L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
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KEEMTAAN GI - CHRONIQUE D’UN FORCING ANNONCE
Les dés sont-ils déjà pipés ? Tout le laisse croire après le premier filtre des candidats au niveau de la commission des parrainages du Conseil constitutionnel. Un filtre qui concerne surtout ceux qui ont opté pour le parrainage dit citoyen, en faisant contre mauvaise fortune bon cœur. La candidature du principal leader de l’opposition étant définitivement compromise, celui qui se réclame le patron de cette opposition avec un vécu politique de plus de trente ans invité à repasser ainsi que d’autres sérieux challengers dont celui que l’on présente comme le plan B ou C de l’exPastef. De sérieux candidats qui ont un ancrage national, donc un bon appareil politique, en plus de leur vécu, peinent à assurer leur parrainage pendant que des novices ont pu passer sans gros dommage. Au nez et à la barbe de partis qui ont une machine politique d’enfer. Il faut dire que cela nous parait un peu suspect. D’où le baroud d’honneur des candidats recalés qui soupçonnent qu’on est en train de les b… Pardon, leur jouer un coup bien fourré. Un système de parrainage déjà fort décrié par les acteurs politiques, la société civile et bien entendu des techniciens. Pour ceux qui rêvaient d’une élection apaisée, on est bien parti pour une présidentielle chahutée. Pire que celle de l’année 1988. Si bien sûr rien n’est fait pour s’opposer à la manœuvre en cours. A cette chronique d’un forcing annoncé. Le Chef, qui aurait dû se pencher sur ce brûlant dossier et nous assurer une élection transparente et inclusive en quittant un pays réconcilié, est plutôt occupé à jouir de ses derniers instants au pouvoir, éclipsant même son candidat à qui il veut tenter par tous les moyens d’ouvrir un grand boulevard vers le Palais. Un Chef tout à sa gloire et celle de sa douce et tendre épouse, la véritable et authentique Sénégalaise, dont il vient d’immortaliser le nom en le donnant — en Conseil des ministres s’il vous plaît ! — à l’hôpital de Fatick. Tout à inaugurer, il a posé durant le weekend les pierres d’une œuvre dont on n’a rien à cirer. L’île de Gorée nous rappelant chaque jour cette triste époque de l’esclavage. Pourquoi encore se lamenter en construisant un édifice dont se foutra une jeunesse qui a d’autres préoccupations que de se souvenir de la traite négrière ? Il est temps que l’Afrique cesse de se lamenter et de pleurnicher pour prendre son destin en main en cessant de se mirer sur une histoire oubliée. Et quoi encore ? Depuis 12 ans qu’il est au pouvoir, c’est à l’occasion de l’édition en cours du Fesnac que le Chef se souvient que cet évènement est inscrit dans l’agenda culturel national. Une messe politisée par le ministre de la Culture que l’on nous a complètement changé en benêt . Pour en rajouter à l’éclipse du candidat, un hôpital au nom de la tendre et douce épouse du Chef. Et tout derrière, le poulain arborant un sourire qui disait long sur sa consternation de jouer les seconds rôles alors qu’il est le Chef en devenir. Pitoyable destin…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
Yokk Thiéré
Les « Scorpions » de Gambie seront au menu des « Lions » lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui débute ce week-end. Une compétition prise très au sérieux par nos « mbokas » du pays du président Adama Barrow. A preuve, à l’aéroport de Banjul, les visiteurs peuvent voir un panneau lumineux sur lequel défilent les « Scorpions » et des messages appelant à les soutenir financièrement pour la CAN. Parmi les slogans, celui-ci : « Dolli nyeh, yukka chereh ! » Au Sénégal, on aurait écrit : « Dolli ñeex, yokk cere » autrement dit : augmenter la sauce et remettre encore du couscous. Pourvu seulement que ce « thiéré » ne soit pas préparé avec de la viande de… « Lion » !
CADEAU
Le président de la République et en train de gâter ces temps-ci ses soutiens qu’il comble de cadeaux. Après les maires et présidents de conseils départementaux dont les traitements se sont envolés avec à la clef des voitures et autres avantages, on apprend qu’il a offert hier à l’ancien ministre du Président Wade — par ailleurs « élément hors du commun » — Farba Senghor, un véhicule 4x4 Nissan double cabine pour sa campagne électorale. Au suivant sur la liste !
ARRÊTÉS DIMANCHE :Neuf membres de Pastef déférés
Par ces temps de grisaille de la scène politique, les militants du parti Pastef sont surveillés comme des terroristes. On n’exagère pas ! On ne comprend pas en effet que, pour de simples visites de proximité, que des jeunes soient arrêtés pour ces peccadilles. Dimanche dernier, alors que la circulation était fluide, le commissariat de la Médina avait interrompu, l'opération "Fatt Fepp" (visites de proximité) initiée par des jeunes sympathisants de la JPS (Jeunesse patriote du Sénégal). Les policiers du 4e arrondissement les avaient sommés de se disperser pour mettre fin à l'occupation « illégale » de la voie publique au niveau du rond-point de La Poste de Médina. Pourquoi souriez-vous ? Malgré les injonctions du policier en faction, ces jeunes, vêtus de tee-shirts à l'effigie de leur leader Ousmane Sonko, avaient tenté de continuer leur activité de pré-campagne électorale comme partout où au Sénégal. Ils seront dispersés par les policiers et neuf d'entre eux ont été interpellés pour participation à une manifestation non autorisée et trouble à l'ordre public. Rien que ça ? Hélas, pour ces futilités, ces jeunes seront présentés au procureur de la République qui doit avoir d’autres dossiers plus urgents que ça. Gageons qu’il remettra ces 9 jeunes à leurs familles au terme de leur audition. Ça commence à friser le ridicule. Surtout quand on sait que les souteneurs du candidat Amadou Ba, eux, se déploient à travers le pays tout entier. Avec ou sans autorisation !
SYSTÈMEDE PARRAINAGES
Un socialiste accuse l'Apr d'avoir violé les principes Abdoulaye Diao, membre de l'aile dissidente du Parti Socialiste, soutient dans un communiqué que l'Alliance pour la République (APR, le parti du Président) a violé les principes d'équité et d'égalité des chances concernant toutes les candidatures. Pour lui, l'APR a mis en place une disposition légale du parrainage optionnel, c'est-à-dire que le candidat a trois options à savoir le parrainage des députés, des élus locaux et le parrainage citoyen. ''Dès lors d'une candidature optée pour l'un des deux premiers choix pour être parrainée, l'équité et la justice sociale voudraient qu'elle soit obligée légalement de surseoir à la collecte des parrainages citoyens pour que tous les concurrents disposent des mêmes possibilités à chances égales pour candidater à l'élection présidentielle du 25 février prochain'', a-t-il dit. Selon toujours Abdoulaye Diao, le parti au pouvoir, à travers un tapage médiatique outrancier, a déclaré avoir collecté plus de trois millions de parrains, à l'arrivée le candidat de Benno Bokk Yakaar s'est fait parrainer par les élus de son parti. Il estime que cette démarche politicienne reste illégale, anti démocratique et injuste.
CONDAMNÉ À PERPÉTUITÉ
Abou Sow s’évade du Camp pénal Il y a quatre ans, le caïd Abou Sow était condamné à la réclusion criminelle perpétuité (prison à vie) par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour des faits d’association de malfaiteurs, de crimes, de vol en réunion commis avec violence et usage de véhicule et d’armes à feu. Eh bien, « Le Témoin » quotidien a appris que ce chef de gang et criminel de sang s’est évadé le mercredi 03 janvier 2023 de la prison du Camp pénal sise Liberté VI à Dakar. Il ressort des investigations du « Témoin » que le caïd Abou Sow a profité des corvées habituelles à l'intérieur de la prison pour « tromper » la vigilance des surveillants pénitentiaires. Pour tirer cette affaire d’évasion rocambolesque au clair, plusieurs agents de l’administration pénitentiaire ont été convoqués et entendus par la Section de Recherches de la Gendarmerie.
YAMBA EN MILIEU CARCÉRAL : Un ancien militaire arrêté pour trafic
Décidément ! Restons encore au Camp Pénal où un ancien militaire condamné à dix ans de réclusion criminelle pour braquage à main armée a été encore arrêté dans sa cellule pour trafic de chanvre indien en milieu carcéral. Il a été déféré au parquet et placé de nouveau sous mandat de dépôt alors qu’il lui restait 4 ans à purger. Pour ce coup-ci, « Le Témoin » préfère ne pas dévoiler le nom du mis en cause pour ne pas compromettre l’enquête en cours. Toujours est-il que le trafiquant est l’un des deux anciens militaires de l’Armée de l’air qui avait braqué une agence de transfert d’argent à Nord-Foire. C’était courant 2019. Arrêté par les riverains et mis à la disposition d’une patrouille de la gendarmerie, l’un des braqueurs avait reconnu devant la chambre criminelle de Dakar avoir dérobé une arme à la base aérienne de Ouakam où il officiait en qualité de sapeur. « J’avais brandi l’arme pour faire peur à la caissière » avait-il déclaré. Interrogé sur les raisons de son acte criminel, il avait indiqué qu’il cherchait de l’argent pour pouvoir baptiser son troisième fils et solder les dettes de sa mère sous le coup d’une plainte pour abus de confiance. Six ans après les faits, l’ancien militaire tombe encore en milieu carcéral mais, cette fois-ci, pour trafic de chanvre indien.
LIBÉRATION DE SONKO : Si « Le Témoin » avait raison !
Dans notre édition du 18 octobre 2023, « Le Témoin » avait fait un article intitulé : « Libération d’Ousmane Sonko, ce n’est pas demain la veille ! ». Sauf miracle divin ou prouesse politique, « Le Témoin » avait juré que le leader de Pastef Ousmane Sonko ne sera libéré qu’après la présidentielle de 2024. Une volonté politico-judiciaire qui compromet encore davantage la candidature d’Ousmane Sonko. Votre quotidien préféré était allé plus loin en avançant qu’aucun des « lieutenants » d’Ousmane Sonko et autres cadres de Pastef ne serait candidat à la Présidentielle 2024. Quatre mois après notre article et à quelques semaines du scrutin du 25 février, l’histoire est en passe de donner raison au quotidien « Le Témoin ». Un état de fait anti-démocratique qui laisse croire qu’aucun drapeau ou drapelet de Pastef ne flottera dans cette prochaine campagne électorale. C’est triste pour le Sénégal du président Abdou Diouf qui annonçait en 1981 l’ouverture politique et le multipartisme intégral en ces termes : « Jakk jaa ngook Kuman nga Nodd ». Autrement dit, tout le monde était libre de créer son parti politique. Et, s’il le voulait, se présenter aux élections. Sauf Ousmane Sonko !
DAKAR-TOKYO : Une femme-médecin décède en plein vol
« Le Témoin » quotidien a appris avec grande tristesse et désolation le décès d’une Sénégalaise lors d'un vol entre Dakar et Tokyo (Japon) où elle se rendait pour une mission. Un drame qui s’est produit en plein vol. Sénégalaise d’origine mauritanienne, la défunte était un brillant médecin qui a eu à servir à l’Hôpital Abass Ndao où elle était très connue et sollicitée pour sa courtoisie, sa disponibilité et sa serviabilité à l’endroit des patients. « Le Témoin » a aussi appris au moment de boucler tardivement cette édition que la défunte était l’épouse d’un officier-général(2s) de l’Armée nationale. En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos condoléances émues aux familles éplorées.
CEM NDIAWAR DIAGNE DE THIAROYE : Retrouvailles, 35 ans après...
Après une séparation longue de trente-cinq ans, des camarades de même promotion s'étaient donné rendez-vous samedi dernier à Keur Ndiaye Lo. C'était l'occasion pour eux, anciens élèves de la classe de 3em B du Collège d'enseignement moyen (Cem) Ndiawar Diagne de Thiaroye en 1989, de revoir des visages perdus de vue depuis cette belle époque des Jean Lewis Strauss, Lacoste, Chaussures John Renfort, Pantalons bas large etc. Parmi ces anciens camarades, notre collaborateur et confrère Youssoupha Ba. Des heures durant, les alors adolescents devenus cinquantenaires se sont rappelés avec beaucoup de nostalgie les bons souvenirs des prestations de qualité de leurs professeurs comme MM. Konté, Bocoum, Gaye, Badiane, Tine, N'Dour..., de la rigueur des surveillants sur le travail et la discipline (MM. Ndiaye, Tagar, Mme Mané...) et de l'intransigeance du principal Baidy Niang qui tenait beaucoup à la décence du port vestimentaire surtout des filles. Cette retrouvaille joyeuse a été rendue possible grâce à la magie de l'électronique et sous l'initiative de Tamsir Gaye (dieuwrigne) qui a pu rassembler et répertorier la quasi-totalité des numéros de téléphone des membres du groupe inscrits dans le panel, nouvel espace virtuel d'échanges. Une rencontre durant laquelle chacun y est allé de ses souvenirs les plus anecdotiques teintés de rires, de fous rires et parfois d'émotions, et a été clôturée par des prières pour sa pérennisation.