ADRESSE DU PRESIDENT DU CAP-VERT A L’ASSEMBLEE NATIONALE, LES RAISONS DU BOYCOTT DE L’OPPOSITION
L’opposition rumine toujours sa colère après le vote controversé de la fameuse loi sur le parrainage
L’opposition rumine toujours sa colère après le vote controversé de la fameuse loi sur le parrainage. Ainsi, les membres du groupe parlementaire liberté et démocratie ont décidé de boycotter la séance d’adresse que le président du cap-vert, M.Jorge carlos Almeda fonseca, va faire à l’Assemblée nationale. ce sera l’occasion pour les députés de l’opposition d’alerter l’opinion nationale et la communauté internationale sur les multiples dérives du régime.
Le Groupe parlementaire Liberté et Démocratie compte boycotter la séance d’adresse du Président du Cap Vert devant l’Assemblée nationale du Sénégal. «Le discours d’un chef d’Etat étranger devant l’Assemblée nationale a pour but d’exalter le prestige et la place éminente de l'Assemblée nationale elle-même dans l’ordonnancement des institutions, et en même temps de magnifier les relations entre les pays et l'amitié entre les peuples, peuple dont l'Assemblée nationale est l’émanation de la souveraineté», expliquent les députés membres du groupe Liberté et Démocratie. En effet, Me Madické Niang et ses camarades affirment «qu’ils auraient été très honorés, en d’autres circonstances, de prendre part à la séance plénière de l’Assemblée nationale convoquée ce jeudi 26 avril 2018 pour écouter le message du Président du Cap-Vert, M. Jorge Carlos De Almeda Fonseca».
Avec la révision de la Constitution intervenue le jeudi 19 avril, soutiennent les députés de l’opposition, ils se sont accordés sur la nécessité de lancer un signal fort à l’opinion nationale et à la communauté internationale en boycottant la séance d'adresse du Président du Cap Vert. «Par cette décision, ils entendent dénoncer la répression dont les Sénégalais ont été victimes et protester solennellement contre les violations répétées du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dont le point d’orgue a été le vote sans débats de la loi de révision constitutionnelle. Les élus de l’opposition veulent par leur boycott condamner la décision, sans précédent depuis 1962, du Président de l’Assemblée Nationale de faire intervenir les forces de l'ordre au sein de l’Hémicycle pour faire expulser un député».
Et pour finir, ils expriment leur vive condamnation et leurs fortes inquiétudes pour la démocratie sénégalaise, suite aux nombreuses arrestations de leaders politiques et de citoyens sénégalais, empêchés sans autre forme de procès d’exercer librement leur droit constitutionnel de marche et de manifestation.