''NOUS SAVONS CE QUI NOUS RESTE A FAIRE''
ALAIN GIRESSE, SELECTIONNEUR DES LIONS
(ENVOYE SPECIAL A EL JADIDA) – «Nous savons ce qui nous reste à faire et nous allons le faire». Le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, a grillé son joker le 12 octobre dernier à Abidjan. Face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, qui ont marché sur les «Lions» sans forcer leur talent, Alain Giresse attend apporté la réplique. Remonter deux buts et décrocher la qualification pour le Mondial 2014 au Brésil.
Coach, on peut dire que c’est le début des choses sérieuses ?
Bien sur. On peut le dire ainsi avec l’acheminement des joueurs jusqu'à El Jadida. Il y avait une dizaine de joueurs qui étaient concernés par les matchs de championnat. Aujourd’hui (hier, Ndlr) ils sont tous en route pour rejoindre la Tanière (finalement seuls 12 ont répondu présents, Ndlr). On va retrouver tout le monde ce soir (NDLR : hier). Cet accueil va lancer le démarrage de la préparation. Et demain (aujourd’hui, Ndlr) on ira sur le terrain pour travailler.
Comment entrevoyez-vous cette rencontre ?
Elle est très simple cette rencontre. On connait ce qu’il faut et ce qui nous reste à faire pour passer. Les données sont là. Et il faut marquer deux buts pour se qualifier à la prochaine Coupe du monde. Le challenge est là. A nous de répondre présents à tous les niveaux. C'est-à-dire donner tout ce que le match va demander comme investissement, comme application et motivation.
N’était-t-il pas embêtant de préparer ce match à 96 km du lieu de la rencontre ?
(Rires) ! Je peux dire l’inverse aussi. Vous savez, on peut toujours tout commenter. Et au lieu de dire que vous êtes dans un joli cadre (Pullman, Ndlr), vous préférez dire que c’est embêtant. C’est une façon de voir les choses. Mais, j’estime qu’on est mieux ici au lieu d’être à Casablanca réputé très bouillonnante avec ses embouteillages énormes. On prépare une équipe dans les conditions de calme et de tranquillité. Les joueurs ont ici, sur le plan psychologique, tous les éléments qu’ils ont besoin pour faire un bon match samedi.
C’est quand même paradoxal que le Côte d’Ivoire puisse occuper le meilleur site de Casablanca vous contraignant d’aller vous refugier à El Jadida ?
Le lieu qu’ils ont choisi correspond très bien à ce que nous recherchons. Mais, on n’a pas eu le temps, car ils l’avaient déjà réservé. C’est un site qui se trouve en dehors de Casablanca. Il est uniquement dédié au football avec des infrastructures de qualités. Et pour ne pas perdre de temps, nous avons décidé de regagner Casablanca, ce jeudi.
Ne pensez-vous pas qu’il y a quelqu’un qui n’a pas fait correctement son boulot ?
Oui. Effectivement, je peux dire qu’on aurait pu être plus réactif. Après, la question peut se poser. Aujourd’hui, il faut ouvrir le débat qui peut s’élargir sur tout ce qui fait une bonne organisation d’une équipe nationale. Ce n’est pas à moi de le dire, mais on pourrait mettre cette question sur la table.
La Côte d’Ivoire n’est meilleure que quand elle a un ou deux buts en avance. Quel est selon vous la meilleure manière de les affronter ?
Je n’ai pas eu le temps de débattre d’une façon profonde parce que moi-même je n’étais pas centré sur le match aller. On peut tout dire, mais il est tout sauf une rencontre catastrophique. Vous pouvez le reprendre dans tous les sens, mais on revient toujours sur les mêmes choses. La Côte d’Ivoire est dans une situation qui est la meilleure pour elle. Elle n’a pas à faire le jeu. Elle n’a pas à aller chercher un résultat. C’est clair. Pour une équipe comme la Côte d’Ivoire, c’est toujours agréable de jouer dans ces conditions. Mais comme j’ai dit, on sait ce qu’il nous reste à faire et on le fera.