BÂTON MERDEUX...
On n’est plus trop loin de l’égout - L'affaire Khalifa Sall peut prendre une tournure nauséabonde - Cette histoire lasse un peuple plus préoccupé par des urgences vitales
On n’est plus trop loin de l’égout. Le 3 Janvier, l’affaire Khalifa Sall peut prendre une tournure nauséabonde, d’autant que la « Caisse de Pandore » dégoupillée par des débats incontrôlés peut faire péter des pétards sans tête chercheuse, aux effets encore inconnus.
Cette histoire lasse un peuple plus préoccupé par des urgences vitales qu’une certaine rupture devait résoudre, que par la clarification d’un feuilleton improbable, d’autant que ce peuple a su déceler, que certains enrichissements ont suscité moins de curiosité, quand on se trouvait du bon côté de « Coumba Amna Ndèye ».
Bon, on peut admettre que le Maire de Dakar aura eu la mauvaise défense lorsqu’il a évoqué l’habitude admise et validée de tous ses prédécesseurs. « Je n’en suis pas, vaut mieux que je ne suis pas le seul ». Il aurait peut-être mieux valu faire montre de moins de pudeurs, et dévoiler les bénéficiaires de ses prodigalités autorisées par cette caisse d’avance. Au vu de la liste trans-partisane de ces derniers, on peut imaginer qu’un voile opaque aurait été jeté sur cette ubuesque affaire.
Le plus étrange est que le pouvoir hurle à tue-tête que Khalifa Sall est un détenu de droit commun, en fait comme Boy Djinné, sauf que ce dernier reçoit son courrier, les visiteurs qu’il souhaite recevoir, et peut aller tranquillement prier à la Mosquée de Rebeuss, notamment le jour de la Tabaski. Si ce n’est pas un prisonnier politique, alors c’est vachement bien imité. Ce dossier tel qu’il est géré, donne l’impression que ceux qui sont partis en guerre contre un éventuel adversaire de Macky Sall en 2019, ont dans la bouche une véritable patate chaude au goût de cendre, et qu’ils ne savent pas dans quel évier chromé ils peuvent la dégurgiter. Un vrai bâton merdeux qui tâche les doigts quel que soit le bout par lequel on a décidé de le saisir.
Soyons attentifs à ce que cette patate chaude ne cède la place à une purée judiciaire indigeste pour les appétits connus exigeants de nos concitoyens pour la sauvegarde de notre Démocratie.