L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - ASSOURDISSANT SILENCE
Bon, on peut rêver à des lendemains qui chantent. Ce n’est pas interdit puisque nos autorités entretiennent l’espoir. Les gendarmes de l’économie internationale viennent de délivrer leur satisfecit au gouvernement de ce charmant pays pas comme les autres. Ça, on le doit particulièrement à nos belles femmes. Allez, circulez ! Ce satisfecit du Fonds Monétaire International est tellement du baume au cœur que l’Astre national l’a mis à sa « Une » d’hier. Ce qui nous éloigne des sempiternelles querelles sur les chiffres. Bien entendu, c’est quand ça n’arrange pas nos gouvernants qui voudraient que tour roule. Sauf que tout ne roule pas et le Chef semble être si loin de son peuple qui traverse une grave crise. Ce, sans compter ces fréquents accidents comme l’incendie du plus grand marché de la ville sainte de Touba. L’émigration irrégulière, n’en parlons pas. Il règne une grande et belle cacophonie. Chacun voulant y mettre son grain de « science ». Et quand ils l’ouvrent, ça devient une bombe frelatée comme hier avec le patron d’une agence qui y est allé de ses analyses boiteuses et en tirant sur une jeunesse qui ne rêve que de quitter le pays de manière frauduleuse. Une avalanche verbale qu’expliquerait l’échec de l’emploi que le Gouvernement refuse justement d’admettre. En ces moments si difficiles de la vie de la Nation, ces moments si troubles, il est du devoir de ceux qui entourent le Chef de lui conseiller de parler à son peuple. Ça aurait le don d’apaiser les cœurs et faire taire les passions. Mais son silence si assourdissant donne mille interprétations. Il n’a pas le droit de se taire pendant que tout est sens dessus dessous. Même chez son nouvel allié qui s’est mis à chercher des poux sur la tête de celle qui fut le héraut de la réédition des comptes. Pas de doute, ça sent le désordre.
Kaccoor Bi
CLIN D’ŒIL DE MACKY SALL A LA CSS
La Compagnie sucrière sénégalaise avait besoin de ce clin d’œil du chef de l’Etat. Malmenée par une mafia logée au ministère du Commerce agissant en complicité avec des commerçants qui ont inondé le marché du sucre importé grâce à de frauduleuses Déclaration d’importation de produits alimentaires (DIPA), l’unique sucrerie du Sénégal menace de fermer porte. Jetant près de 8000 emplois dans la rue. Une perspective plausible puisque la CSS peine même à pouvoir honorer ses salaires. L’heure est grave d’où la mobilisation de la direction générale appuyée par toutes les centrales syndicales pour sauver ce géant de notre économie. Ce samedi d’ailleurs une très grande marche est prévue à Richard-Toll. Espoir ou simple déclaration de routine, Macky Sall s’est intéressé à cette affaire. Hier en conseil des ministres, il a évoqué le dossier pour demander au ministre du Commerce de veiller à une régulation rigoureuse du marché du sucre pour éviter de fragiliser le tissu industriel dans ce secteur. L’heure des déclarations d’intention est dépassée. Il s’agit d’épingler les fraudeurs pour leur demander où est-ce qu’ils ont obtenu leurs DIPA et de sanctionner tout fonctionnaire impliqué dans cette fraude.
PECHE
Le président Sall est conscient que la pêche est devenue un problème réel au Sénégal. La majeure partie des personnes qui tentent l’émigration clandestine sont des pêcheurs. Ils évoquent toujours le manque de poisson à pêcher dans leurs zones à cause de la vente de licences de pêche à des bateaux étrangers. A cet effet, lors du Conseil des ministres, Macky Sall a demandé au gouvernement d’accorder une attention plus soutenue à la redynamisation économique et à la situation sociale des populations des zones de pêche. Ces dernières doivent être davantage sensibilisées et accompagnées, avec diligence et efficacité, par les mécanismes d’encadrement et de financement publics à déployer rapidement et efficacement dans les localités ciblées. Par ailleurs, Macky Sall a rappelé les nombreuses réalisations faites par le gouvernement dans le secteur de la pêche. Il a donné des instructions au ministre des Pêches et de l’Economie maritime pour accentuer la sensibilisation des acteurs de la pêche sur les problématiques de sécurité en mer : il lui a, à ce propos, demandé de veiller à la reprise satisfaisante du programme de dotation des pêcheurs en gilets de sauvetage.
PECHE (BIS)
Restons dans la pêche. Le chef de l’Etat a également invité le ministre des Pêches et de l’Economie maritime , en rapport avec le Ministre des Finances et du Budget, à faire le point sur la situation du programme de constructions des quais de pêche, des aires de transformation moderne, des complexes frigorifiques de stockage des produits de pêche, du programme relatif à l’acquisition de moteurs hors-bord, du programme de géolocalisation des pirogues de la pêche artisanale et du programme d’acquisition de camions frigorifiques destinés aux acteurs de la Pêche. Le Chef de l’Etat exhorte enfin le ministre des Pêches et de l’Economie maritime à accélérer l’entrée en service progressive des pirogues en fibre de verre afin de remplacer les pirogues en bois qui favorisent « l’agression » et « la destruction » de nos massifs forestiers.
NIAYES
Lors du Conseil des ministres, le président Sall a abordé la question de la préservation durable des Niayes et de nos forêts. Il a ordonné aux forces armées une mission spéciale de renforcement, aux côtés des services des Eaux et forêts, de la lutte contre le trafic illicite de bois sur l’ensemble du territoire national, notamment dans la zone forestière du Sud du Sénégal (département de Médina Yéro Foulah) et Bignona. Il a à ce propos demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour apporter aux forces de défense et de sécurité tout le concours nécessaire en vue de sauvegarder notre patrimoine forestier. A cet effet, il a invité le ministre en charge de l’Environnement à intensifier, avec ses services, les actions préventives de sensibilisation et de lutte contre les feux de brousse en accélérant l’aménagement de pare-feu dans les zones potentiellement vulnérables. Il a ainsi signalé l’impératif d’accorder une importance primordiale à la préservation de la vocation des Niayes comme zone spéciale de production maraichère durable. C’est dans cette dynamique, qu’il a demandé, enfin, aux ministres en charge de l’Agriculture, de l’Environnement, de l’Eau et de l’Urbanisme, d’asseoir un dialogue permanent avec les producteurs maraichers de notre pays.
MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Lamine SARR, Professeur d’Enseignement secondaire, principal, matricule de solde no 519 024/K, est nommé Secrétaire général adjoint du Gouvernement, en remplacement de Monsieur Opa NDIAYE appelé à d’autres fonctions. Monsieur Allé Nar DIOP, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur général adjoint de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), en remplacement de Monsieur Babacar NDIR admis à faire valoir ses droits à la retraite ; Madame Maïmouna CISSOKO, Experte en éducation et genre, titulaire d’un Master en Genre et communication, est nommée Directeur général de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits (ANPECTP), poste vacant. Monsieur Assane NDIAYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur du Développement du Capital humain à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (DGPPE) du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Bacary DJIBA, admis à faire valoir ses droits à la retraite ; Monsieur Oumar SOCK, Professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle, est nommé Président de la Commission d’évaluation des décisions issues du Conseil présidentiel sur l’Enseignement supérieur et la Recherche du 14 août 2013.
OBSERVATOIRE DE LA QUALITE DES SERVICES FINANCIERS LE JEU TROUBLE DE AMADOU BA…
Dans notre édition de ce mercredi, nous évoquions le népotisme qui régnait au sein de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF). Nous titrions que « Abdoulaye Daouda Diallo nomme deux médiateurs douteux » notamment l’ancien DG du Cosec, Amadou Kane Diallo, et Banda Diop, maire de la Patte d’Oie. Bien évidemment, les réactions ont nombreuses certains lecteurs nous faisant même des révélations plus renversantes encore sur ce qui se passe à l’OQSF. Des révélations qui montrent que Le Témoin n’avait fait qu’effleurer ce dossier. Et le plus scandaleux dans cette affaire, ce sont les supposés rôles joués par les ministres Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo. Les faits. Un appel à candidatures pour le choix de médiateurs pour le compte de l’Observatoire de la qualité des services financiers avait été lancé en 2017 sous l’égide de la Direction générale du secteur financier sous la tutelle de l’ancien ministère de l’Economie, des Finances et du Plan dirigé à l’époque par Amadou Ba. 56 candidats avaient postulé. Un premier tri avait été fait par les membres du Comité de sélection constitué par le directeur des Assurances, le directeur de la Monnaie, le secrétaire exécutif de l’OQSF entre autres. 10 candidats avaient été retenus à l’issue de ce premier tri. Puis trois seront finalement retenus par le Comité de sélection qui a soumis cette short-liste au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba. Ce dernier, certainement pris par la campagne électorale de la présidentielle, notamment la fameuse bataille de Dakar, avait tranquillement rangé la short-liste dans ses tiroirs. D’autres langues pensent que lorsque Amadou Ba s’est renseigné sur les avantages des médiateurs en question, il a voulu mettre la liste sous le coude et caser ses pions. En effet, les médiateurs choisis devaient toucher chacun la rondelette somme de 3 millions de frs et 250 litres de carburant par mois, sans compter d’autres avantages. Toujours est-il qu’Amadou Ba a quitté le centre Peytavin pour la Place de l’Indépendance sans avoir choisi dans la short-list.
… ET ABDOULAYE DAOUDA DIALLO
Le dossier échut alors à Abdoulaye Daouda Diallo devenu ministre des Finances et du Budget en remplacement d’Amadou Ba au lendemain de la présidentielle de 2019. Le nouveau grand argentier bloque le dossier et décide de faire reprendre le processus en février 2020. Dans un premier temps, il la décidé de faire reprendre l’appel à candidatures avant de se raviser. Abdoulaye Daouda Diallo met en branle un comité de sélection dirigé par le Directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité, le directeur des Assurances, de la Monnaie et du Crédit et le secrétaire exécutif de l’Observatoire. Un comité de sélection aux ordres de l’argentier puisqu’il finira par porteur ses choix scandaleux sur l’ancien Dg du Cosec, Amadou Kane Diallo, et le maire de la Patte d’Oie, comme médiateurs en finance et en assurance. Des secteurs auxquels ces derniers ne connaissent absolument rien alors que des cadres bien outillés pouvaient faire un excellent travail. Si, dans la première procédure avec Amadou Ba — la transparence avait prévalu du moins dans un premier temps — , ce souci n’a pas a nommé Abdoulaye Daouda Diallo qui a préféré servir ses petits camarades politiques. Dans les couloirs de l’Observatoire, on parle maintenant de « Bureau Macky 2012 ».
BRAQUAGE DE WAFA-CASH DE LA FOIRE LES DEUX SOLDATS DEVANT LE TRIBUNAL MILITAIRE
Courant mars 2019, deux soldats de l’Armée, de l’air à savoir Lamine Sagna et Abdoulaye Dia, avaient braqué l’agence « Wafa-Cash » sise Nord-Foire à Dakar. Au cours de ce braquage commis en plein midi, les soldats avaient emporté la recette journalière estimée à près de 900.000 CFA. Presque deux ans après ces faits graves, les deux malfaiteurs en tenue seront jugés le vendredi 27 novembre prochain devant la chambre correctionnelle du tribunal militaire de Dakar. Ils doivent s’estimer heureux pour avoir échappé à la Chambre militaire criminelle compte tenu de la disqualification des faits en vol commis en réunion dès lors que l’usage d’armes n’a pas été établie au moment de leur arrestation par la Brigade de la gendarmerie de la Foire.
GRAND-YOFF, L’INSECURITE S’ACCENTUE
Le grand quartier de Grand-Yoff est dans une totale insécurité. Bien que la commune dispose d’un commissariat de police, ce quartier continue à vivre sous la hantise des délinquants. Les propriétaires des véhicules sont tout le temps inquiets dès qu’ils garent leurs voitures. Des jeunes gens ont pris l’habitude d’attendre tard la nuit pour voler des pièces de ces véhicules (moteurs, pare-brise, batteries etc.). Le plus grave, c’est le fait qu’il y a des agents de sécurité qui n’arrivent pas à assurer… la sécurité de ces biens. Les malfrats squattent les véhicules à des heures tardives et trompent souvent la vigilance des gardiens préposés à la surveillance de ces véhicules.