L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
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KEEMTAAN GI - LES DERNIERS JOURS DES CRAPULES
Par quel bout devons-nous le prendre ? Tout se trouve entrelacé comme des fils difficiles à démêler. Un véritable embrouillamini. Un peuple qui se réveille avec la gueule de bois. La paix à laquelle il aspirait compromise par une personne qui, jadis, ne voulait pas autoriser une seule journée de plus sur la durée du mandat de son prédécesseur, promettant le chaos face à une telle éventualité. Et qui se retrouve à présent, au bout de 12 ans d’un pouvoir absolu, à vouloir jouer les prolongations face à une communauté internationale médusée qui multiplie les communiqués pour exprimer au mieux sa préoccupation face à la manière dont la démocratie est maltraitée dans notre pays. Tous les partenaires et amis du Sénégal appellent au respect du calendrier électoral comme ils le demanderaient à des putschistes. Car un véritable coup d’Etat constitutionnel s’est produit lundi dernier, plongeant nos compatriotes dans une grande confusion. Tout cela par la petitesse d’esprit de gens plus préoccupés par le maintien de privilèges indus que par le respect des règles du jeu électoral, au risque de pousser leur Champion dans le gouffre. Lui qui espérait sortir par la grande porte pourrait se retrouver exfiltré par une porte dérobée de l’Histoire. Ses faucons ont commencé à envahir les plateaux des télévisions pour expliquer l’inconcevable. Avec le peu de dignité qui leur reste, ils font montre d’une arrogance qui frise la provocation, regardant de haut leurs contempteurs. Vous avez entendu le ministre de la Communication délivrant des notes de bonne conduite et décernant des points pour qui mériterait de solliciter nos suffrages. Lui, l’avocat, aurait plus de valeur que ceux qui n’ont pas fait l’école française ou ceux qu’il appelle avec dédain des vendeurs de poulets. Pendant qu’il jouit des revenus d’un Etat et existe aux yeux des autres grâce à ce même Etat, ces capitaines d’industrie qu’il toise participent à la vie économique du pays et créent des milliers d’emplois. Lui, on ne lui connaît aucun emploi créé, aucun mérite si ce n’est d’avoir été choisi par le griot du Président pour être là où il est aujourd’hui. Son excès de zèle l’a poussé à priver des centaines de travailleurs de revenus. Ses déclarations résument l’étroitesse d’esprit de personnes comme lui qui ne devraient jamais se retrouver aux stations qu’ils occupent et qui empestent l’air par leur arrogance. Le drame, c’est qu’ils sont nombreux à souffler à l’oreille du Chef pris dans les entrelacs d’une fin de règne qui l’empêche de voir qu’on le pousse dans un gouffre. Et ce sont les mêmes qui viendront danser joyeusement après et célébrer sa sortie par la petite porte. Avant d’aller se mettre au service de son ou ses tombeurs!
KACCOOR BI - LE TEMOIN
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LA CEDEAO DEMANDE LE RETABLISSEMENT DU CALENDRIER ELECTORAL
Le report de l’élection présidentielle au15 décembre prochain a poussé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à réagir. Même s’ils’agit d’une réaction de principe, la Cedeao demande au président Macky Sall de rétablir le calendrier électoral c’est-à-dire maintenir la date du 25 février pour la tenue de l’élection présidentielle. Dans un communiqué diffusé hier, mardi 6 février 2024, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exhorté le président Macky Sall et la classe politique à prendre d’urgence des mesures pour rétablir le calendrier électoral conformément aux dispositions de la Constitution, après que l’Assemblée nationale a repoussé l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Se disant très préoccupée par l’évolution de la situation politique au Sénégal, la Cedeao déconseille toute action ou déclaration pouvant aller à l’encontre de la Constitution. Et déclare qu’elle prendra « toutes les mesures nécessaires pour accompagner » le Sénégal et « maintenir » sa « tradition démocratique » lit-on dans son communiqué diffusé hier. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la Cedeao est confrontée à un nouveau défi qui consiste à pousser le gouvernement du Sénégal — grand donneur de leçons devant l’Eternel pourtant — à rétablir l’ordre constitutionnel chez lui.
ARRESTATION MUSCLEE DES DEPUTES GUY MARIUS SAGNA ET ABASS FALL
Les dirigeants de la coalition DiomayePrésident s’étaient donnés rendez-vous ce mardi au terrain Acapes des Parcelles Assainies pour une caravane. Mais les forces de l’ordre avaient envahi les lieux avant même l’arrivée des militants. Les députés Abass Fall et Guy Marius Sagna qui ont voulu rejoindre leurs camarades ont été arrêtés et brutalisés par les forces de l’ordre. Guy Marius Sagna a été arrêté à l’Unité 12 des Parcelles Assainies, alors qu’il se trouvait à l’intérieur de son véhicule, qu’il avait sécurisé. Ce sont des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police qui sont venus l’extraire de force de sa voiture. Abass Fall n’a pas eu la même chance que Guy Marius Sagna puisque son véhicule a été ouvert facilement par les forces de l’ordre. L’ex-capitaine de la gendarmerie Seydina Oumar Touré et Gérard Koita de Frapp ont aussi été arrêtés. Nos confrères de Sans Limites qui filmaient la scène depuis le 4é étage d’un immeuble ont été sommés par les policiers de quitter les lieux.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE EVA MARIE COLL SECK QUITTE MACKY
Encore un proche de Macky Sall qui le quitte après sa décision de reporter l’élection présidentielle ! Après la démission surprise du ministre secrétaire général du Gouvernement Abdou Latif Coulibaly, samedi, voilà que ce mardi, le ministre d’Etat Awa Marie Coll Seck a démissionné de la Présidence du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les Industries extractives (ITIE). Et c’est pour exprimer au président Macky Sall son désaccord suite au report de la présidentielle acté par l’Assemblée nationale lundi soir. Pour elle, le Sénégal mérite de voir son calendrier électoral respecté. Sommité mondiale de la lutte contre le Sida, le Professeur Awa Marie COLL SECK a présenté au Président de la République, Macky Sall, sa lettre de démission de ses fonctions de Ministre d’Etat et de Présidente du Comité National de I’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE). Le Pr Coll Seck a toujours eu à cœur de servir son pays avec honneur et fierté à tous les postes qui lui ont été confiés. Elle a eu ainsi l’opportunité d’apporter sa contribution à la construction et au développement de notre pays. Aujourd’hui, pour rester en adéquation avec ses convictions personnelles et ses valeurs, elle souhaite se retirer de ses fonctions officielles. Elle remercie Son Excellence M. le Président de la République, Macky Sall, pour la confiance placée en sa personne. Elle demeure convaincue que notre pays, le Sénégal, mérite de voir son calendrier républicain respecté même si notre processus électoral reste à parfaire.
LE FORUM CIVIL VA BOYCOTTER LE DIALOGUE NATIONAL
Le dialogue national annoncé le 03 février par le président Macky Sall se fera sans le Forum civil. La Section sénégalaise de Transparency international a indiqué dans un communiqué qu’à travers différentes déclarations de son Bureau Exécutif ou adresses de son Coordonnateur Général, elle n’a cessé d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur la persistance de la mal gouvernance et la déliquescence de l’Etat de droit et de la Démocratie au Sénégal. Le Forum civil rappelle que le samedi 3 février 2024, lors de son adresse à la Nation, le président de la République, Monsieur Macky SALL, a annoncé avoir, par décret n° 2024-10- du 3 février 2024, abrogé le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Selon Birahim Seck et Cie, cette décision du chef de l’Etat est une véritable agression contre la Constitution et un manque considérable de respect et de considération vis-à-vis du peuple souverain. Sur la tenue prochaine d’un dialogue national annoncée par le président Macky Sall, le Forum Civil a d’abord rappelé qu’il a toujours répondu présent à chaque fois que le chef de l’Etat a eu à appeler à des concertations. Le dialogue et la participation sont des constances au Forum Civil et des fondements déterminants des Principes Directeurs de notre Organisation hérités de nos anciens. Mais, pour ce dialogue annoncé, le Forum Civil n’y participera pas. Le Forum Civil a constaté avec amertume le traitement déshonorant infligé aux députés de l’opposition et le coup de force perpétré par la majorité parlementaire pour faire passer une loi « déconsolidante » et destructrice des fondements de notre démocratie et de l’Etat de droit. Le Forum Civil, d’informer qu’il ne participera pas au Dialogue annoncé par le chef de l’Etat. Il a demandé à l’Union Africaine, à la CEDEAO, aux Etats Unis, à l’Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires Techniques et Financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstances, à l’encontre de tous les acteurs et partisans de ce coup de force constitutionnel, les députés ayant voté le projet de loi qui porte gravement atteinte à la démocratie, les Ministres et Haut fonctionnaires chargés de l´exécution dudit coup de force, si toutefois la date prévue pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 n’est pas respectée.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LE DEPARTEMENT D'ETAT PREOCCUPE
Les États-Unis sont profondément préoccupés par les mesures prises pour retarder l'élection présidentielle du 25 février au Sénégal, qui vont à l'encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal. Nous sommes particulièrement alarmés par les informations selon lesquelles les forces de sécurité ont expulsé de force des parlementaires qui s'opposaient à un projet de loi visant à retarder les élections, ce qui a donné lieu à un vote à l'Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s'est déroulé. Les États-Unis exhortent le gouvernement du Sénégal à organiser son élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales. Nous appelons également le gouvernement sénégalais à rétablir immédiatement le plein accès à Internet et à garantir que les libertés de réunion pacifique et d'expression, y compris pour les membres de la presse, soient pleinement respectées. Les États-Unis resteront engagés auprès de toutes les parties et partenaires régionaux dans les jours à venir
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LE SENATEUR AMERICAIN BEN CARDIN PARLE D’UNE « VOIE DANGEREUSE VERS LA DICTATURE »
Le sénateur américain Ben Cardin (démocrate du Maryland), président de la commission sénatoriale des relations étrangères des USA, a vivement décrié dans une déclaration l’annonce du président de la République du report de l’élection présidentielle. « Le retard de l’élection présidentielle au Sénégal place le pays sur une voie dangereuse vers la dictature et ne doit pas être toléré », estime le membre du Parti démocrate et sénateur du Maryland au Congrès des États-Unis depuis 2007. Ben Cardin s’indigne du « mépris flagrant du président Macky Sall pour la constitution sénégalaise et son manque de respect pour le soutien du peuple sénégalais à la démocratie qui sapent des décennies de progrès depuis l’indépendance. » Le sénateur américain rappelle que le Sénégal a toujours été considéré comme l’une des démocraties les plus fiables et les plus dynamiques d’Afrique. « Le président Sall doit annuler cette décision imprudente et veiller à ce que l’élection se tienne avant la fin de son mandat constitutionnel », a t-il déclaré.
AFFAIRE WALF LA CAP ANNONCE UNE SERIE DE MANIFESTATIONS
La presse nationale, à travers la Coordination des associations de presse (CAP), est en colère contre le retrait de la licence de Walf Tv. Hier, au cours d’une grande mobilisation, elle a décidé de d’organiser un certain nombre de manifestations. Notamment une journée sans presse, un conseil des médias, la saisine du président de la République, un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillé nocturne devant les locaux de Wal Fadjri. Selon la CAP, le ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, a outrepassé ses prérogatives. Il a ignoré toute la procédure prévue en matière de suspension de signal et de retrait définitif de licence d’une radio et d’une télévision.
SEYDOU GUEYE NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT
Seydou Gueye est le nouveau Secrétaire général du Gouvernement. Nommé ce mardi, il remplace Abdou Latif Coulibaly qui a démissionné du Gouvernement samedi dernier. Seydou Guèye avait déjà occupé ce poste de 2012 à 2014.