ALTERCATION ENTRE ME EL HADJI DIOUF ET GUY MARIUS, L’ARRESTATION DE SONKO RÉCLAMÉE
Les avocats de Mamour Diallo et la délégation de FRAPP/France dégage, conduite par Guy Marius Sagna, se sont croisés au palais de Justice de Dakar
Chaque partie munie de sa plainte, les avocats de l’ex-Directeur des Domaines, Mamour Diallo, et la délégation du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP/France dégage), conduite par Guy Marius Sagna, se sont croisés au Palais de Justice de Dakar. Ce qui a conduit à une altercation entre Me El Hadji Diouf, l’un des avocats de Mamour Diallo, et Guy Marius Sagna.
« Ils sont morts de honte, vocifère la robe noire. Mais personne ne peut ni m’impressionner, ni m’intimider. Ils sont venus pour saboter notre plainte parce qu’ils n’ont pas d’arguments. On demandera leur arrestation et l’emprisonnement d’Ousmane Sonko. »
En face, Bentaleb Sow, membre de Frapp/France dégage, dans sa déclaration, accuse nommément Mamour Diallo, et les membres de la commission d’enquête parlementaire. « Nous avons déposé une plainte en dénonciation d’infraction de détournement de deniers publics d’un montant estimé à 94 milliards F CFA. Résumé de la plainte, il ne fait aucun doute que le respect de la Constitution n’a pas guidé les parlementaires qui ont souhaité la création de la commission d’enquête afin d’éclairer les Sénégalais sur des dysfonctionnements des acteurs du secteur foncier dans le respect de la séparation des pouvoir, et donc des procédures judiciaires, ainsi que du respect de la légalité des principes des valeurs constitutionnelles. Une technique illégale de captation des plus-values par Tahirou Sarr. Le détournement des titres d’expropriation est révélateur de la fraude née d’une stratégie de contournement d’une règle générale, interdisant l’intermédiation en l’espèce largement violée, et des mécanismes juridiques contribuant à la priver d’effets. »
Poursuivant, il ajoute : « Tahirou Sarr affirme avoir débourser plus de 3 milliards F CFA pour acquérir ladite créance à travers une technique de captation des plus-values, laquelle conduit au détournement de deniers publics. Au regard de ce fait probant, il ne fait aucun doute que Tahirou Sarr a explicitement posé un acte d’intermédiation entre l’Etat du Sénégal et les héritiers, lui conférant de fait la qualité d’intermédiaire d’une part, et d’autre part, d’en tirer profit à une plus valus de 91 milliards F CFA sur la base d’une rémunération car en tant que cessionnaire il s’est seulement proposé de verser à la partie cédante la somme de 2 milliards 500 millions F CFA. En l’espèce, le détournement de procédure est imputable à Mamour Diallo sur la base d’une lecture détournée des dispositions législatives relatives à la gestion et à la cession des biens constitués d’utilité publique. » Concluant, Sow affirme que « la responsabilité » de Mamadou Mamour Diallo, « est établie ».
« La Société financière d’intermédiation et de commerce (SOFICO) a le droit de racheter les créances des héritiers », a tranché Cheikh Seck, le président de ladite commission d’enquête parlementaire, interrogé par Le Soleil de ce mardi, 15 octobre.