LES MÉDIAS APPELÉS À S’APPROPRIER L’ACTE ADDITIONNEL
C’est le but de l’atelier organisé hier par le Centre de développement du genre de la Cedeao, en partenariat avec le Réseau sécurité et paix des femmes de l’espace Cedeao (Respfeco)
Amener les médias à s’approprier et à vulgariser l’Acte additionnel de la Cedeao relatif à l’égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable : C’est le but de l’atelier organisé hier par le Centre de développement du genre de la Cedeao, en partenariat avec le Réseau sécurité et paix des femmes de l’espace Cedeao (Respfeco).
Dans le cadre du processus de mise en œuvre de l’Acte additionnel de la Cedeao relatif à l’égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable, un atelier a été tenu hier à l’intention des médias. L’objectif de cette rencontre organisée par le Centre pour le développement du genre de la Cedeao en collaboration avec le Réseau sécurité et paix des femmes de l’espace Cedeao (Respfeco) est d’amener les médias à s’approprier et à vulgariser cet instrument communautaire.
En organisant cet atelier, cet organe de la Cedeao veut que cet acte soit mieux compris par les journalistes. Au-delà de la compréhension du texte, il y a aussi, selon les organisateurs, l’importance de «s’accorder sur les initiatives à prendre pour mobiliser les journalistes pour une meilleure prise en compte des problématiques soulevées par cet outil». Soutenant que les médias sont des «acteurs principaux dans le dispositif de veille, de plaidoyer et d’alerte sur les questions d’égalité de genres», la directrice du Centre pour le développement du genre a fait savoir qu’ils ont un rôle spécifique à jouer dans sa mise en œuvre.
Revenant sur cet instrument, Mme Sandra Oulate Fattoh souligne que «l’Acte additionnel, en tant qu’instrument juridique de référence pour les 15 Etats membres de la Cedeao, vient compléter et renforcer les avancées significatives enregistrées au niveau international, continental et régional sur l’égalité de genres et traduire en programmes opérationnels les engagements pris par nos chefs d’Etat et de gouvernement». Selon Mme Oulate Fattoh, «il permet aux Etats membres de disposer d’un document juridique pour l’harmonisation des législations nationales aux instruments régionaux et internationaux de protection et de promotion des droits des femmes, d’harmoniser les textes et politiques déjà mis en place dans plusieurs pays dans un seul document». Invitant les médias à s’approprier cet instrument juridique, elle souligne qu’il «peut efficacement accélérer l’élimination des inégalités de droits entre les femmes et les hommes, de par la nature des problématiques évoquées».
Abondant dans le même sens, le directeur de Cabinet du ministre de la Famille, de la femme et du genre a insisté sur l’implication des médias dans le processus d’appropriation et de vulgarisation de cet instrument de promotion de l’égalité homme-femme dans l’espace Cedeao. Selon Ciré Lô, les médias peuvent contribuer à la sensibilisation pour accompagner les Etats dans les politiques pour l’autonomisation des femmes.
Abordant la question de l’approche communicationnelle, la présidente du Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace Cedeao (Repsfeco/Sénégal), Ndèye Dome Diouf, a fait savoir qu’il y a un travail à faire pour éviter la diffusion d’images dévalorisantes de la femme, mais aussi pour la production d’articles et reportages sur des thématiques liées au genre et développées dans l’Acte additionnel au Sénégal.