TROIS TRAFIQUANTS ARRETES AVEC DES PEAUX DE LEOPARD ET D’ANTILOPE
La police de Kédougou a interpellé, avant-hier, 3 trafiquants en possession de peaux de léopards et d’antilopes adultes fraîchement abattus
Avant-hier, les agents du Parc national de Niokolo-Koba, en collaboration étroite avec les éléments du commissariat urbain de Kédougou et l'appui du projet Eagle Sénégal, ont procédé à une importante saisie. Il s’agit de 3 peaux d’antilopes adultes fraîchement abattues et celles de léopard, des espèces intégralement protégées au Sénégal pour leur rareté, tout comme le lion. Les 3 trafiquants qui les détenaient sont interpellés. Il ressort des investigations que ce jour-là, c’est vers 14 h que les trois individus de nationalité sénégalaise ont été pris la main dans le sac. Aussitôt arrêtés, ils ont été conduits dans les locaux du commissariat de Kédougou où ils sont actuellement entendus pour les besoins de l’enquête. A ce stade de l’enquête, dit-on, ils sont poursuivis pour détention, circulation et commercialisation de peaux de léopard et d'antilope. Selon des sources, l'un des léopards proviendrait de la zone tampon du parc de Niokolo-Koba et aurait été lâchement piégé avant d’être abattu. Celles-ci renseignent que la région de Kédougou, par ses frontières avec la Guinée-Bissau, la Guinée et le Mali, est un haut lieu connu de trafic de faune transfrontalier et transnational.
Menace de disparition ou d'extinction totale
Le Sénégal oriental compte encore parmi ses joyaux au patrimoine naturel national, une grande faune des plus prestigieuses en Afrique, avec la présence bien établie de léopards, mais aussi de lions, d'hippopotames, d'éléphants, de chimpanzés et bien d'autres espèces moins connues du grand public, mais tout aussi présentes, discrètes et fragilisées. “Tous ces animaux sauvages et intégralement protégés au Sénégal par le Code de la chasse et de la faune, mais aussi par la Convention de Washington régissant leur commerce international, sont gravement menacés de disparition ou d'extinction totale de l'espèce, si leur abattage et commercialisation illégaux ne sont pas rigoureusement contrôlés et sévèrement sanctionnés’’, ont laissé entendre des experts en la matière.