ARAME THIOYE, LA BIMBO SÉNÉGALAISE EST DE RETOUR
La médiatisation de son mariage, son enfant naturel, le mal qui hante sa vie et sa généreuse taille qui, selon elle, ne fait pas deux mètres, tout y passe - ENTRETIEN
Vous vous souvenez certainement du fameux «ndeweundeul» (étrenne). Qui a usé les semelles de nos babouches et autres ballerines juste pour quelques billes à se mettre dans la poche. Eh bien, le Témoin ouvre les vannes après un mois d’intense dévotion. Mais n’allez pas surtout penser que c’est de l’argent que l’on vous distribue à tout va. Ce «ndeweundeul» (étrenne) est un peu spécial. Et a pour nom Arame Thioye. Oui, oui, vous ne rêvez pas, il s’agit bien de la bimbo de la musique sénégalaise. Après cinq ans d’absence au Sénégal, elle nous revient plus fraîche que jamais avec cette plastique qui a fait se pâmer plus d’un, rendant certains mecs débiles. Mais bon, oubliez vos fantasmes, Arame est devenue une femme mariée. Même si elle entretient le flou à propos de son mariage. Pour une avant-première pour vos lecteurs du Témoin, elle nous offre ‘’un opus spécial’’ en attendant son album-retour prévu en septembre prochain. La médiatisation de son mariage, son enfant naturel, le mal qui hante sa vie et sa généreuse taille qui, selon elle, ne fait pas deux mètres, tout y passe. Savourez !
Après cinq ans d’absence au Sénégal, avez-vous retrouvé vos repères ?
(Rires). Je me retrouve petit à petit. Cela fait un petit bout de temps que je suis rentrée au Sénégal même si je n’étais pas sous le halo des projecteurs. C’était juste un choix. En fait, je voulais travailler dans l’ombre le plus sereinement possible pour mettre en orbite mon album. Dont un des morceaux ‘’My lover’’ passe sur les différentes chaines de la place. Mais la sortie de l’album est prévue pour plus tard. Je suis en train de concocter un grand événement pour marquer mon retour. Et comme je suis quelqu’un de clinquant, il ne faut pas que les choses se fassent dans le détail.
N’est-ce pas trop osé de votre part de vous lancer après cinq ans d’absence dans la scène musicale qui a beaucoup évolué entre temps ?
Tout est une question de stratégie. Comme je l’ai dit, je ne vais pas me lancer à l’aveuglette. Je me suis tracée un chemin que je tacherai de respecter à la lettre. Et d’ici septembre, tout sera dévoilé au grand public avec un grand événement à la clé. On va faire une pierre, deux coups avec la sortie l’album et l’organisation d’un grand spectacle digne de ce nom. Mais pour le moment, je préfère garder le suspense. Vous serez avisé en temps opportun. La musique reste la musique. Comme je suis un artiste de variété, je n’aurai pas de problèmes à m’adapter.
Vous vous êtes mariée en 2012 et depuis lors, on ne vous entend plus. Pourquoi avez-vous réellement observé ce break ?
J’ai sorti mon deuxième album en 2007. Et là, je bougeais beaucoup avec les tournées et les contrats à honorer en Europe. Il m’arrivait de m’absenter pendant trois mois pour les besoins de ces prestations. Je n’ai même pas senti le temps défiler. Et en 2012, j’avais décidé de faire un troisième album. Malheureusement, cela n’a pas abouti du fait de mon mariage. J’étais dansl’obligation de m’expatrier puisque mon mari vit aux USA et a son business là-bas dans ce pays. Et je ne pouvais pas le laisser tout seul. Je me devais de jouer mon rôle de femme mariée. Surtout que j’ai longtemps sensibilisé mes paires femmes dans ce sens-là. Et donc, je me devais d’observer les règles que je leur édictais. C’est un choix qu’il fallait faire. Et j’ai fait ce sacrifice en laissant tout derrière moi pour rejoindre mon mari aux USA. Je voulais gérer mon ménage. Parce que les débuts d’un mariage ne sont jamais faciles. Surtout que mon mari et moi venions à peine de nous connaître et de nous marier.
Ah bon ! Racontez-nous comment vous-vous êtes connus et combien a duré le flirt avant le grand saut…
(Rires) C’est une relation amoureuse qui n’a pas trop durée. Et on a décidé d’unir nos vies. (Elle se répète). Ça n’a pas duré un an. Bon, passons. On s’est connu pendant mes vacances de 2012 aux USA. Il m’a aussitôt parlé de mariage. Ce que j’ai accepté. Et je suis rentrée au Sénégal pour les besoins de la cérémonie.
Un mariage qui s’était fêté en grandes pompes. Et la cérémonie a même été retransmise dans une chaîne de la place. Ce qui n’est pas dansles habitudes sénégalaises.
Je n’ai rien fait d’illégal. D’ailleurs, c’est en droite ligne des prescriptions de la religion musulmane qui souhaite que le mariage soit fêté dans l’allégresse, en grandes pompes afin que nul n’en doute. Et c’est ce que j’ai fait. Ensuite, c’était l’occasion pour moi de faire taire les rumeurs qui m’avaient donné plusieurs fois en mariage sans que je ne le sois vraiment. Il y en avait qui disaient que je m’étais mariée à deux reprises, d’autres m’attribuaient trois mariages. La rumeur s’était trop enflée. Et pour la faire taire, j’ai médiatisé sans trop le vouloir mon mariage. Le geste n’était pas intentionnel. L’animatrice de la chaîne dont il s’agit m’a appelé pour m’inviter à une émission. Et je lui ai expliqué que cela va coïncider avec mon mariage. Grâce à son entregent, elle a réussi à me faire plier en filmant la cérémonie. Ce n’était pas un publi-reportage, je n’ai rien payé. Ce sont juste quelques séquences de la cérémonie qui ont été passées à la télé.
Vous avez fini par accepter sans broncher dans un pays ou les langues sont parfois trop pendues…
Ce n’est rien de bien méchant. Et puis cela ne m’a pas porté préjudice pour le moins du monde. Il y en a même qui prédisaient l’échec de mon mariage. D’autres me donnaient juste un mois. Alors qu’au bout du compte, je rends grâce à Dieu. Il n’en est rien. Ce sont juste des croyances auxquelles il ne faut pas trop accorder de l’importance. C’était un grand moment de bonheur qu’il fallait partager. Donc, j’ai eu cette chance. Ce n’était pas évident de médiatiser un mariage en le montrant à la télévision. Et depuis, je gère mon ménage comme toutes autres femmes.
Vous dites qu’au début de votre mariage, vous étiez dans l’obligation de rejoindre votre mari qui vit aux USA depuis 30 ans et qui y a son business. A notre arrivée chez vous, on ne le voit, ni ne le sent. Etes-vous rentrés ensemble ou vous êtes en froid avec votre mari ?
Je préfère ne pas y répondre. Je le mets entre - parenthèses.
Pourquoi ? Il n y a pas de fumée sans feu donc vous donnez raison à ceux qui soutiennent que rien ne va plus dans votre ménage…
Les gens racontent du n’importe quoi. (Rires). Et je ne vais pas confirmer, ni infirmer leurs propos. Ils finiront par se taire. Pourquoi vouloir focaliser l’entretien sur mon ménage ?
A notre arrivée, nous avons été accueillis par une mignonne petite fille. Est-ce la vôtre ?
Je ne veux pas en parler. C’est ma vie privée. Et ça n’a rien à voir avec la musique. Ce pourquoi certains sénégalais m’apprécient. (Rires). Laissez mon champ d’intimité tranquille. (Elle se répète). Moi, je n’ai pas de complexe à parler lorsque je veux vraiment le faire. Donc, respectez mon choix. (rires). Vous êtes pugnace ! Oui, c’est ma fille. Et c’est le fruit de mon union avec mon mari. Vos questions sont en train de m’assommer. Je vous le dis et le confirme, ce n’est pas mon premier enfant.
Pourtant, vous soutenez n’avoir connu qu’un seul mariage. Expliquez-nous ce premier enfant ?
Il n’est pas de mon mari, ni d’un précédent mariage. Comme vous le dites, je l’ai eu hors mariage. J’aurai aimé que cela ne soit pas le cas. Mais c’est ainsi. Mon enfant est là. Je ne le cache pas, c’est juste que je ne voulais pas en parler. C’était un peu personnel. Et comme à l’époque, c’était encore un gamin, je voulais l’épargner. Je ne suis pas la première, ni la dernière à avoir un enfant hors mariage. Mais le destin reste le destin. Je n’y peux rien. Ce sont des questions que les gens se posaient. Et je ne voulais pas entretenir ce débat. Lorsque je sens les choses, je parle ouvertement. Sinon, c’est difficile de me faire parler.
Arame Thioye, c’est aussi une superbe plastique qui fait rêver, fantasmer les hommes. Et j’imagine que vous commandez vos pantalons qui ne se trouvent pas aussi facilement dans le marché…
Non, je ne les commande pas. Pourquoi le ferai-je ? Je n’ai pas une taille aussi extraordinaire que ça. J’ai oublié mon tour de hanches. Il fut un temps où je le retenais. Mais plus maintenant. Non mais, deux mètres de tour de hanches, c’est excessif. Où est ce que vous êtes allés chercher tout cela ?
Dans quelle boutique, passez-vous vos commandes ?
Même avant d’aller aux USA, je faisais mon shopping là où les gens le font. Pourquoi vous insistez, ce n’est pas une commande spéciale. Ce n’est pas trop difficile de trouver des pantalons de ma taille. Au Sénégal, il y en a qui ont une taille plus grande que la mienne. C’est juste que je suis ‘’cette femme publique’’ que l’on pointe du doigt. Parfois, c’est la qualité du pantalon qui pose problème. Comme j’ai une taille de guêpe, je préfère les pantalons qui moulent. Et ça peut poser problème parfois.
Avec vos généreuses formes, vous attirez peut-être et encore des hommes qui oublient votre statut de femme mariée…
Je n’y peux rien si j’ai cette plastique qui fait fantasmer les hommes.On ne peut pas interdire les gens de parler ou de vous miroiter. C’est la rançon de ma taille qui n’a rien de superficielle. Je suis née comme telle. Etant de nature casanière, je sors peu en dehors de mes soirées. Donc, où est ce que ces gens vont me trouver jusqu’à m’aborder et faire leurs avances ?
Vous et les hanches, c’est dans les gênes. Il y a une de vos sœurs qui j’ai vu dans un site de la place et une autre membre de la famille qui ont également des formes qui font rêver…
Ah bon ! Machallah, dans notre famille, on ne se plaint pas trop. (Rires). Vous chahutez quoi…
Et le mariage n’a pas trop altéré votre forme. C’est quoi votre secret ?
Il n y a aucun secret. Peut-être que je m’épanouis dans mon foyer. Comment avez-vous deviné que je suis Mme Diop ? Vous êtes curieuse, pugnace. Ah bon ! Je comprends maintenant c’est parce que vous avez jeté votre regard sur ce meuble posé dans le salon. C’est un cadeau que l’on m’a offert, il n y a guère longtemps en l’honneur de mon mari et pour moi (C’est un théière et son ensemble où l’on a fait des graffiti en forme de cœur avec en relief le nom d’Arame Thioye et celui de son mari).
Il y a aussi le piercing par-dessus la commissure de vos lèvres et la dépigmentation…
Pour le piercing, cela fait un bout bon temps. Et pour la dépigmentation, donc vous l’avez bien remarqué ? Pourtant, je n’ai pas le teint tout a fait noir. Même s’il est vrai que je m’éclaircis la peau de temps à autre. Aux USA, je ne me dépigmentais pas. Pourtant, il m’arrive aussi d’avoir le teint marron. Peut-être que vous ne l’avez jamais remarqué mais c’est ainsi.
Vous dites avoir ‘’votre place’’ dans la musique. Mais ne pensez – vous pas que la musique vous a dépassé ?
Non du tout. Et puis musicalement, les USA sont beaucoup en avance sur nous. Dans ce pays, je carburais aussi. Sinon, je ne pourrai faire cet album de neuf titres que je m’apprête à sortir au mois de septembre prochain. Dans cet opus, il y a plusieurs variétés. Aux USA, j’ai approché des Américains, des Espagnols, des jamaïcains pour enrichir davantage ma musique. J’y ai également appris des techniques vocales pour perfectionner ma voix. C’est vous qui le dites mais je ne pense pas avoir une voix fluette. Il y en a qui disent même que j’ai la voix rauque. Donc, avec ces techniques vocales, je me suis enrichie. Et j’ai même eu le temps de l’expérimenter. Les gens pensent que pour faire de la musique, il faut crier. On peut chanter sans pour autant crier. Et ça n’enlèvera rien à la saveur de ta musique. Mais bon, chacun a sa gamme. Et fait sa musique comme il le sent. Ma musique, je la veux douce et sensuelle. Même si je peux faire dans ce registre qui consiste à crier comme tout un chacun.
Quelle appréciation faites-vous de la musique sénégalaise ?
La musique est ce qu’elle est. Certains musiciens ont déposé le micro, tandis que d’autres évoluent dans d’autres registres. C’est juste une question de choix qui relève de la personne. Comme je l’ai déjà dit, lamusique reste la musique. Et les places sont toujours là. Tout un chacun peut y trouver son compte. L’on a tendance à dire que les musiciens sont nombreux. Mais à mon humble avis, nous sommes très minoritaires par rapport à d’autres pays africains qui sont beaucoup en avance que nous. Le Sénégal n’est pas un pays de musique. Si vous avez la chance de voyager, vous vous rendrez compte qu’on est loin du compte. Parce que dans ces pays, les musiciens vivent pour et par la musique.Alors qu’au Sénégal, il n y a que deux pelés et trois tondus qui y évoluent. Et l’on nous dit que la musique est trop saturée. Je voudrais bien que l’on m’explique en quoi elle est saturée. En tout cas,moi je ne le vois pas et ne le sent non plus. Au moment où nous venions de commencer, il y avait nos prédécesseurs. Et depuis mon retour des USA, je me rends compte que la majorité des musiciens de ma génération ont lâché prise, d’autres ont prisle relais. C’est comme tel, la musique est une continuation et chacun y a sa place. Chaque musicien a un style qui lui est propre. La musique n’est pas de la concurrence, c’est juste une passion que l’on vit à fond. En tout cas, c’est mon avis.
Avec tout le temps passé aux USA, votre problème avec Fatou Laobé doit être de l’histoire ancienne…
Il n y a jamais eu de problèmes entre nous. Fatou Laobé, on l’avait juste poussé à parler. Ce qu’il ne va pas refaire. D’ailleurs, on ne s’est jamais rencontré. Peut-être que c’était dû à ‘’une petite guerre’’ des médias. En tout cas, de mon côté, il n y a eu aucune animosité.
Quel est le plus grand cadeau qu’un fan vous ait offert ?
(Hésitation). Que le Bon Dieu nous préserve de mauvaises langues. On m’a offert des sommes importantes, des bijoux d’une très grande valeur. Pour ce qui est du véhicule, je l’ai acheté avec mon propre argent. Mais on m’a offert plus que la valeur d’une automobile. Pour autant, je n’ai pas l’habitude de faire dans les chansons élogieuses.
Qu’est – ce qui vous fait et continue de vous faire mal dans votre vie ?
C’est le décès de mon père alors que je n’avais que 5 ans. Ce qui fait que je n’ai que de vagues souvenirs de lui. C’est une situation que j’aurais aimé ne pas avoir à vivre. Mais c’est ainsi. Et je n’y peux rien. Il est vrai que je suis une croyante, une musulmane qui accepte son sort quoi qu’il en soit. Même si je ressens ce vide, ‘’ce manque’’. J’aurais aimé qu’il soit là. Parce que l’on m’a rapporté qu’il avait l’habitude de dire qu’un de ses enfants évoluerait dans la chanson. D’ailleurs, ma grand-mère maternelle avait une voix mélodieuse.
Un mot sur l’équipe nationale qui vient d’être éliminé sans avoir passé le premier tour de la coupe du monde ?
J’ai regardé les matchs. Même si je ne suis plus cette grande supportrice que j’étais en 2002. Je m’identifiais plus à cette équipe-là, cette génération à laquelle je croyais beaucoup. Ces joueurs avaient la rage de vaincre. L’équipe 2002 qui a connu une finale de coupe d’Afrique et les quarts de finale de la coupe du monde, je prie qu’on retrouve des joueurs qui ont cette hargne. Depuis cette génération, on n’a plus eu cette équipe qui nous fait rêver. L’actuelle génération n’a pas démérité mais il leur manque cette rage de vaincre qui a fait l’équipe de 2002.
Dans un entretien, vous disiez que votre mariage serait peut-être le jourle plus heureux de votre vie. Est-ce le cas ?
Alhamdoulilah, je suistrès heureuse et comblée machallah.