OÙ SERONT-ILS ORIENTÉS
BACHELIERS ARABES
Pour la première fois, le Sénégal a organisé un baccalauréat arabe. Un acte salué par d’aucuns. Mais faudra-t-il déjà se réjouir ? La question mérite d’être posée, car vue la formation reçue par ces étudiants, leur insertion dans les universités publiques, selon El Hadji Abdoulaye Sall, va poser problème. Ce dernier craint que l’université ne soit pas un cadre propice pour les accueillir.
Les bacheliers arabes seront-ils à l’aise dans les universités publiques d’enseignement supérieur ? Le directeur du Collège Université Islamique Aboul Abass Ahmed Tidiane, semble répondre par la négative. D’après lui, vu le cursus suivi par ces bacheliers tout au long de leur formation, il n’est pas évident qu’ils s’adaptent facilement dans les universités publiques. De ce fait, il propose à l’Etat de les placer en année préparatoire. «Ils ont acquis la connaissance en langue arabe. Sûrement, ils auront des problèmes en français et j’ai peur que l’université ne soit pas un cadre où ils pourront s’épanouir», s’inquiète-t-il. Avant de renchérir : «Nous, ce qu’on propose, c’est de les accueillir en année préparatoire pour mieux appréhender le programme général de l’enseignement supérieur surtout au niveau des matières scientifiques».
En outre, cela permettra à ces bacheliers de ne pas suivre la tendance générale. C’est-à-dire devenir enseignant en arabe. «Les gens pensent que le système franco-arabe ne produit que des professeurs d’arabe. Il faut que la donne change. Ce, en offrant des formations professionnelles surtout en science. Il ne faut pas que l’arabe soit un blocage », souhaite le patron du CUIM.
Interrogé sur la question, le conseiller technique en communication du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mamadou Moustapha Sow avance que les autorités sont en train de travailler sur l’orientation de ces bacheliers. Mais pour l’instant impossible pour lui de se prononcer.