«LA FILIERE AVICOLE RESTE SOUS LA MENACE SERIEUSE DE CONTRAINTES SANITAIRES»
AMINATA MBENGUE NDIAYE ET DES PRODUCTIONS ANIMALES
La Fao et le gouvernement du Sénégal mutualisent leurs efforts pour une communication inclusive et participative de tous les acteurs de la filière avicole. Ce, en vue de la prévention et du contrôle de l’Influenza aviaire hautement pathogène (Iahp) au Sénégal, renseigne un communiqué de la Fao en date d’hier, mardi 16 mai 2017.
«Des dysfonctionnements dans la surveillance et le rapportage des pathologies aviaires et dans la circulation de l’information, un faible niveau d’application des textes régissant la filière, des gaps existant sur le plan de la réglementation et de la législation, un faible niveau de respect des conditions de biosécurité et de biosûreté et un déficit de formation de la plupart des acteurs», a indiqué Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage et des productions animales dans un communique de la Fao, en date d’hier mardi, sanctionnant le lancement de la campagne de communication et de sensibilisation sur l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (Iahp, lundi dernier, à Dakar.
En vue d’une meilleure gestion de cette pathologie, la Fao et le gouvernement du Sénégal s’engagent à mutualiser les efforts. «La maitrise de la communication par les services vétérinaires et l’implication du public dans les actions de communication de risque sur l’Iahp deviennent ainsi une nécessité dans la préparation et la réduction des risques d’apparition de la maladie», a dit le ministre. Au Sénégal, poursuit-elle, «la suspension des importations de produits avicoles et de matériels avicoles usagés, en 2005, a permis à la filière de se développer considérablement». Toutefois, renseigne-t-elle «la filière avicole reste sous la menace sérieuse de contraintes sanitaires».
LA MAITRISE DE LA COMMUNICATION PAR UNE GESTION PARTICIPATIVE
Le Représentant de la Fao au Sénégal, Reda Lebtahi, a indiqué que «leur impact sanitaire et socio-économique important dans toute la sous-région avec des milliers de morts humains, des millions de volailles mortes ou abattues, un accroissement de l’insécurité alimentaire, etc. qui traduit l’importance prise par les maladies zoonotiques et la nécessité de leur accorder l’intérêt qu’elles méritent».
Sous ce rapport, il a estimé que «la maitrise de la communication par les services vétérinaires est d’une nécessité impérieuse pour une gestion participative des risques d’introduction et de diffusion des pathologies animales».
C’est dans ce sens que s’inscrit l’action de la Fao, à travers le Projet: «Assistance d’urgence pour la prévention et le contrôle de l’Iahp H5N1 en Afrique de l’ouest et centrale», qui a mis à la disposition des services vétérinaires du Sénégal, depuis août 2016, une assistance financière en vue de les aider à se préparer et à faire face à une éventuelle introduction de la souche H5N1 de l’Iahp, souligne le document, souligne le texte.
Le président de l’Interprofession Avicole du Sénégal (Ipas), Amadou Makhtar Mbodj, président de l’interprofession avicole du Sénégal a appelé à la mobilisation de tous les acteurs de la filière avicole.