L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 22 MAI 2024
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AFFAIRE BAH DIAKHATE SEYDI GASSAMA PREVIENT SONKO ET DIOMAYE…
Seydi Gassama s’est exprimé sur l’arrestation de Bah Diakhaté ce mardi. Le patron de la section sénégalaise d’Amnesty International, qui estime que les propos du mis en cause sont graves, a, cependant, lancé un message aux nouveaux gouvernants, renseigne Igfm. « Nous avons écouté les propos qu’il a tenus à l’encontre du Premier ministre. Des propos graves qu’on peut considérer comme diffamatoires. Mais notre position en tant qu’organisation des droits humains, par rapport à ces infractions, n’a pas changé. Cette position est fondée sur le droit international, sur les décisions rendues par les juridictions régionales et sous-régionales comme la Cour de Justice de la Cedeao et la Cour africaine des Droits de l’homme, qui demandent à ce que ces infractions, qui portent sur l’honorabilité des personnes (diffamation, injures publiques), soient dépénalisées. Qu’on ne puisse plus envoyer des personnes en prison pour ces délits » indique Seydi Gassama. « Donc nous demandons que ces délits soient dépénalisés et que Bah Diakhaté soit remis en liberté. Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison parce qu’il a commis un acte diffamatoire. Ce même si nous estimons qu’il s’agit d’un acte extrêmement grave qui ne peut pas être accepté dans une société civilisée. Nous l’avons déjà dit aux autorités de ce pays, qu’elles doivent éviter à tout prix de tomber dans les mêmes pièges que le régime précédent. À savoir arrêter et emprisonner systématiquement toutes les personnes qui commettent les délits liés à la liberté d’expression » a ajouté Seydi Gassama.
CAMPAGNE AGRICOLE LE GOUVERNEMENT VEUT RENDRE ACCESSIBLES LES INTRANTS
Les nouvelles autorités veulent une campagne agricole réussie pour cet hivernage 2024. Dans ce sens, elles posent des actes pour rendre accessibles les intrants. Selon le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, la subvention débloquée par le Gouvernement a permis de réduire le prix des engrais de 22% et d’augmenter les quantités de 35 mille tonnes. Hier, à travers un arrêté, le ministre a traduit en actes la volonté du gouvernement de mettre à la disposition des producteurs des semences et des plants à des prix moins chers grâce aux subventions. Les subventions concernent entre autres les semences d’arachide dont les prix vont connaitre de fait une baisse. C’est ainsi que les semences écrémées 55-437 seront cédées à 225 francs CFA le kilogramme. Les semences écrémées autres variétés seront quant à elles vendues aux producteurs à 210 francs CFA. Les semences d’arachides R1, R2 et R3 vont être commercialisées à 290, 230 et 220 francs CFA. Les producteurs pourront aussi acquérir la qualité base à partir de 325 francs CFA. Les semences d’arachide ne sont cependant pas les seules concernées par les subventions. Parmi les autres semences cédées à des prix au kilogramme subventionnés par l’Etat, on peut citer le sorgho à 250 francs CFA, le maïs à 250 francs CFA, le fonio à 2000 francs CFA, le niébé fourrager à 200 francs CFA, le niébé certifié subventionné à 100%, le sésame à 400 francs CFA, les boutures de manioc à 15 francs CFA, la pastèque à 10 000 francs CFA et les plants de palmier seront aussi vendus à des prix subventionnés à 100%.
THIES-NORD UN ENSEIGNANT POIGNARDE MORTELLEMENT PAR UN AGRESSEUR
Un jeune enseignant d’une trentaine d’années, Alain Kali, marié à une femme, Lélliane, originaire de la verte Casamance a perdu la vie dans une agression survenue, ce mardi 21 mai 2024, entre les villages de Keur Modou Ndiaye et Diassap, à la sortie de la commune Thiès-Nord, sur la route de Tivaouane. En service à l’école élémentaire de Keur Modou Ndiaye, à Thiès-Nord, l’enseignant, selon certaines sources, aurait été mortellement poignardé en cours de route, après avoir quitté son établissement et emprunté un raccourci pour rentrer chez lui. Il a succombé à ses blessures vers les coups de 18 heures.
HABITATION UN DEFICIT DE 300.000 LOGEMENTS
Malgré toutes les stratégies du régime Macky Sall, la question de l’accès au logement est encore problématique. Notre pays fait face à un énorme déficit en logements. Selon le ministre Moussa Bala Fofana, en visite hier au pôle de Daga Kholpa, ce déficit est estimé à 300 000 logements. «Chaque année, le déficit se creuse de 12 000 logements «, a-t-il indiqué. Toutefois, il a révélé que le nouveau gouvernement compte mettre en œuvre bientôt un nouveau programme d’accès à la propriété. «C’est un programme d’accès à la propriété où l’ensemble des acteurs vont être réunis autour d’une seule plateforme où l’on va donner l’information sur toutes les mesures qui permettent aux Sénégalais d’être propriétaires dans les conditions les plus transparentes et les plus avantageuses», a expliqué le ministre. Selon lui, ce nouveau programme permettra de choisir le foncier, les types de promoteurs et donner les coûts du loyer. Les banques et les municipalités seront mises à contribution pour la réussite de ce programme. « Ce sera une machine bien huilée, avec ce programme d’accès à la propriété, pour que les Sénégalais, où qu’ils puissent être, au Canada, en Espagne ou au Portugal, etc., puissent avoir accès à cette plateforme, identifier les projets en cours, connaître les différents projets…» a indiqué Moussa Bala Fofana. Il l’assure, le nouveau programme qui s’annonce va beaucoup aider les Sénégalais. «Aujourd’hui, on sait qu’un Sénégalais qui gagne entre 400 et 500 000 F CFA se retrouve à payer un loyer qui varie entre 250000 à 300000FCFA, soit 50 % de ses revenus. Il faut qu’on revienne à l’orthodoxie qui veut que la part consacrée au loyer doive tourner autour de 33 % des revenus », selon le ministre.
RECONSTRUCTION SANDAGA LES COMMERÇANTS EN COLERE CONTRE LE MAIRE ALIOUNE NDOYE
Les commerçants du marché de Sandaga en reconstruction ne sont pas contents du maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye. Hier, ils ont manifesté leur courroux contre ce dernier qui les a empêchés de visiter le chantier en cours. « Le collectif s’est réuni aujourd’hui pour effectuer une visite au marché Sandaga. Malheureusement, nous n’avons pas eu la permission. Ils nous ont interdit l’accès. Nous dénonçons cette forfaiture parce qu’avant la reconstruction du marché, il y avait des préalables qui avaient été posés par l’ancien Président Macky Sall. Il s’agit, entre autres, de l’implication en amont et en aval des bénéficiaires et des acteurs du marché dans l’exécution des travaux », a indiqué leur porte-parole, Djiby Diakhaté. Le collectif des commerçants du marché de Sandaga pointe du doigt le maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye. « Il n’a pas respecté ses engagements. Depuis plus de deux ans, nous lui avons adressé des demandes d’audience, en vain. Il refuse de nous recevoir et de nous impliquer dans le processus de reconstruction du marché Sandaga » se plaint le Collectif.
SANTE DES MEDICAMENTS DETOURNES COMME DROGUE
Des médicaments comme ‘’les antiphétamines émergents, le tramadole et le candézétamine font partie des médicaments’’ utilisés par les consommateurs de drogues. L’information émane du professeur Idrissa Ba, coordonnateur technique du Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CEPIAD). Le professeur de médecine s’est inquiété, mardi, à Dakar, de l’usage de médicaments à des fins de consommation de drogues, un phénomène qui, selon lui, rend complexe la lutte contre les stupéfiants. ‘’Les enjeux de la lutte contre la drogue, c’est également les autres substances qui font partie intégrante de notre vie : des médicaments sont détournés et constituent un grand danger au Sénégal’’, a indiqué M. Ba, spécialiste de l’addictologie. Il prenait part à un colloque international sur les sciences sociales et les drogues en Afrique francophone. Cette rencontre se tient à Dakar, de mardi à jeudi, sur le thème : ‘’Diversification des usages, transformation des approches’’. Selon le coordonnateur technique du CEPIAD, le Sénégal, une plaque tournante des drogues, est devenue une ‘’zone de consommation’’. Le colloque doit donc servir à établir un lien entre la prise en charge des usagers des drogues et la recherche. ‘’La première et dernière recherche qui a été faite, c’est l’enquête de 2011, qui était une photographie du moment. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à d’autres enjeux, d’où l’importance [pour nous] de faire face à cette situation’’, a expliqué le Pr Ba.