une sinécure. Ce malgré ce qu’ils veulent nous faire croire. Ils prétendaient s’être unis pour libérer le peuple de ses chaines. On les avait crus et leur avait livré quelques grandes villes lors des locales. L’idéal aurait donc été qu’ils taisent leurs divergences pour concrétiser cette idée de libération du peuple des chaines qui l’asservissent. Mais voilà que, depuis mardi et, surtout, hier ils se déchainent et s’accusent de tous les maux de la terre au risque de faire imploser la coalition qui aspirait à délivrer le peuple. Beaucoup de ces messieurs et dames n’arrivent en effet pas à digérer le fait de ne pas figurer en position éligible sur la liste nationale de leur coalition — étant donné que le scrutin majoritaire pour les départementales, ne leur en parlez surtout pas ! Et les voilà claquant rageusement la porte, la bave et l’insulte à la bouche. Des dépités des investitures qui donnent une très mauvaise image aux jeunes. La fonction de parlementaire, ils en font un filon. L’autre cacophonie, c’est cette liste de la coalition Yewwi Askan Wi pour le département de Dakar qui risque d’être forclose pour une raison toute bête, le non respect de la parité. La parité dans les assemblées électives, c’est cette connerie que nous a fourguée l’ancien président de la République connu pour son populisme. Mais voilà, c’est la loi et elle est faite pour tout le monde sauf dans une ville religieuse de ce pays. Evidemment, la logique et l’équité voudraient qu’ou bien on applique cette loi pour tout le monde ou alors qu’on la foute à la poubelle. Et nous au « Témoin », on est pour qu’on la jette dans la décharge de Mbeubeuss et qu’on n’en parle plus !
KACCOOR BI
FORCLUSION DE LA LISTE DE YEWWI DE DAKAR LE DIRECTEUR DES ÉLECTIONS CONDAMNE ET PRÉCISE
Dans un communiqué, le directeur général des Élections, M. Tanor Thiendella Fall, condamne et regrette ce qu’il appelle la tentative d’intrusion de l’actuel édile de la ville de Dakar, M. Barthélémy Dias, dans ses locaux. Selon le général de police Thiendella Fall, ces incidents sont survenus après le dépôt des candidatures, étape déjà dépassée, suit la phase de contrôle et de régularisation des parrainages jusqu’au 76ème jour avant le scrutin, c’està-dire le mardi 17 mai 2022 comme en dispose l’article L179 du code électoral. Puis, il souligne que pendant cette période, c’est-à-dire du 09 mai au 17 mai, la commission ne s’occupe que des parrainages, ce qui a d’ailleurs été exposé aux deux mandataires, Déthié Fall et Lamine Thiam, respectivement mandataires de la coalition Yewwi Askan Wi et la coalition Wallu Sénégal qui s’étaient présentés ce mercredi 11 mai à 16 heures à la Commission de réception des dossiers de candidatures pour les législatives. L’objet de leur visite, explique l’organisateur en chef des Elections, était de faire accepter par sa commission des lettres de démission de candidats en vue de leur remplacement sur les listes déjà déposées. M. Fall indique qu’un tel cas de figure n’est pas prévu par la loi électorale. A noter que la liste départementale de « Yewwi Askan Wi » a été invalidée. Elle pourrait même être forclose nous souffle-t-on. Ce dont la tête de liste de « Yewwi » Barthelemy Dias, maire de Dakar, ne veut pas entendre parler. D’ailleurs, cette terrible situation a poussé le turbulent Barth et ses partisans à assiéger les locaux de la direction générale des Elections pour faire du…forcing gagnant.
BARTHÉLÉMY «SI YAW NE PARTICIPE PAS…»
Selon le nouveau maire de Dakar, Barthélemy Dias, par ailleurs tête de liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi, la loi leur offrait le droit de procéder au dépôt de leur liste jusqu’à hier soir, à minuit. « Puisqu’ils ont décidé de ne pas prendre, je demande au peuple de Dakar de se mobiliser. Puisque Macky Sall a dit que Yewwi ne participera pas, je donne rendez-vous aux Dakarois le 31 juillet prochain. Si Yaw ne participe pas aux élections législatives, personne n’y participera » a-t-il menacé. C’est à la suite de cette déclaration musclée que les partisans du président de la République ont convoqué la presse au siège de l’APR pour porter la réplique au bouillant maire de Dakar (lire l’article de Mor Fall en page 3).
AFFAIRE BÉBÉ VIVANT DÉCLARÉ MORT À L’HÔPITAL DE KAOLACK RETOUR DE PARQUET POUR L’AIDE-INFIRMIÈRE SEYNABOU DIÈNE
L’affaire du nouveau-né déclaré décédé alors qu’il était vivant, qui a eu pour cadre l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack, a pris une nouvelle tournure. En effet, après que la police a déféré la mise en cause au terme de 24h de garde à vue, Seynabou Diène, l’aide-infirmière qui avait signé l’acte de décès, a bénéficié hier d’un premier retour de parquet. A retenir qu’elle a été accusée du délit de mise en danger de la vie d’autrui ce qui lui a valu son interpellation suivie de son inculpation. Dans la foulée, hier, les travailleurs de l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass ont tenu un sit-in devant les locaux dudit établissement sanitaire. La cause, ils disent vouloir attirer l’attention sur le professionnalisme de leur collègue pour ainsi dire que cet incident, bien que grave, a été commis par mégarde. Dés lors, ils demandent clémence pour qu’à la fin de la procédure, l’aide infirmière s’en tire avec un sort doux. Ils se foutent vraiment de la gueule des Sénégalais, ces travailleurs de l’hôpital de Kaolack !
LÉGISLATIVES 2022 MACKY DEMANDE UNE BONNE PRÉPARATION DES ÉLECTIONS
Macky Sall a invité le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, hier, en Conseil des ministres, à veiller au bon déroulement des préparatifs des élections législatives du 31 juillet prochain. « Le président de la République invite le gouvernement, notamment le ministre de l’Intérieur, ministre chargé des élections, à prendre toutes les mesures et dispositions requises en vue du déroulement adéquat du processus lié aux élections législatives du 31 juillet 2022 » rapporte le porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye. Dans le communiqué du Conseil des ministres, on peut lire que « le chef de l’Etat salue le respect du calendrier républicain et demande aux acteurs politiques et aux électeurs de veiller (…) à la consolidation de la stabilité sociale et du rayonnement démocratique international du Sénégal ». Malgré tout, plusieurs listes de candidature aux élections législatives ont été invalidées bien qu’il soit permis à certaines d’entre elles de faire les corrections nécessaires, dans un délai de quarante-huit heures, en vue de leur recevabilité. Rappelons-le, les Sénégalais vont élire 165 députés, le 31 juillet, pour un mandat de cinq ans.
CORRUPTION MACKY SALL DÉTERRE ENCORE LA HACHE DE LA GUERRE
Le président de la République a rappelé, hier son attachement à l’éradication de la corruption au Sénégal et a demandé aux membres du gouvernement d’examiner avec attention les recommandations des rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Le chef de l’Etat a rappelé son attachement particulier à l’éradication de la corruption à travers la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (2020-2024) » lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. « Cette stratégie a été « validée le 16 septembre 2020 en Conseil des ministres, pour un coût évalué à 5 milliards 764 millions de francs cfa ». Le président de la République demande (…) aux membres du gouvernement (…) d’examiner avec attention et de prendre en charge avec diligence les recommandations des rapports de l’Ofnac » ajoute le communiqué. Toujours est-il que le Macky Sall a déterré la hache de guerre en demandant à son gouvernement d’accentuer le soutien au déploiement intensif et au suivi-évaluation de cet instrument consensuel de pilotage et la Stratégie nationale de lutte contre la corruption en impliquant tous les acteurs concernés. Nous, tant que les rapports transmis au Parquet par cet Office ne se traduiront pas par l’ouverture de poursuites contre les gestionnaires publics concernés, eh bien on ne croira jamais à cette volonté proclamée de lutter contre la corruption dans notre pays !
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Monsieur Alexandre NGOM, Ingénieur Polytechnicien, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société Réseau Gazier du Sénégal (RGS) ;
- Monsieur Abdoulaye TOURE, Conservateur, est nommé dans les fonctions de Directeur de la Bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour une période de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Papa Arona NDIAYE, admis à la retraite ;
- Sont nommés Professeurs titulaires à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à compter du 1er octobre 2021 :
• Monsieur Amadou Oury BA, spécialité : Allemand ;
• Monsieur Mamadou FALL, spécialité : Histoire moderne et contemporaine;
• Monsieur Alioune Badara KANDJI, spécialité : Littérature anglaise ;
• Monsieur Maguèye NDIAYE, spécialité : Civilisation et histoire des idées islamiques.