«NOUS N’AVONS PAS UN SYSTÈME DE JEU FIGÉ»
A quelques heures du coup d’envoi du 2ème match amical du Sénégal face à la BosnieHerzégovine, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, a fait face à la presse
A quelques heures du coup d’envoi du 2ème match amical du Sénégal face à la BosnieHerzégovine, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, a fait face à la presse hier, lundi 26 mars, au stade Océane du Havre. Occasion pour l’ancien capitaine des Lions de soutenir qu’il n’a pas un système de jeu figé et d’annoncer le forfait de Diao Baldé Keïta, d’Idrissa Gana Guèye et de Cheikhou Kouyaté. Interpellé sur les problèmes de prime dans la tanière, Aliou Cissé a dégagé en touche
«L’objectif, c’est de continuer à travailler, à avoir le bon contenu. L’objectif, c’est aussi de donner un bon temps de jeu et de donner la possibilité aux garçons de pouvoir jouer et de regarder ce que ce nouveau système peut donner. Je le dis et je le répète encore, les matchs amicaux servent à ça. Comme je vous le dis, ce système n’est pas figé du tout. On a nos acquis sur notre système. On a l’habitude de jouer en 4-2-3-1 et parfois en 4-3-3. Mais, pour ce match contre l’Ouzbékistan, on a voulu essayer avec trois défenseurs. Ça fait partie de l’évolution d’une équipe de football et on n’est pas figé».
UNE AUTRE EQUIPE FACE A LA BOSNIE ET HERZEGOVINE
«C’est la première fois qu’on a pris trente joueurs. Parce que l’objectif sur ces deux matchs-là, c’est de pouvoir changer des équipes. Il y a une qui a joué le premier match contre l’Ouzbékistan. Demain (ce soir, Ndlr), il se pourrait qu’il y ait d’autres qui vont jouer. Mais au cours de la rencontre, il y a des garçons qui vont rentrer. Je pense que cette dizaine de jours de regroupement pourrait nous permettre de bien débriefer».
PAS DE LAURIERS POUR SANTY NGOM
«Santy (Ngom) a été tout bon comme d’autres joueurs aussi l’ont été. Il y a beaucoup de questions qui se posaient et aujourd’hui, il y a beaucoup de réponses».
ABSENCES DE CHEIKHOU KOUYATE ET IDRISSA GANA GUEYE
«Quand quelqu’un est malade ou blessé, ça ne tombe jamais bien. Gana et Cheikhou ont constitué ce milieu de terrain. Ils ont eu à faire leurs preuves. C’est l’occasion pour d’autres de se mettre en évidence puisqu’on a eu d’autres milieux de terrain. Ils en profiteront certainement pour prouver et montrer qu’ils sont capables. Il n’y a pas une grosse marge entre Gana et les autres. Aujourd’hui, j’ai une équipe dans laquelle les absences peuvent être palliées par d’autres joueurs ».
«LA BOSNIE, UNE BELLE EQUIPE, DIFFICILE A JOUER»
«La Bosnie est une belle équipe. Très difficile à jouer. Elle est constituée de très grands joueurs. Ce sont des matchs comme ça que nous cherchons. On a envie de bien rentrer sur le terrain afin de faire non seulement un bon match mais aussi de faire un bon résultat».
LA COLOMBIE, DU DEJA VU !
«On connait la Colombie. J’ai eu la chance de jouer cette équipe en 2014, en match amical en Argentine (Cissé était sélectionneur des U23, Ndlr). C’est une équipe constituée de très grands joueurs, de niveau mondial. On le sait, c’est une équipe qui en est à sa 2ème Coupe du Monde d’affilée. Avec le résultat qu’ils ont fait contre la France (victoire après avoir été menés 2-0- Ndlr), ça veut dire qu’ils peuvent tenir tête aux plus grandes nations de football. Il ne faut pas négliger ça, parce que ça fait plus de sept ans que ces joueurs-là jouent ensemble. C’est pour cela que quand les gens disent que nous sommes dans une poule facile et que le Sé- négal aura facilement l’opportunité de passer le deuxième tour, je dis non ! C’est une poule difficile. Il ne faut pas négliger nos adversaires. La Pologne aussi est un vrai client. Nous avons aussi de la qualité. Le Sénégal a de la qualité avec de très bons joueurs. On n’aura pas de complexe contre ces équipes».
CONSEQUENCES NEFASTES DE LA GREVE D’AIR FRANCE
«C’est vrai que notre déplacement a été difficile, à cause de la grève d’Air France. Arrivés ici, nous avons aussi trouvé sur place, les tests anti-dopage. La nuit a été courte et la préparation difficile. Mais, je crois que demain (ce soir-Ndlr), il n’y aura pas de problème. L’équipe sera prête et ça ne sera pas une excuse de ne pas faire un bon résultat. Cela fait partie de notre travail. Ce ne sont pas des choses qu’on avait anticipées. Quand la FIFA passe, on ne fait que se plier à ce qu’ils veulent. On savait qu’il y avait une possibilité qu’ils passent, mais on ne s’attendait pas que ce soit ici au Havre. Hier (dimanche-Ndlr), ça m’a permis de mettre les garçons au repos et aussi de faire d’autres tests. Aujourd’hui (hier), on fait notre entraînement et on est prêts».
LA PSYCHOLOGIE, UN ELEMENT IMPORTANT
«Le plan psychologique est très important. Quand on arrivait en 2002, il n’y avait pas cette expé- rience-là. Aujourd’hui, nos garçons ont l’habitude des grands rendezvous. Ils ont connu de grands rendez-vous avec leurs clubs respectifs. Ils ont connu ce genre de rendez-vous avec l’équipe nationale. Dans les compétitions africaines, ils ont eu énormément d’expérience. C’est vrai que c’est leur première Coupe du Monde. Mais, il n’y a pas de soucis. Il faut qu’on y aille avec beaucoup de sé- rénité et de calme. Nous ne devons pas nous prendre pour ce qu’on n’est pas. Je reste persuadé que nous avons des choses à faire valoir si on reste concentrés sur nous-mêmes».
MAME BIRAM DIOUF, JUSTE UNE PETITE GENE
«Pour Mame (Birame Diouf, Ndlr), ça va. Il s’entraîne normalement. Il a eu une petite gêne au niveau de l’épaule mais j’espère pouvoir le ré- cupérer pour le match»