L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
KÉEMTAAN GI - HECA…TOMBES
Apparemment, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. On peut même dire que nous sommes dans la gadoue à un point tel qu’il est impossible de remuer les pieds. Dans la m… Et plutôt que de mesures énergiques, on fait comme si tout allait dans le meilleur des mondes possibles. Pendant que le ministre de la Santé invitait nos compatriotes à passer la Tabaski là où ils se trouvent, histoire de limiter la propagation de ce salaud de virus, y en a parmi ses collègues qui piétinaient ses recommandations. Certains ont même pris leur plus belle plume pour raconter leur Tabaski au bled. L’invite de Diouf Sarr, ce n’était apparemment pas pour eux, mais à l’adresse des gueux. Le Chef nous invitait à vivre avec l’ennemi invisible. Depuis, celui -ci a pris possession de tout le pays. Et plutôt que de chercher à limiter les dégâts, l’Autorité semble s’en foutre. Dépassée par la situation, elle a démissionné, laissant le peuple à son sort. Et depuis, les gens meurent comme des mouches. Rares sont ceux qui sortent des services de réanimation sur leurs deux jambes, c’est toujours les pieds devant. Et pourtant les acteurs de la santé disent qu’il aurait juste fallu que les gens respectent le port du masque pour que l’hécatombe fût évitée. Une petite étoffe sur le visage quand on se décide de mettre le nez dehors (façon de parler puisque le masque cache le nez !) tout en évitant les rassemblements. Ce qui n’est rien. Mais faire respecter ces mesures semble être difficile pour l’Etat qui sait pourtant comment mettre au pas son opposition ou des étudiants qui osent troubler l’ordre public. Il ne s’agit certes pas de bastonner, mais de veiller au respect de cette mesure sanitaire. Ça, c’est le minimum pour un pouvoir qui a déjà montré ses limites. Si rien n’est fait… Ce sera bientôt l’héca… tombes. Pour dire que nous sommes tous en sursis !
Kaccoor Bi
POUR DEFAUT DE TESTS COVID19 UNE CINQUANTAINE DE PASSAGERS BLOQUÉS À L’AÉROPORT DE DIASS
Depuis le 15 juillet dernier, le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes après quatre mois de fermeture à cause du Covid-19. Toutefois, tout passager débarquant au Sénégal doit obligatoirement présenter un certificat de test négatif au Covid-19 de moins de sept jours. Ce, pour empêcher à tout prix le retour de cas de Covid-19 dits « importés ». Malheureusement, l’information n’a pas fait l’objet d’une large diffusion au niveau des aéroports de départ et des agences de voyages. Pour cause, « Le Témoin » quotidien a appris que depuis avant-hier, plus de 50 passagers sont bloqués à l’aéroport Blaise de Diagne de Diass pour défaut de certificat de test covid19. A les en croire, s’ils ne sont pas en mesure de débourser une somme de 40.000 francs chacun pour effectuer les tests, c’est parce qu’ils n’ont été informés à l’arrivée à l’aéroport de Diass. Parmi les passagers bloqués, un passager ivoirien en provenance d’Abidjan déplore : « Au départ de la Côte d’Ivoire, on n’avait pas prévu une telle somme. Car, personne ne nous avait informés. Faites le calcul pour une famille de dix membres dont 4 sont des enfants mineurs. Donc peut-on débourser immédiatement une somme de 400.000 francs non budgétisée ? » déplore notre interlocuteur depuis l’aéroport de Diass où il vient de passer deux éprouvantes nuits d’affilée. Ces passagers ivoiriens ne sont pas les seuls puisque de nombreux talibés nigérians venus assister aux funérailles du Khalife général de Médina Baye font partie des passagers bloqués à Diass.
DECES DU PR SOURANG LES HOMMAGES DE MACKY SALL
La grande faucheuse a encore plongé hier nuit le Sénégal dans le deuil avec la disparition de l’éminent Professeur de droit Moustapha Sourang. L’ancien ministre de l’Education nationale sous le magistère de Me Abdoulaye Wade était hospitalisé à l’hôpital Principal. En 2014, il avait été nommé président de la Commission nationale de la réforme foncière, par l’actuel chef de l’État, Macky Sall. Son rapport remis au président de la République n’a pas jamais reçu un début d’application malgré tout l’engagement dont avaient fait preuve l’éminent professeur disparu et son équipe pour produire un travail apprécié à l’unanimité. Surtout à un moment où la question foncière est au cœur des débats. « Professeur émérite, Moustapha Sourang était un homme de foi et un homme d’Etat. D’une discrétion exemplaire, Il a servi avec dévouement la Nation. Je présente mes condoléances les plus attristées à sa famille. Que son âme repose en paix », c’est ce qu’a écrit le Président Macky Sall sur sa page Facebook suite au rappel à Dieu de l’ancien ministre Moustapha Sourang. Le Témoin présente ses sincères condoléances à la famille du Pr Sourang.
COVID19 IDRISSA SECK ANNONCE QU’IL NE SERA PAS À LA LEVÉE DU CORPS DE ALIOUNE BADARA NIANG
Idrissa Seck ne sera pas à la levée du corps de son cousin, Alioune Badara Niang, décédé, hier lundi. C’est luimême qui l’annonce avec, comme motif, le contexte sanitaire. Le leader du parti Rewmi dit vouloir s’appliquer le respect des gestes barrières édicté comme mesure pour la prévention de la Covid-19. Il appelle ainsi les Sénégalais à en faire de même. « En application des gestes barrières et de la règle concernant la non-participation à tout rassemblement de plus de 10 personnes, j’informe l’opinion que je ne serai pas présent à la levée du corps de mon cousin Alioune Badara Niang prévue demain à l’hôpital Principal » explique d’emblée le patron de Rewmi. « Je renouvelle mon appel aux populations sénégalaises à observer les mêmes règles pour augmenter nos chances de vaincre la pandémie qui réapparaît même dans des pays qui croyaient avoir pourtant réussi à la maîtriser. Je comprends l’immense vent de tristesse et de compassion qu’a soulevé le rappel à Dieu de Badara auprès de ses amis et compagnons d’ici et de l’extérieur comme en attestent les prières et témoignages reçus dont ceux émouvants des compagnons de Ben Bella, du Professeur Abdoulaye Bathily, de ses fils Doudou et Karim Wade, de son fils Ameth Saloum Dieng et de tant d’autres. À tous je renouvelle mes condoléances et mesure leur peine qui n’est pas moindre que la mienne. Qu’Il Plaise à Allah d’Agréer et de Récompenser leur soutien devant cette douloureuse épreuve. Qu’Il Lui Plaise aussi d’Envelopper dans Son Pardon et Sa Miséricorde, mon cousin, ami et presque père Badara », a écrit l’ancien Premier ministre du président Wade et leader du parti Rewmi.
JUSTICE LE SYTJUST SOLLICITE LA MÉDIATION DE HABIB NIANG
La médiation du président de And Suxxali Sénégal, Habib Niang, a été sollicitée par le Sytjust dans la crise de la justice. Mercredi dernier, à quelques jours de la tabaski, une délégation du Bureau Exécutif national du Sytjust conduite par le SG, Me Ayé Boun Malick Diop, a été reçue par le président Habib Niang dans ses bureaux du service du Cadastre de Guédiawaye. Le Sytjust entend sensibiliser toutes les bonnes volontés pour un dénouement heureux de la crise qui l’oppose au ministère de la Justice. C’est dans cet esprit que le syndicat a souhaité que le président du Mouvement and Suxxali Sénégal (MASS) s’implique dans une telle dynamique. La délégation du Sytjust a mis à la disposition de Habib Niang tous les documents censés plaider en sa faveur notamment les décrets signés par Macky Sall sur l’évolution de la carrière des greffiers suite aux accords conclus avec le ministre Ismaïla Madior Fall. Aya Boun Diop et Cie ont expliqué que leur choix s’est porté sur le président du MASS du fait que ce dernier s’est signalé partout par son engagement dans le soutien aux couches défavorisées, et ses actions sociales. Ils disent que l’homme a bonne presse. Le président Habib Niang s’est fortement réjoui du choix porté sur sa personne. Selon lui, le bras de fer entre le ministre de la Justice et les travailleurs du Sytjust dessert le chef de l’Etat. Après s’être bien imprégné du dossier, il a câblé les services du ministre de la Justice, Me Malick Sall, pour une rencontre avec ce dernier afin de pouvoir jouer sa partition pour un dénouement heureux de cette crise. Habib Niang dit avoir obtenus des échos positifs de sa démarche au niveau du ministère de la Justice. La suite dans quelques jours.
SACCAGE DU JOURNAL LES ECHOS 6 PERSONNES ARRÊTÉES PAR LA SECTION DE RECHERCHES DE LA GENDARMERIE
Les hommes du commandant Mbengue ont mis aux arrêts des présumés auteurs du saccage du journal Les Echos. Selon nos confrères de i-Rradio, ils sont au nombre de six (6). Ces personnes étaient toujours en garde à vue au moment du bouclage de cette édition. Certainement, elles devaient passer la nuit à la gendarmerie de Colobane. Les locaux du journal Les Echos ont été saccagés ce lundi par des disciples de Serigne Moustapha Sy, responsable moral des Moustarchidines Wal Moustarchidaty. Six (6) ordinateurs et une télévision écran plat ont été écrasés au sol. Cette agression fait suite à la publication d’un article dans le journal affirmant que le guide Serigne Moustapha Sy aurait été testé positif au nouveau coronavirus. « Le responsable moral des moustarchidines wal moustarchidatis est malade. Serigne Moustapha Sy est atteint du coronavirus. Il est hospitalisé à l’hôpital principal de Dakar. Nous lui souhaitons prompt rétablissement », avaient écrit nos confrères.
HAUSSE TARIFAIRE ORANGE MAINTIENT SA DÉCISION
Orange, l’opérateur de téléphonie mobile du groupe Sonatel, maintient ses nouveaux tarifs polémiques de la nouvelle gamme des forfaits mise sur le marché, en date du 22 juillet dernier. Et ce, malgré le lynchage de l’opérateur par les abonnés sur les Réseaux sociaux et l’avertissement du chef de l’Etat Macky Sall, qui a demandé, lors du dernier Conseil des ministres à l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP) de veiller à la « soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs ». En conférence de presse, ce mardi 4 août 2020, la société a justifié sa nouvelle grille tarifaire. Orange s’est vantée d’avoir « le meilleur réseau téléphonique de la zone Uemoa disposant ainsi, des meilleurs tarifs de Giga. ». Le chef du département marketing Orange, El Hadj Cheikh Gaye estime qu’ « en effet, les nouveaux forfaits qui viennent d’être lancés sur le marché sont synonymes de baisse tarifaire pour 91 % des clients qui utilisent le réseau de Orange pour leurs besoins quotidiens en voix et internet mobile. Les 8,3 % de nos clients qui souscrivent à nos offres Wotel ne subissent aucun changement et avaient déjà obtenu une baisse de prix au début de la crise Covid-19. Deux offres de la nouvelle gamme Illimix ont suscité quelques incompréhensions à savoir les deux forfaits Illimix mois 4500 et 7500 considérés comme des hausses tarifaires par rapport aux anciens forfaits mois 1900 FCFA et 5900 CFA. La nouvelle gamme forfaits Illimix s’inscrit plutôt dans une volonté de soulager le budget quotidien des Sénégalais tenant compte du contexte Covid-19, particulièrement dure et toujours en cours ». Le chef du département marketing d’Orange, El Hadj Cheikh Gaye, ne s’est pas gêné pour démonter les arguments des activistes qui, à travers le hashtag #BoycottonsOrange, estiment que ladite société est une entreprise française qu’il faut cesser d’enrichir davantage. Pour lui, « ce n’est que de la politique encagoulée ». Il ajoute qu’Orange continue d’avoir de nouveaux clients. Pour preuve la société a récemment fêté ses 10 millions d’abonnés, selon lui.
VOL À L’ADIE : LE GENDARME ET SES COMPLICES ARRETES
Le gendarme Moussa Faye et ses présumés complices ont été placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, soustraction de deniers publics, vol en réunion dans un édifice de l’État, avec usage d’un moyen de transport, recel et blanchiment de capitaux. La bande a vidé les entrepôts de l’Agence de l’informatique de l’État (ADIE), comme l’ont révélé nos confrères de Libération.